Rapport
L’interdiction de certains jouets
reflète la peur
dans laquelle vivent les
occupants
CPI
Photo :
CPI
Mercredi 13 septembre 2017
Ramallah – CPI
L’armée de
l’occupation se voit comme étant la
quatrième armée la plus forte du monde,
avec toute sa machine de guerre et tous
ses services de renseignements. Toutes
ces forces ne peuvent toutefois atténuer
la peur dans laquelle vivent les
occupants sionistes ; ils vont jusqu’à
interdire des jouets d’enfants dans les
territoires palestiniens de la
Cisjordanie, pourtant sous l’autorité
palestinienne ! En effet, les
forces de l’occupation sioniste ont
récemment distribué un avertissement,
dans la ville de Ramallah, interdisant
la vente de toutes sortes de jouets
ressemblant aux armes de la résistance.
Ainsi, on peut
imaginer l’ampleur de l’état
d’inquiétude, d’appréhension, de peur
qui règne sur l’Etat d’occupation, tous
ses services de sécurité, toute son
armée, tout son arsenal militaire. On se
demande si tous ces agissements ne
seraient pas des signes confirmant
l’approche de l’effondrement de cet
Etat.
La terreur
« Lorsque les
situations arrivent à ce point, nous
sommes face à un Etat terrorisé, vivant
en peur permanente. Certes, la peur
pousse à chercher toutes sortes de
protection et de renforcement », dit
l’analyste politique et universitaire
Abdou as-Sattar Qassem.
Qassem dit, en
parlant à notre Centre Palestinien
d’Information :
« Celui qui a peur
devient agressif, car il est toujours
sur le qui-vive, croyant que l’autre
voudrait l’attaquer. Il essaie alors
d’attaquer avant d’être attaqué. Il met
toujours la barre haute quant à sa
force, pour se sentir en sécurité et
pour sentir qu’il a le pouvoir de
vaincre facilement les autres. » Pour
cette raison, "Israël" combat même les
jouets des enfants.
L’idée de la
résistance
L’analyste
politique Aymen ar-Rofati est sur la
même longueur d’onde. Il explique au
correspondant de notre Centre
Palestinien d’Information que les
occupants essaient par tous les moyens
d’empêcher l’embellissement de l’image
de la résistance chez le peuple
palestinien, en particulier chez les
jeunes. Par tous les moyens, les
occupants voudraient briser l’image de
la résistance.
« L’occupation sait
bien que l’enfant qui est élevé avec
l’alphabet de la résistance sera dans ce
cadre, contre celui qui occupe sa terre
et sa patrie, un résistant », dit-il.
Les occupants ont
alors peur de tels jouets qui pourraient
faire de la résistance une idée sacrée
auprès des enfants palestiniens. Les
occupants sionistes œuvrent afin que les
nouvelles générations palestiniennes ne
connaissent pas la notion de la
résistance.
Autorité sans
autorité
L’intervention des
occupants sionistes dans les zones de
l’autorité palestinienne a dépassé
toutes les limites ; ils se donnent même
le droit d’y interdire les jouets des
enfants.
Ainsi, l’autorité
palestinienne n’a aucune autorité même
dans les zones normalement sous son
autorité. Les occupants sionistes se
donnent le droit d’y arrêter et même
tuer à leur guise. L’autorité de
Ramallah ne se veut qu’un agent pour
l’occupant, s’étonne l’analyste Qassem.
La Cisjordanie
devient un champ libre pour les
occupants sionistes et pour leurs
services de renseignements généraux (le
Shabak). Ils y ont la main longue. Ils y
mettent le nez partout, surtout dans les
affaires sécuritaires et politiques,
confirme ar-Rofati.
Les occupants ne
donnent à l’autorité de Ramallah aucune
importance. Cette autorité n’a plus que
que les petites affaires de la vie
quotidienne comme missions, résume
finalement l’analyste ar-Rofati.
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