Rapport
Des projets économiques au service des
nécessiteux,
une campagne jeune palestinienne
CPI
Photo :
CPI
Lundi 16 octobre 2017
Gaza – CPI
Le fonctionnaire Zaki Modawikh ne reçoit
que 40% de son salaire, depuis de
longues années, à cause de l’état de
division régnant. Il mène une vie
difficile, il gratte les fonds de
tiroirs, cependant sa pensée va surtout
aux autres familles, pauvres, très
pauvres, n’arrivant pas à gagner leur
croûte. Zaki se gratte la tête pour leur
trouver des solutions.
Zaki ne baisse pas les bras face au
désespoir, dit-il au correspondant de
notre Centre Palestinien d’Information.
Une idée lui a sauvé. Il l’avait
proposée à ses collègues au travail et
ils l’ont acceptée. Il s’agit de mettre
de côté un shekel par jour. Neuf shekels
par jour, 270 par mois.
Idée en
développement
L’idée de Zaki et
ses collègues refuse l’idée répandue
consistant à distribuer directement de
l’argent ou des colis alimentaires, des
aides qui ne font que combler une
lacune, très petite et très provisoire.
Ces jeunes fonctionnaires entament leur
campagne sous l’emblème : « Ne me donne
pas du poisson, mais apprends-moi
comment en pêcher ! »
Les neuf
fonctionnaires ont alors décidé de
répandre leur idée sur le terrain et sur
les réseaux sociaux, afin de ramasser
quelques donations. Leur idée a attiré
l’attention de plus d’un. Avec la petite
somme accumulée, les jeunes ont pu
ouvrir un petit projet pour une famille
très pauvre, un petit projet de 1500
shekels seulement, quinze jours
seulement après le déclenchement de
l’idée, le 1er mai 2015.
A noter que les
partenaires de la campagne sont de
jeunes porteurs de diplômes d’études
supérieures, dans des domaines divers.
Ils se mettent au service des pauvres.
Ils descendent dans les rues pour
chercher les familles qui sont le plus
dans le besoin et pour chercher des
financements.
Les fonctionnaires
volontaires se trouvent très satisfaits
de constater que les jeunes et la
population ne voudraient que faire
réussir cette initiative. Ils leur
donnent leur confiance et leurs
donations, nécessaires pour financer les
petits projets des petites familles.
Déjà 220 projets
La campagne s’était
bien développée, les jeunes ont alors
mis en place le « Centre jeune de
bienfaisance ». La campagne a déjà gagné
le titre de « meilleur projet » de toute
la bande de Gaza, une estimation faite
par le ministère des jeunes et du sport.
L’idée a grandi. Le
nombre de participants a grandi. Le
nombre de projets a grandi. Désormais,
220 familles ont leur projet. Le projet,
au début de la campagne, ne coûtait que
1500 shekels. Actuellement existent des
projets à 3600 shekels (mille dollars
environ).
Zaki aimerait que
la campagne puisse tendre la perche à
toutes les familles dans le besoin.
Désormais, l’argent exploité est offert
à intérêt zéro, les familles pourront
rembourser leurs dettes en un an ou un
an et demi. Ainsi, l’argent pourra
continuer à servir un maximum de
familles.
Et pour continuer à
recevoir les donations, Zaki et ses
camarades tiennent une campagne
hebdomadaire appelée « le samedi de
bienfaisance », chaque samedi, de l’aube
jusqu’à tard le soir, pour ramasser un
peu d’argent. Et c’est finalement bien
efficace ; en un seul samedi, le
premier, 3600 shekels ont été
recueillis, une somme suffisante pour un
petit projet.
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