Rapport
Al-Attarine et Al-Lahamine,
des souks palestiniens face à la
judaïsation
CPI
Photo: CPI
Mardi 14 avril 2015
Al-Quds occupée – CPI
La sainte ville d’Al-Quds est connue
pour ses anciens souks. Ces derniers
sont connus pour leur beauté et leur
diversité. Ces derniers vivent dans des
conditions difficiles, conditions
causées par les occupants sionistes, par
leurs agissements et surtout par leur
mur de séparation discriminatoire.
Dans ces souks ancestraux, les gens
viennent en grand nombre, surtout dans
les périodes de fêtes. Lorsqu’on les
parcourt, on devra remarquer une
fermière portant des plats pleins de
fruits, de légumes et de yaourts fameux.
L’esprit y respire l’histoire, la
civilisation arabe lointaine. Les images
de ces souks restent dans la mémoire,
bien que les occupants sionistes
essaient par tous les moyens de
falsifier ces images et de les remplacer
par d’autres bien fausses.
Les souks de la ville sainte se
croisent. Pour arriver à souk Al-Lahhamine
(Les bouchers), on devra passer par le
souk de Khan Az-Zaït (L’huile) et par le
souk d’Al-Attarine (Les épiciers).
Souk Al-Lahhamine en
crise
Jadis, le souk Al-Lahhamine se
réveillait au petit matin. Il avait
quatre-vingt huit boutiques.
Actuellement il n’y en a qu’une
vingtaine, toutes les autres sont
fermées. « Parfois, pas un seul client
n’y passe », raconte un jeune homme
travaillant dans le souk.
Pour un oui ou un non, les forces
sionistes d'occupation ordonnent aux
commerçants de fermer boutique. Une fois
pour la sécurité des colons sionistes.
Une autre fois pour la sécurité des
commerçants.
La police sioniste protège les colons
sionistes, ces colons sionistes qui
agressent les commerçants et les
clients, dit un autre jeune. Il y a
quelques années, un colon a même lancé
une bombe au cœur du souk.
Les rides de l’octogénaire Abou
Khaled expriment son âge et ses
souffrances, sa patience pour endurer ce
qui se passe dans le souk. Il se
rappelle comment les mesures de
l’occupation sioniste ont poussé les
commerçants à quitter leur souk. Les
taxes abusives en dépit de la crise
économique y sont pour quelque chose.
Les conditions économiques difficiles
sont imposées à ce souk, ainsi que
l’ancien bourg de la ville d'Al-Quds.
Dans le bourg, plus de trois mille
boutiques sont menacées d’une fermeture
prochaine ou de confiscation sioniste.
Le blocus économique imposé à la sainte
ville l’éloigne de la Cisjordanie depuis
1993. La construction du mur de
séparation discriminatoire a transformé
Al-Quds en une ville fantôme, encerclée
de partout.
Le soir, en dépit de la crise, le
noir ne fait que donner plus de charme
aux souks. Malgré tout, ces souks
resteront une histoire et une
civilisation inoubliables.
Souk Al-Attarine, une
odeur inoubliable
Un des plus anciens souks, à
l’intérieur de la clôture de l’ancien
bourg d'Al-Quds, est le souk d’Al-Attarine.
Il relie le souk de Bab Khan Az-Zaït à
celui d’Al-Khissr. Ce souk ancestral
remonte à l’époque mamlouk. Il est
couvert par un arc. Ses boutiques
exposent et offrent des épices, des
herbes médicinales et toutes sortes de
tissus.
Abou Ibrahim est un ancien détenu. Il
dispose d’une petite boutique qui vend
des antiquités historiques et
islamiques. Les taxes lui sont un
fardeau insupportable. Le souk d’Al-Attarine
souffre d’une crise économique très
grave. Plusieurs boutiques ont fermé
leurs portes, plusieurs autres ont mis
la clé sous la porte, à cause de l’impôt
sioniste exorbitant.
Les commerçants reçoivent beaucoup de
promesses pour les aider, des promesses
qui restent toujours des promesses.
Et pour obliger les commerçants à
quitter leurs boutiques et leur souk,
les colons sionistes jettent leurs
déchets sur eux.
Hadj Abou Achraf a une boutique de
tissus, dans le souk d’Al-Attarine. Le
souk souffre d’une agonie causée par le
mur de séparation discriminatoire. Ce
mur isole la ville d'Al-Quds. Son
ancienne clientèle qui venait des
villages et localités aux alentours ne
peuvent plus l’atteindre. Et de l’autre
côté du mur, les gens préfèrent
désormais faire leurs courses dans les
boutiques du coin. Ainsi, le mur de
séparation discriminatoire est devenu le
principal tueur en série assassinant les
boutiques et le commerce palestiniens,
résume Abou Achraf.
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