Rapport
Le village d’As-Samou’ troublé par la
colonisation
et l’occupation !
CPI
Photo:
CPI
Mardi 22 septembre 2015
Al-Khalil – CPI
Le village d’As-Samou’, au sud de la
ville d’Al-Khalil, au sud de la
Cisjordanie, n’est plus comme jadis. Il
perd de plus en plus de ses terrains et
de son calme ancestral. Il vit de plus
en plus l’injustice de l’occupation
sioniste, des conditions difficiles, une
judaïsation de plus en plus
envahissante, et fait face à des colons
de plus en plus agressifs.
Cette politique d’agression
permanente est utilisée par les
occupants sionistes avec toutes les
localités entourant Al-Khalil. Leurs
terrains verts se transforment petit à
petit en des zones désertiques
assoiffés.
Le cancer de la
colonisation
Majed Al-Badarine travaille à la
mairie du village d’As-Samou’. Il
confirme à notre Centre Palestinien
d’Information (CPI) que la surface du
village dépasse 13 mille hectares.
Durant la Nakba (la catastrophe de
1948), les occupants sionistes ont volé
plus de 9 hectares de ses terrains. Les
Palestiniens n’ont qu’un peu plus de
trois hectares.
Quelque 25 mille personnes habitent
dans ce village. Il se trouve dans une
zone de haute montagne, à la limite du
désert. Cette position géographique, la
quantité de pluie qu’il reçoit et le
climat qui l’entoure font que ses zones
agricoles régressent de plus en plus.
Les agissements de l’occupation
sioniste ne font qu’empirer les
souffrances du village d’As-Samou’. Les
quatre colonies installées abusivement
sur ses terrains en ont dévoré une
grande partie, souligne Al-Badarine.
En plus de ces vols, les occupants
sionistes ont construit leur mur de
séparation discriminatoire, au sud du
village, et ont ouvert une parcelle
prolongeant la route déviatrice 60. A
elle toute seule, cette route a dévoré
plus de mille hectares des terrains du
village.
Par ailleurs, ajoute Al-Badarine, à
plusieurs zones appartenant au village
d’As-Samou’, comme les localités de
Ghouine et Simiya, les infrastructures
n’arrivent pas tel le réseau
d’électricité. Puis les occupants
sionistes attaquent leurs maisons et les
services vitaux, dans le dessein de
chasser leurs habitants et mettre la
main sur leurs terrains au profit de
nouvelles colonies. Durant ces quatre
dernières années, une nouvelle montagne
du village a été extorquée.
D’autre part, plus d’un tiers des
terrains du village d’As-Samou’ se
trouve dans la zone « C », sous
l’emprise de l’occupation sioniste,
selon l’accord d’Oslo. Pour cette
raison, les occupants n’arrêtent pas de
menacer les maisons palestiniennes de
destruction.
Les habitants du village ont aussi
souffert de la fermeture de son entrée
principale, pendant une dizaine
d’années, durant l’Intifada d’Al-Aqsa,
avant son ouverture en 2011 ; ils
devaient emprunter de longues routes
tortueuses.
La crise de l’eau
Une forte crise d’eau frappe le
village d’As-Samou’ de plein fouet, une
crise dont l’occupation sioniste est le
principal responsable, selon Ahmed
As-Salamine, un habitant du village. Le
village prend son eau d’un énorme puits
artésien, mais l’occupant le siphonne
désormais au profit de la colonie de
Chamaa, installée sur les terrains du
village.
As-Salamine souligne que chaque
maison palestinienne doit attendre trois
ou quatre mois afin de recevoir sa part
d’eau. C’est une période trop longue. En
attendant l’arrivée de l’eau, le
Palestinien n’aura d’autre choix que de
l’acheter à un prix exorbitant.
Cette crise de l’eau met les
habitants du village dans une gêne et
dans une souffrance insupportables ; les
occupants sionistes interdisent aux
habitants de prendre l’eau de leurs
puits.
En plus de tous ces problèmes, les
habitants du village d’As-Samou’
souffrent d’un manque vital de zones à
l’air libre : un parc, un jardin public,
un vrai stade. Ils n’ont rien de tout
cela. C’est la faute de l’occupation, de
la colonisation, mais également des
officiels palestiniens, résume enfin
As-Salamine.
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