Rapport
Le village d’al-Bordj, le parcours du
prophète Abraham et le siège de Saladin
CPI
Photo :
CPI
Samedi 17 mars 2018
Al-Khalil (Hébron)
– CPI
Au fin fond du sud
palestinien, sur les frontières du
désert du Néguev, vers la Ligne verte et
la ville de ba’ (Beer Sheva),
se trouve le village d’al-Bordj. C’est
un village de la ville de Dora. Il se
situe à 25 kilomètres de la ville
d’al-Khalil, à côté d’un rassemblement
bédouin connu sous l’appellation des
Arabes d’ar-Ramadine. Le village
d’al-Bordj se situe à 464 mètres
d’altitude. Ce village historique, avec
ses 2700 habitants, est le dernier
rassemblement résidentiel du sud de la
Cisjordanie.
Un village
historique
C’est le plus
ancien village du département
d’al-Khalil, le village d’al-Bordj. Son
histoire remonte jusqu’à l’époque
cananéenne, constate le chercheur et
historien Mahmoud Talab an-Namoura.
Dans une interview
exclusive à notre correspondant, an-Namoura
a expliqué que le village d’al-Bordj
avait été construit il y a environ cinq
mille ans, sur le parcours du prophète
Abraham. Les fouilles et les
inscriptions archéologiques de l’époque
cananéenne et de l’époque araméenne
prouvent cette réalité historique. Le
village abrite également des vestiges,
tours et châteaux romains, fatimides et
ayyoubides.
Le château
d’al-Bordj
L’historien an-Namoura
parle du château d’al-Bordj. C’est un
vestige romain datant du deuxième
siècle. Tout au long de son histoire, le
château a été utilisé pour des objectifs
civils et militaires, comme base
d’attaques, maison de repos, tour de
contrôle de l’ancienne route reliant les
terres basses du département d’al-Khalil
aux régions sud de la Palestine.
Le siège de Saladin
Le château est un
rectangle de 52x45 mètres. Sa hauteur
s’élève à environ cinq mètres. Il
contient une tour défensive de 25x20
mètres, ainsi qu’une petite église, vers
son mur sud. Il abrite aussi une série
de caves et de puits creusés dans les
pierres, dit l’historien.
Il confirme que
l’armée de Saladin l’a utilisé pour
observer les caravanes et les armées
venant d’Egypte.
Le village
d’al-Bordj, qui a pris son nom de son
château historique, abrite également
quelques stations sacrées comme la
station d’Abou Toq, de l’époque
fatimide.
Le mur de
séparation discriminatoire
Les occupants
sionistes ont installé leur mur
séparateur au milieu de ce village
historique d’al-Bordj. Ce mur y a fait
beaucoup de dégâts. Il a avalé des
centaines d’hectares de ses terrains,
détruit beaucoup de ses vestiges
historiques, volé l’ancienne école
historique et la source d’eau connue
sous le nom de Biyaret al-Bordj pour les
mettre à l’intérieur des territoires
palestiniens occupés en 1948.
De plus, ajoute
l’historien al-Amayra, les autorités de
l’occupation sioniste interdisent aux
villageois de construire une maison ou
un établissement près de ce maudit mur.
Pire, elles empêchent les fermiers
palestiniens d’exploiter leurs terrains.
Et s’ils le font, les forces de
l’occupation sioniste détruisent leurs
plantes. Ces forces ont déjà déraciné
des centaines d’oliviers, vers ledit
mur, sous des prétextes sécuritaires !
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