Rapport
Kharbet al-Shajareh : un lieu historique
dont les vrais propriétaires sont privés
!
CPI
Photo :
CPI
Lundi 14 mai 2018
Silfit – CPI
Un chemin sableux
par-ci, un mur, des caves, des pierres
par-là. Les chants d’oiseaux résonnent
partout. Les chênes, les vignes et les
oliviers restent debout, malgré le temps
difficile et le manque de soin. Les
odeurs de fleurs et d’arbres
réconfortent les âmes. Il s’agit du site
historique de Kharbet al-Shajareh, alors
que ses propriétaires sont privés d’y
entrer. Des habitants de la
ville de Silfit se plaignent, parlant au
correspondant de notre Centre
Palestinien d’Information, de la
construction du mur de séparation et
l’élargissement de la colonie d’Ariel,
qui les ont privés de leur village. Les
occupants sionistes ont isolé le village
et les Palestiniens ne peuvent y aller
qu’avec une autorisation préalable
donnée par les occupants au
compte-gouttes !
Détournement des
sites palestiniens !
Le fermier Mahmoud
Nasser, de la ville de Silfit, se plaint
de voir sa terre, dans le village d’al-Shajareh,
isolée. Il ne peut l’atteindre que
pendant un temps très limité. Les
occupants sionistes ne donnent même pas
un temps suffisant pour que les fermiers
puissent prendre soin de leurs terres.
Ainsi, ces terrains seront négligés, ce
qui laisse la porte ouverte aux colons
afin d’y mettre la main
Il parle à notre
correspondant du site. Il est beau et
abrite notre passé, avec ses murs,
tombes, cavernes, ruelles et arbres
énormes. Les chants suffisent, à eux
seuls, à donner aux âmes un confort
inestimable.
La colonisation a
déjà annexé beaucoup de sites
historiques palestiniens. Les occupants
ont même construit le mur de séparation
discriminatoire de façon à annexer un
bon nombre de ces sites, dit un récent
rapport du centre Ro’ya.
Déjà, 53% des sites
de la Cisjordanie, des sites au nombre
de sept mille, sont sous le contrôle de
l’occupation sioniste. Ils en ont aussi
détruit environ cinq mille.
Crime de guerre
Pour sa part, le
chercheur Khaled Ma’ali confirme que les
bulldozers sionistes démolissent
délibérément beaucoup de vestiges, des
presses d’olives, des presses de raisins
sculptées dans les pierres et beaucoup
d’autres repères historiques
palestiniens.
Ces destructions
viennent à l’encontre de tous les
accords internationaux qui obligent les
occupants à respecter la culture des
territoires occupés. La Convention de La
Haye de 1954 et celle de 1972 n’en sont
que des exemples.
La cour pénale
internationale considère de tels actes
comme un crime de guerre. L’UNESCO est
sur la même longueur d’onde, dit Ma’ali.
Pire, les occupants
sionistes travaillent d’arrache-pied
pour mettre les sites palestiniens dans
leurs poches, par la diffusion de photos
et d’études falsifiant l’Histoire,
insiste enfin à dire Ma’ali.
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