Rapport
Le quartier palestinien de Wadi Al-Joz
victime de la judaïsation
CPI
Photo:
CPI
Mercredi 20 mai 2015
Al-Quds occupée – CPI
Les habitants du quartier de Wadi Al-Joz,
vers les clôtures de l’ancien bourg d'Al-Quds,
vivent un état de forte inquiétude, un
vrai cauchemar ; ils viennent
d’apprendre que les occupants sionistes
ont l’intention de mettre la main sur
des terrains palestiniens afin de
construire des projets coloniaux dans
cette zone, appelée par les occupants
« le bassin sacré ».
Et pour appliquer cette politique,
les forces sionistes d'occupation ont
décidé de démolir plusieurs maisons
palestiniennes et ont envoyé des préavis
à leurs propriétaires pour les quitter,
sous prétexte qu’elles avaient été
construites sans autorisations
préalables.
Les familles
palestiniennes et leurs souffrances
Charif Amro, habitant du quartier,
dit à notre Centre Palestinien
d’Information (CPI) que lui, sa mère, sa
femme, son frère et ses enfants habitent
dans une maison.
Les bulldozers de l’occupation
sioniste en ont détruit plusieurs
parties, le 31 mars 2015. Il ne reste
pour toute la famille qu’une seule
chambre, une cuisine et une salle de
bain, ajoute Amro.
Désormais, la vie dans cette maison
est aussi difficile que dans une tente
étroite. « Nous restons la plupart de
notre temps dans la cour, à l’extérieur
de la maison. C’est tard dans le soir
que nous regagnons notre chambre
orpheline pour nous y coucher », dit
Amro pour extérioriser son désarroi.
L’affaire de la maison rend la vie
difficile à Amro qui a déjà d’autres
soucis. « Je suis déjà aveugle et les
maux de dos m’accablent. La destruction
de la maison m’a complètement paralysé.
Les tas de ciment et de ferraille
entourent la maison », dit-il.
« Avant, je bougeais beaucoup ; je
marchais autour de la maison ;
maintenant, je suis confiné dans sa
cour », ajoute-t-il.
Pour sa part, Mme Hadja Zobida Amro
informe notre correspondant que la
chambre détruite était la sienne et sa
demeure préférée d’où elle regardait les
arbres et la cour extérieure.
Actuellement, elle reste toute la
journée dans la cour, dans l’espoir
d’oublier un peu son diabète, sa
pression sanguine et ses autres
problèmes.
Les crimes de la
municipalité sioniste
Le Palestinien Abou Hossam Toteh dit,
de son côté, que la municipalité de
l’occupation lui avait délivré une
notification lui ordonnant de nettoyer
les alentours de sa maison. Mais cette
même municipalité a chassé les ouvriers
venus de la Cisjordanie et a confisqué
leurs outils.
Puis les bulldozers de l’occupation
sioniste sont venus et ont surpris la
famille en démolissant la chambre des
enfants et les cabines des animaux.
Et pour ce qui est du Palestinien
Aref Al-Totenji, il dit que la
municipalité de l’occupation sioniste
lui avait délivré une décision ordonnant
la démolition de sa maison, le 15 avril
2015, dans laquelle il vit, avec sa
famille composée de dix-huit personnes.
Les équipes de la municipalité n’ont
donné qu’un répit de quelques jours pour
qu’elle prépare la maison à la
destruction.
Ces agissements ne sont pas
innocents. En effet, les colons
sionistes prétendent qu’un rabbin avait
été enterré en ce lieu, il y a 2400 ans
de cela. Des colons viennent, depuis
trois ans, prier à l’entrée de sa maison
pour plusieurs heures, sans aucune
considération pour la famille.
Un tribunal de l’occupation sioniste
n’a fait que remettre la démolition des
maisons du quartier de Wadi Al-Joz,
propriétaire de la famille de Toteh et
d’Al-Tontenji, à plus tard.
Notons enfin que les occupants
sionistes ont l’intention de construire
un projet colonial aux alentours de
l’ancien bourg d'Al-Quds où de géants
complexes commerciaux et des facultés
militaires sortiront de terre, sur les
flancs de la montagne d’Al-Macharif plus
exactement.
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