Rapport
Les associations de bienfaisance :
efforts surhumains pour un service
humain !
CPI
Photo: CPI
Mercredi 21 septembre 2016
Gaza – CPI
L’Aïd al-Adha, la fête de
sacrifice, est une occasion annuelle où
les activités des associations de bienfaisance
connaissent une recrudescence
exceptionnelle. Elles s’activent pour
distribuer des aides, de la viande des
moutons égorgés pour l’occasion à des
dizaines de familles dans le besoin,
surtout la bande de Gaza.
Pendant quatre jours entiers, à
partir des premières lueurs de l’aube,
une armée de volontaires, dont le nombre
est estimé à trois mille personnes,
participent au conditionnement de la
viande des moutons sacrifiés à
l’occasion de l’Aïd pour la distribuer
ensuite aux familles dans le besoin.
Ce sont des efforts
exceptionnels déployés pour profiter de
l’occasion afin d’alléger, dans la
mesure du possible, autant que faire se
peut, cette pauvreté qui frappe tous les
départements de la patrie.
Au service des gens
dans le besoin
Le jeune Mahmoud Taha, 19 ans,
participe à cette caravane de
volontaires. Il va aux abattoirs, à
partir de cinq heures du matin. « C’est
pour servir les gens et avoir une
récompense (le jour du jugement) parce
que nous participons à cette action »,
dit-il au correspondant de notre Centre
Palestinien d’Information.
Et les familles nécessiteuses
attendent avec impatience de telles
occasions, en particulier cette occasion
de la fête de sacrifice pour obtenir un
peu de viande dont elles sont privées
toute l’année. Son prix élevé leur
interdit de s’en approcher : environ 45
shekels le kilo.
Abou Mohammed, père de sept
enfants, ne cache pas sa joie d’avoir eu
une certaine quantité de viande, eux qui
doivent assez souvent satisfaire leur
faim avec un peu de pain et du thé.
Préparations
saisonnières
Mohammed al-Masri, directeur
exécutif de l’association ar-Rahma, nous
informe qu’avant chaque fête,
l’association prépare une liste de
familles pauvres.
Il nous informe que leur
travail commence le matin pour égorger
les bêtes. Et à l’aube, les opérations
de conditionnement commencent. A huit
heures, l’armée de volontaires part pour
la distribution.
En effet, les volontaires
essaient d’apporter la viande aux
domiciles des familles dans le besoin.
Un kilo et demi pour chaque famille. 800
bêtes pour environ 200 milles familles
dont 45 mille dans le seul département
de Khan Younes.
La tragédie de Gaza
En ce qui concerne les
obstacles auxquels se heurtent les
associations de bienfaisance, le
directeur parle surtout d’un gros
problème financier. Fermer les comptes
et mettre tous les obstacles possibles
pour empêcher les aides venant dans la
bande de Gaza ne font que rendre très
difficile le travail des associations et
encore plus tragiques la situation
économique de toute la Bande et celle
des familles qui souffrent de cet
injuste blocus depuis dix ans.
Si cela n’avait pas existé et
si la bande de Gaza était ouverte au
monde, le peuple palestinien n’aurait eu
besoin d’aucune aide. Ses jeunes, avec
leur énergie débordante, pourront
pousser la société vers le haut sans
aucun soutien extérieur, dit al-Masri.
Il appelle tous les hommes
honnêtes et libres à se ranger aux côtés
de toutes la Palestine, de la bande de
Gaza en particulier.
Il a enfin saisi l’occasion
pour remercier tous les pays et toutes
les personnes qui tendent la main au
peuple palestinien afin qu’il puisse
vivre et faire face à cette interminable
injustice.
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