Rapport
Pourquoi "Israël" a une grande
appréhension
de la « grande marche du
retour »
CPI
Photo :
CPI
Mercredi 18 avril 2018
An-Nassira
(Nazareth) – CPI
Les activités de la
« grande marche du retour » continuent
avec vitalité. Pour sa part, malgré ses
crimes, ses assassinats commis contre
les manifestants pacifiques
palestiniens, "Israël" se trouve dans un
état de perturbation et d’embarras sans
précédent. Yoni Ben Menahem,
expert israélien en médias et en
sécurité, pense que les Palestiniens
essaient de réaliser plusieurs objectifs
de leurs marches sur les frontières de
la bande de Gaza.
C’est une intifada
d’un nouveau genre et une nouvelle
stratégie visant à annuler la «
transaction du siècle » et à gêner le
rapprochement entre certains pays arabes
et l’entité sioniste, dit-il.
A noter que les «
grandes marches du retour » ont débuté
le 30 mars 2018, la « Journée de la
terre palestinienne ». Le 30 mars, cinq
grandes manifestations sont sorties dans
la bande de Gaza. Des tentes et des
sit-in ont été installés vers la ligne
séparant la bande de Gaza et les
territoires palestiniens occupés en
1948.
Cet expert
sioniste, dans un article publié par «
"Israël" aujourd’hui », constate que les
Palestiniens ont réalisé plusieurs
objectifs, par leurs « grandes marches
du retour ». Ces succès les
propulseraient vers une réussite encore
plus forte, le jour de la Nakba (la
catastrophe de 1948), à la mi-mai
prochaine.
Il remarque que les
frontières de la bande de Gaza avaient
été relativement calme depuis la fin de
la guerre de 2014 ; aujourd’hui, ces
frontières sont devenues une ligne de
heurts avec l’armée de l’occupation.
C’est une nouvelle
stratégie, ces « grandes marches du
retour », dit-il, ces démarches
populaires et pacifiques, après les
intifadas des pierres, des couteaux, des
armes à feu.
Les pressions du
blocus, des pays arabes, de l’autorité
de Ramallah pousseraient certainement
les habitants de la bande de Gaza et ses
factions à plus d’activités gênantes
pour "Israël" sur les frontières, estime
l’expert.
Plusieurs objectifs
seraient réalisés par ces manifestations
pacifiques. Ben Menahem les résume en
sept points.
1- Propulser la
cause palestinienne vers la scène
régionale et internationale.
2- Mettre "Israël"
dans l’embarras sur la scène
internationale. En fait, les
Palestiniens ont réussi à présenter
"Israël" comme agressif, surtout lorsque
son armée a tué, en une seule semaine,
22 Palestiniens non armés.
3- Propulser le
blocus de Gaza et sa crise humanitaire
vers la scène internationale.
4- Mettre plus
d’obstacles sur la route de la «
transaction du siècle » du président
américain Donald Trump.
5- Transformer les
frontières de la bande de Gaza en points
d’affrontements.
6- Redonner
l’aspect populaire au conflit
palestino-sioniste.
7- Empêcher
l’autorité palestinienne d’imposer plus
de sanctions sur la bande de Gaza.
Menahem résume la
situation en disant que les Palestiniens
de la bande de Gaza ont déjà pu envoyer
leur message au Conseil de Sécurité et à
la Ligue Arabe, faire des pressions pour
tenir des séances urgentes. Il estime
enfin que ces manifestations gêneraient
les nouvelles relations de normalisation
entre "Israël" et les pays arabes et
déplacent la cause palestinienne de la
scène régionale vers la scène
internationale.
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