Rapport
Dans la bande de
Gaza :
calme, résistance et « Rébellion » en
échec
CPI
Photo: CPI
Vendredi 22 novembre 2013
Gaza – CPI
Beaucoup de rumeurs
s’étaient répandues qu’un mouvement de
rébellion allait ébranler le pouvoir de
la bande de Gaza, le 11 novembre 2013
précisément. Les rumeurs étaient
tellement fortes que beaucoup de gens se
sont vus le cœur serré, surtout ceux qui
ne font que courir pour assurer de quoi
se mettre sous la dent et subvenir aux
besoins de leurs familles.
Le jour du 11
novembre est cependant passé sans aucune
perturbation : une journée ordinaire,
habituelle, calme.
En fait, toutes les
factions, toutes les institutions
officielles et civiles palestiniennes
ont rejeté toute idée de rébellion
contre un gouvernement qui souffre déjà
d’une vraie injustice et d’un blocus des
plus étouffants, contre un gouvernement
qui hisse le drapeau de la résistance.
Le jour du 11
novembre est passé et les gens n’ont
rien remarqué de ces rumeurs venant
surtout de certaines capitales arabes.
Une journée
ordinaire
Au matin du 11
novembre, les élèves sont partis à
l’école, les ouvriers au travail, les
fonctionnaires à leurs bureaux. La bande
de Gaza a vécu une journée non seulement
ordinaire, mais également agréable : un
ciel clair, un air plaisant, un soleil
magnifiquement brillant.
Après une période
inquiétante de rumeurs, les gens
n’avaient ce jour-là sur les lèvres que
les mots parlant de la stabilité et du
calme desquels profitent la bande de
Gaza. Cela confirme l’option de la
résistance choisie par les habitants de
Gaza, tout en se rendant compte de
toutes les conséquences qu’engendre la
résistance : blocus, manque de
carburant, coupure d’électricité,
souffrances, douleurs.
Un mouvement
fictif
Le mouvement de la
résistance islamique Hamas dit que ce
qu’on appelle le mouvement de « la
rébellion de Gaza » n’est qu’un
mouvement fictif fabriqué de toutes
pièces par des services arabes et
européens de renseignements. Aucune
trace sur le terrain.
Le mouvement de « la
rébellion de Gaza » est fabriqué dans le
but de semer encore une fois l’anarchie
dans la bande de Gaza, remarque Sami
Abou Zahra, porte-parole du Hamas. C’est
un complot ficelé contre la résistance
et contre la bande de Gaza, par des
renseignements arabes et européens. Ces
services y avaient semé le vent, mais
ils n’ont même pas récolté la tempête.
Rien.
Le mouvement
Rébellion avait annoncé le report de ses
manifestations à un autre jour, mais ce
n’est pas vrai, dit le journaliste
Yasser Az-Zaatira : « La vraie raison
est que leur mouvement n’a eu aucun écho
auprès de la population ».
Aucune
alternative au Hamas
Pour sa part,
l’écrivain Abdallah As-Saafin croit que
voir les gens sortir dans les rues se
révolter contre le Hamas est une option
inimaginable, pour la simple raison que
nul ne pourra remplacer le Hamas pour sa
bonne organisation et sa bonne morale.
Ce qui inquiète
l’entité sioniste d’occupation, souligne
As-Saafin, c’est la résistance
palestinienne derrière laquelle se
trouvent le Hamas et son bras armé, les
brigades d’Al-Qassam.
Et puis dans la bande
de Gaza, il y a des factions et des
organisations armées, en plus des
brigades d’Al-Qassam, dont l’idiologie
vient à l’encontre de l’existence
d’"Israël".
A plusieurs reprises,
"Israël" a mené plusieurs guerres
dévastatrices dans l’objectif d’éliminer
une fois pour toute ces factions, en
vain. La liquidation de leurs chefs et
les frappes aériennes n’ont rien donné.
Alors "Israël" a mené un blocus
hermétique, ajoute-t-il.
Un jour comme
les autres
Le Palestinien
habitant de Gaza Bilal Hamed confie au
correspondant de notre Centre
Palestinien d’Information (CPI) que le
jour J est passé très calme, ordinaire.
Personne n’a fait attention à ces appels
venant de l’étranger, de l’extérieur de
la bande de Gaza.
« Sur le terrain, il
n’y a même pas eu de mouvements ou de
déploiements des services de sécurité »,
a-t-il constaté.
De son côté, la
Palestinienne Kholoud Midhat fait part à
notre correspondant que dernièrement, il
y a eu beaucoup de rumeurs à propos du
11 novembre. On disait qu’il ne fallait
envoyer les enfants à l’école, ce
jour-là, qu’il ne fallait quitter la
maison, qu’il ne fallait oublier de
faire des réserves de nourriture. « Mais
nous avons envoyé nos enfants, nous
sommes sortis et nous n’avons rien
stocké, aucun produit », a noté Mme
Midhat.
Elle a enfin ajouté :
« Bien que je ne sois pas membre du
Hamas, je crois que le Hamas est la plus
forte faction, qu’il est le seul à
pouvoir diriger la bande de Gaza en
restant attaché à la résistance ».
Les
rapports du CPI
Les
opinions du CPI
Les dernières mises à jour
|