Rapport
« Taboulé », exemple de projet
économique
mené par des femmes
palestiniennes
CPI
Photo :
CPI
Mercredi 14 février 2018
Naplouse – CPI
Madame Ghazal, de la ville de Naplouse, au nord
de la Cisjordanie, avait décidé de
prendre son avenir en main, de dessiner
sa réussite avec sa propre main, de
mettre sa créativité à l’épreuve, de
réussir son rêve : sa société privée. Elle avait obtenu
une maîtrise en Droit et un diplôme lui
permettant de travailler comme avocate
et avait travaillé avec les institutions
de la société civile, avant de décider
de se lancer dans son propre projet,
projet qui lui permet d’allier passion
et compétences culinaires : préparer
toutes sortes de plats. Cette passion
est née depuis longtemps, il y a de cela
plus de dix ans, dit-elle au
correspondant de notre Centre
Palestinien d’Information.
Le début
La belle histoire
de Mme Ghazal a commencé lorsqu’elle a
participé au programme télévisé Master
Chef Palestine. Elle en est sortie avec
le deuxième prix et une grande
détermination à réaliser son rêve.
A l’époque, les
conditions n’étaient pas réunies pour la
réalisation de ce rêve. Il a fallu y
aller étape par étape, commencer par le
premier pas et s’armer de patience. Le
premier pas a été une page sur facebook,
sous le nom « Taboulé ». Le premier pas
a commencé avec des parents et des amis
proches qui sont devenus ses premiers
clients.
Ces plats ont connu
une réussite immédiate ; son rêve a
commencé à voir la lumière du jour.
Une réussite
assurée
Le début était
difficile, les profits presque
inexistants. Quelques semaines suffirent
pour que la nouvelle artisane connaisse
les ficelles du métier, pour que
l’avalanche de commandes tombe et pour
que le projet prenne feu.
L’arrestation de
son mari est venue pour renforcer sa
volonté d’indépendance, bien qu’elle
n’ait pas souffert du chômage comme
beaucoup de ses semblables.
Création de projet
et d’emploi
Le projet « Taboulé
» a dépassé madame Nasrine ; plusieurs
femmes travaillent désormais avec elle.
Elle en est fière : « Mon simple petit
projet a permis à plusieurs femmes de
travailler avec moi, dans ma cuisine. »
Les clients y
viennent chercher leurs commandes par
eux-mêmes ou elles arrivent chez eux, en
utilisant les transports publics.
Madame Nasrine se
montre toujours forte, avec une bonne
dose de volonté et de défi :
« Nous sommes sur
terre avec une énorme énergie, avec des
ressources à exploiter. Nous devons nous
attacher à nos rêves, en faisant fi de
toute critique et moquerie. Mes messages
à tout le monde, femmes et hommes,
seront : si vous avez un rêve,
n’attendez jamais que quelqu’un d’autre
le réalise pour vous ! Ne baissez jamais
les bras devant les conditions
difficiles ! Faites la réussite par vos
propres mains ! »
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