Rapport
Les fabriques « Al-Awda » et
la lutte de la production nationale
palestinienne
CPI
Photo du
CPI
Vendredi 17 mars 2017
Gaza – CPI
L’homme d’affaires palestinien Mohammed
at-Tilbani possède plusieurs usines de
biscuits, de gaufrettes et de glace.
S’appuyant sur sa canne, al-Tilbani
inspecte les quinze lignes de
production. Il ne se lasse point de
donner ses instructions pour que ses
produits aient la meilleure qualité
possible.
Beaucoup de crises
ont en effet frappé les usines d’at-Tilbani.
Ce dernier reste néanmoins fort et les
dépasse. At-Tilbani voudrait que la
production nationale continue, en
quantité et en bonne qualité. Il attire
l’attention sur le fait que le lieu
d’exposition de ses produits avait été
une grande victime des bombardements
sionistes, durant l’agression
israélienne contre la bande de Gaza
durant l’été 2014.
Le début
Les usines d’al-Awda
ont commencé très simples, dans un petit
lieu qui ne dépassait deux cents mètres
carrés, sans machines et sans outils
spécialisés, en 1977. Seuls quatre
ouvriers produisaient manuellement un
gâteau connu sous le nom « as-simsimiyya
» et un autre sous le nom « al-fostoqiyya
».
Al-Tilbani dit à
notre correspondant que ses produits ont
connu une bonne demande, toujours en
augmentation. Et pour pouvoir répondre à
ces développements, il a procuré une
ligne de production de gaufrettes, en
1982.
Peu d’années plus
tard, pour répondre à la demande
toujours croissante et pour améliorer la
production, il a décidé de se procurer
une ligne automatique. En 1985, cette
ligne a commencé à travailler et à
varier ses produits, offrant alors une
grande variété de biscuits et de
gaufrettes.
En 2003, une
nouvelle ligne pour la production de
glace a vu le jour, une ligne de chips
en 2007.
Après tous ces
développements, les usines de
l’entreprise al-Awda se trouvent
actuellement sur un terrain de dix mille
mètres carrés, avec plus de cinq cents
ouvrières et ouvriers.
Une destruction
partielle
Comme les autres
usines de la bande de Gaza, les usines
d’al-Awda, dans la ville de Bir al-Balah,
ont été le sujet des bombardements
sionistes, en 2014. Un effort
exceptionnel a heureusement permis à
l’entreprise de reprendre ses activités.
Les usines d’al-Talbani,
confirme-t-il, ont subi plus de 23
millions de dollars de pertes, en raison
de la destruction de plusieurs lignes de
production, entièrement, et à cause de
l’interdiction de l’importation de
matériels et la fermeture de points de
passage.
A noter enfin que
la dernière agression sioniste a causé à
la bande de Gaza quelque deux cent
millions de dollars de pertes, selon les
données de l’Union générale de
l’industrie palestinienne.
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