Rapport
Le « Posta », une torture supplémentaire
pour les captifs palestiniens
CPI
Photo: CPI
Jeudi 15 décembre 2016
Ramallah – CPI
La torture des captifs palestiniens par
les occupants sionistes prend plusieurs
formes. Elle ne s’arrête pas dès la fin
de la période d’enquête. Tous les
captifs en souffrent, les jeunes et les
blessés en particulier. Ces derniers
souffrent le martyre, pendant leur
transfert de la prison vers le tribunal
et vice-versa, de la prison vers la
clinique, de la prison vers une autre
prison. Le moyen de transport, connu
sous le nom de « Posta », est pour lui
tout seul un moyen de torture, causant
de forts maux qui persistent pendant
plusieurs jours, surtout quand il s’agit
de captifs malades, d’enfants, de
fillettes.
L’histoire d’un enfant captif
L’adolescent Omer Samir Mahmoud Taha
Rimaoui, 15 ans, est un habitant du
village de Beit Rima, de la province de
Ramallah. Il est interné dans la prison
de Madjo. Il a parlé à l’avocat du
comité des affaires des captifs de ses
souffrances pendant son transfert dans
ce maudit « Posta », étant enfant et
blessé. Ce sont des souffrances qui se
répètent à chaque transfert de la prison
d’Ofer vers le tribunal et vice-versa.
Il fait part de ses souffrances :
« Ils me prennent de la prison de Madjo,
à six heures du matin. Il me laisse dans
le "Posta", assis sur des barres froides
en acier, les mains et les pieds
enchaînés, pour longtemps, parfois pour
douze heures durant. C’est une torture
supplémentaire ajoutée à ma mauvaise
santé et à mes blessures. Cette torture
de douze heures me fatigue trop et me
cause des maux insupportables. Les
policiers ne me permettent de descendre
et d’aller aux toilettes qu’une fois au
cours de ces douze heures. »
« C’est à huit heures du soir que nous
arrivons à la prison d’ar-Ramla,
ajoute-t-il, où je passe ma nuit. Au
petit matin, ils me font monter dans le
maudit « Posta » pour aller au tribunal
à Ofer. Mêmes conditions, même périple
de souffrance. Puis une deuxième nuit à
Ofer. Au petit matin recommence le
voyage de retour, encore douze heures de
torture. J’arrive le soir dans la prison
de Madjo, fatigué, souffrant, frustré,
vide de toute force. »
Filles blessées
L’ancienne captive Sabrine Abou Charar
se rappelle aussi des souffrances
causées par le « Posta » qui transporte
des filles très jeunes et même blessées.
Inimaginables sont les effets nocifs de
ce moyen de transport inhumain sur les
os et les corps blessés.
Le « Posta » n’est pas un moyen de
transport, mais un moyen de torture,
surtout pour les fillettes et les
blessées, dit-elle.
A noter que la captive Dr Sabrine Abou
Charar, originaire de la ville de Dora,
au sud de la ville d’al-Khalil, a passé
dix-huit mois de sa vie dans les prisons
de l’occupation sioniste. Elle n’est pas
prête d’oublier ces périples de torture
entre les prisons et les tribunaux.
Les
rapports du CPI
Les dernières mises à jour
|