Rapport
L’enfance palestinienne abusée par
l’occupation
CPI
Photo: CPI
Jeudi 23 avril 2015
Gaza – CPI
Dans la ville d'Al-Quds, Moslim, un
très jeune garçon palestinien, avait été
interpellé par les occupants sionistes.
Puis ils l’ont déféré devant un juge.
Moslim et sa famille ne sont pas prêts
d’oublier ces moments difficiles. Les
occupants n’ont aucunement pris son
enfance en considération, son innocence,
sa naïveté.
Sa mère a vidé son sac en parlant au
correspondant de notre Centre
Palestinien d’Information (CPI) : « Nous
avons vécu des temps très difficiles.
Soudainement, j’ai vu mon enfant, dont
l’âge ne dépasse pas les huit ans,
arrêté et amené au tribunal. Lui,
l’enfant, ne comprenait rien de ce qui
se passait ».
« Au tribunal, mon enfant Moslim
criait "J’ai faim". Son cri me serrait
le cœur. Le tribunal y a fait fi. En
voyant cette scène, je suis tombée par
terre, en perdant connaissance »,
a-t-elle ajouté.
« Est-il logique d’interpeller un
enfant ?! », se demande-t-elle. Elle
souligne que son enfant a été interpellé
à sept reprises. Ainsi, il a perdu ses
études et sa vie.
A chaque reprise, à chaque
arrestation, à chaque détention, la
famille paye une amende exorbitante.
L’amende pourra atteindre douze mille
shekels (environ trois mille dollars).
Une fois, le petit garçon a été placé en
résidence surveillée, loin de sa maison,
loin de son école. Il lui était interdit
d’en sortir et d’aller à l’école, sinon
l’enfant devait payer au moins quarante
mille shekels.
Maisons et écoles
investies
Pour sa part, Mme Om Ahmed, habitante
de la ville d'Al-Quds, confie à notre
Centre Palestinien d’Information (CPI)
que les occupants sionistes feront
n’importe quoi pour arrêter les enfants,
les torturer et leur imposer des amendes
exorbitantes.
Ces occupants et leurs soldats ne
respectent rien, dit-elle. Ils ne
respectent ni maison privée, ni famille,
ni école, dans la ville d'Al-Quds.
« Cela m’effraye. Souvent, je ne peux
pas quitter ma maison, peur de la voir
investie et mes enfants arrêtés ».
« Et lorsque mes enfants vont à
l’école, la peur m’envahit »,
ajoute-t-elle. Des souvenirs difficiles
l’envahissent, des souvenirs amers
concernant l’arrestation de son enfant
Ahmed. Elle a été obligée de payer plus
de deux mille shekels d’amende pour le
libérer, sous la menace d’une
augmentation à cent trente mille shekels
lors de la prochaine arrestation.
Une enfance torturée
Un rapport, publié par l’institution
Al-Mithaq pour les droits de l’homme, a
énuméré les violations des droits de
l’homme que les enfants de la ville d'Al-Quds
subissent durant leur arrestation.
Notre Centre Palestinien
d’Information (CPI) a reçu un exemplaire
de ce rapport. Ce rapport confirme cet
état de cause, confirme la violation des
droits de l’homme qui continue contre
les enfants, sans aucune considération
pour leur âge et leur innocence.
Le rapport indique, à titre
d’exemple, que les enfants sont privés
de leurs familles, pendant la durée
d’enquête, privés d’un avocat et du
sommeil. Ces enfants sont obligés de
signer leurs « aveux » écrits en hébreu
pour qu’ils n’en comprennent rien.
Le rapport confirme que l’enfant est
le sujet de frappes biens dures. Il est
obligé de rester assis par terre sur ses
genoux, face au mur. Chaque fois que les
policiers passent, ils le frappent.
Parmi les méthodes de torture, le
rapport indique :
« Une fois, le courant électrique a
été connecté aux doigts et aux orteils
d’un enfant pour qu’il fasse des
confessions » !
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