Rapport
An-Nouaïma, un petit village
défiant l'occupation sioniste par ses
bananiers !
CPI
Photo: CPI
Mercredi 14 décembre 2016
Ariha (Jéricho) – CPI
Al-Naouaïma est un petit village calme,
où habitent des Palestiniens assez
pauvres. La plupart des maisons du
village sont en fer-blanc. Bien qu’il
soit petit, calme, sans problème, les
occupants sionistes ne le laissent pas
tranquille. Les occupants et leurs
colons font tout pour empoisonner la vie
de ses habitants, dans tous les domaines
de la vie quotidienne. Mais malgré tout,
malgré sa pauvreté, malgré sa
simplicité, le village d’an-Nouaïma se
montre résistant et héroïque.
Petites informations
An-Nouaïma se trouve au nord-ouest de la
ville d’Ariha (Jéricho), entre Ariha et
al-Odja, sur une terre relativement
élevée. An-Nouaïma est un petit village
agricole. Selon le recensement de 2004,
y habitent quelque 1144 personnes.
Le village et la banane
La belle scène des bananiers attire le
regard de celui qui s’approche du
village. La température élevée de la
vallée du Jourdain rend propice la
culture de la banane dans le village,
dit le fermier Soliman ar-Rachayda,
appelé Abou Faïssal. Bien que le prix ne
remonte pas à plus de deux shekels, la
banane reste une source importante pour
la vie du village et pour la résistance
de ses habitants. Ses habitants sont
laissés à leur sort tragique, seuls face
aux occupants sionistes, leurs colons
agressifs et leurs agissements.
En effet, les fermiers du village
souffrent le martyre à cause des
agressions des colons sionistes, dit
Abou Faïssal :
« Auparavant, j’avais trois cents
moutons, maintenant je n’en ai qu’une
centaine. »
La vraie cause, ajoute-t-il, ce sont «
les zones naturelles protégées, vers les
casernes militaires et les colonies, où
l’ont confisque le bétail et où l’on
empêche tout pâturage à l’intérieur ou
vers ces zones. »
Les agissements de l’occupation sioniste
ont pour but de pousser les vrais
propriétaires de la terre à la quitter
pour la remplir de ses colonies
agricoles.
Les comités luttant contre la
colonisation et le mur de séparation
discriminatoire remarque que les
occupants sionistes n’aiment pas
l’existence de tels villages. Ces
villages empêcheraient l’extension
coloniale dans la vallée du Jourdain et
vers la Mer Morte, considérée comme une
profondeur stratégique.
Les bulldozers et la destruction
Le fermier Ahmed Rachaïda se plaint de
ces notifications, ces agissements, ces
bulldozers qui détruisent tout, terrains
et hommes, maisons et étables, toujours
sous prétexte qu’elles auraient été
construites sans autorisation. Les
occupants sionistes imposent d’avoir une
autorisation même pour l’installation
d’une simple tente, une autorisation qui
tarde toujours à venir ou qui ne vient
jamais.
Le pâturage est en danger de
disparition, dit le berger Nasser ar-Rachaïda.
En fait, les occupants sionistes ferment
les zones de pâturage, les considérant
comme zones protégées ou lieux consacrés
à l’entraînement de leurs troupes. Les
colons confisquent nos terrains et
mettent la main sur notre eau,
regrette-t-il.
Finalement, on note que les occupants
sionistes attaquent tous les aspects de
la vie palestinienne. Dans cette région,
l’éducation en est aussi une vraie
victime. La seule école est en danger de
mort. Les élèves doivent emprunter des
distances trop longues, les dissuadant
souvent de continuer leur route et leur
éducation.
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