Rapport
Des transactions douteuses laissent
passer
des biens orthodoxes aux occupants !
CPI
Photo :
CPI
Mardi 15 août 2017
Al-Quds (Jérusalem) occupée –
CPI
La « cour central » sioniste, dans la
ville d’al-Quds (Jérusalem), a récemment
approuvé une transaction signée entre
l’église orthodoxe et l’association
coloniale d’Attirat Kohanim. Il s’agit
de lui vendre trois de ses bâtiments.
Le passage de deux des plus grands
bâtiments de l’ancien bourg d’al-Quds
(les hôtels Betra et Impérial), vers la
porte al-Khalil, et quelques autres
biens stratégiques à cette association
coloniale permettra à cette dernière
d’élargir ses activités dans le bourg et
de menacer tout le quartier chrétien (le
quartier d’an-Nassara).
Mainmise sur les
biens palestiniens
A noter que l’hôtel
de Betra est constitué de quatre étages,
l’hôtel Impérial de deux larges étages.
Il y a aussi une grande maison, dans la
rue d’al-Maadamia, dans le quartier
islamique où habite une famille
palestinienne, depuis l’époque
jordanienne.
A noter aussi que
les deux hôtels et la maison en question
sont protégés. L’association coloniale
d’Attirat Kohanim devra mener des
mesures spéciales pour les vider. Son
travail sera néanmoins facile, trouvant
conciliant et le gouvernement et la
mairie et les juges de l’Etat
d’occupation sioniste avec les mafias
des colons et des associations
coloniales.
Khalil at-Tofgaji,
expert en colonisation et président du
bureau des cartes de l’association des
études arabes, tire la sonnette d’alarme
: la stratégie sioniste vise à mettre la
main sur les immeubles entourant les
portes de l’ancien bourg, en particulier
les immeubles des églises.
At-Tofgaji
confirme, en parlant à notre Centre
Palestinien d’Information, que les
églises possèdent environ 42% de
l’ancien bourg. Des personnes et des
associations coloniales ont pu en
acheter une grande partie, une menace
directe à des sites sacrés, la sainte
mosquée d’al-Aqsa en premier lieu.
L’église orthodoxe
possède environ 33% des propriétés
chrétiennes, à l’est et à l’ouest. La
transaction la plus dangereuse est celle
qui cède la maison d’al-Madamia, au
carrefour reliant les rues menant à la
porte d’al-Asbatt, à la porte de Hitta,
à la sainte mosquée d’al-Aqsa.
Plan machiavélique
Il est à souligner
que la maison d’al-Madamia, propriétaire
de l’église orthodoxe, était jadis la
maison du consul grec. Et le quartier de
Hitta abrite des vestiges de l’époque
ayyoubide dont l’école as-Salahia
construite par Saladin.
Al-Tofkaji appelle
à réagir avant qu’il ne soit trop tard.
Il y a un scénario sioniste déjà écrit
et bien étudié, sur ce site non loin de
la sainte mosquée d’al-Aqsa.
L’association
coloniale de Kohanim travaillera pour
chasser la famille palestinienne
habitant dans la maison d’al-Madamia
pour l’exploiter au service de ses
activités coloniales. Les résultats de
toutes les conspirations coloniales
sionistes, nous les voyons de nos jours.
Dévoration coloniale
C’est surtout au
début des années quatre-vingts que les
occupants sionistes commencent à mettre
la main sur maisons de la porte d’as-Sahira,
sous prétexte qu’elles soient des «
propriétés d’absents ».
Notons enfin que la
mainmise sioniste sur les biens
chrétiens ne concerne pas seulement la
ville d’al-Quds, mais que d’autres
villes en sont aussi des victimes dont
Jaffa, Rahafia, Qaysaria. Apparemment,
l’église orthodoxe fait fi du conflit
palestinien avec l’occupation sioniste.
Elle ne cherche qu’à régler sa crise
financière.
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