Rapport du CPI
L'espoir du retour
reste toujours vivant
CPI
Photo: CPI
Mercredi 22 mai 2013
Silfit – CPI
Environ sept millions
de réfugiés palestiniens se trouvent
partout dans le monde, loin de leurs
localités, villages, villes et terres.
Chacun d’entre eux a sa propre histoire
bien triste.
Abou Hassan Blasma,
80 ans, n’oublie jamais son village de
Kafr Saba, dans les territoires occupés
en 1948. Il habite depuis son arrivée
sur la terre d’accueil dans une tente,
puis dans une maison en terre. Il garde
toujours un grand espoir de retourner
sur sa terre, dans sa ferme, chez lui.
Des conditions
tragiques
Les réfugiés
palestiniens ont vécu et vivent encore
des conditions tragiques. Ils montrent
cependant une force de résistance
exceptionnelle. Ils défient toutes les
mesures oppressives de l’occupation
sioniste. Leur détermination à retourner
chez eux, dans leur Palestine, reste
sans faille.
Les statistiques
montrent que les réfugiés constituent
44,22% des habitants de la Palestine, à
la fin de l’année 2012, dont 17% en
Cisjordanie.
Abou Hassan a été
chassé de son village de Kafr Saba, en
1948. Le parcours de réfugié l’a mené
jusqu’à cette maison en terre, à l’ouest
de Silfit, au nord de la Cisjordanie.
Les occupants
sionistes nous avaient chassés de notre
terre, en 1948, dit-il. Et ils
continuent à nous pourchasser encore et
encore. Ils veulent se débarrasser de
nous. Cependant, nous résisterons,
malgré tout, malgré la judaïsation. Nous
ne permettrons pas à une nouvelle
Nakba
de se répéter.
Abou Hassan a raison
de dire cela. Il résiste à toutes les
pressions, à toutes les agressons des
colons sionistes et leur armée, à toutes
les tentatives de le chasser de sa
maison de fortune.
Chaque saison de
récolte, il se rappelle de sa terre, de
ses orangers, de larges terres vertes de
son village de Kafr Saba que les
occupants sionistes transforment en
hôpital.
La vie en
Cisjordanie
Abou Hassan se
rappelle comment, après la visite donnée
par l’ancien président égyptien Anwar
Sadat à la Knesset israélien et la
signature de l’accord de Camp David, les
occupants sionistes ont construit la
vaste colonie d’Ariel, en volant les
terrains du département palestinien de
Silfit. Ils ont aussi construit la zone
industrielle de Borkan qui asphyxie la
vie de toute une région.
Comme toutes ces
souffrances ne leur suffisent pas, les
occupants sionistes ont tué son fils,
avec sang-froid, le 7 août 2005, sous
prétexte qu’il résistait contre
l’occupation sioniste.
Histoire ancienne
et toujours vivante
Balasma parle des
conditions de son départ : «
L’occupation de notre village de Kafr
Saba s’est faite le 15 mai 1948. En
effet, les organisations sionistes
armées ont commencé à détruire le
village et chassé ses quinze mille
habitants, profitant de l’absence de
résistants qui étaient partis combattre
les occupants sionistes dans le village
de Maska. Beaucoup d’horreurs ont été
perpétrés. Enfants, femmes, personnes
âgées tués ».
Il y avait un lieu
saint du prophète Yahya. Il a été
judaïsé et transformé en un lieu d’un
prophète dénommé Yamin. « D’où
amène-t-on un tel prophète ? Je n’en
sais rien », s’interroge-t-il.
Le retour
En conclusion, il dit
: « Tout réfugié se trouvant sur une
terre qui n’est pas la sienne, dans un
pays arabe ou autre, n’est qu’un convive
».
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