Rapport
Les fêtes
juives transforment les Palestiniens
en des prisonniers chez eux !
CPI
Photo: CPI
Jeudi 12 septembre 2013
Cisjordanie – CPI
Les habitants des
villages palestiniens de la Cisjordanie,
situés derrière le mur de séparation
discriminatoire, se trouvent confinés
dans un état de résidence surveillée, un
état imposé par les forces sionistes
d'occupation durant les fêtes
religieuses juives.
En fait, ces forces
leur interdisent tout mouvement, en
installant ici et là des barrages
militaires pendant leurs fêtes.
Les habitants des
villages de Bartaa Al-Charqiya, Om Rihan
et Dahr Al-Maleh, dans la région de
Jénine, ont reçu de la part des soldats
de l’armée de l’occupation sioniste des
notifications interdisant toute entrée
et sortie de leurs villages durant les
fêtes religieuses juives, quelles que
soient leurs durées. Un jour, une
semaine, un mois, peut-être plus. On ne
le sait jamais.
Des
occupants sadiques
L’ingénieur Wasfi
Qabha, ancien ministre palestinien des
captifs, est originaire d’un de ces
villages : celui de Bartaa Al-Charqiya.
Depuis trois ans, il lui est interdit,
par une décision de l’occupation
sioniste, de s’y rendre. Il souligne que
son village est isolé par un barrage
militaire qui prend le nom du village :
le passage de Bartaa. Ce barrage est
devenu une de ces stations où les
occupants sionistes pratiquent leur
caractère sadique contre les passants
palestiniens, les humiliant autant
qu’ils peuvent, remarque l’ancien
ministre.
Les habitants
palestiniens du village de Bartaa Al-Charqiya
et toutes les localités environnantes,
Om Ar-Rihan, Abdalla Younes, Bartaa, Al-Mintar
Al-Charqi, Al-Mintar Al-Gharbi, se
trouvant à l’ouest du mur
discriminatoire de séparation, sont le
sujet de toutes sortes de pratiques
inhumaines et discriminatoires. Le
rythme de la répression, de
l’humiliation, de l’agression n’est
qu’en accroissement perpétuel,
poursuit-il.
Les occupants
sionistes viennent d’ajouter plus de
restrictions sur la circulation des
villageois, ce qui sera comme une sorte
de résidence surveillée. Quelque sept
mille Palestiniens survivent dans cette
zone, confinés chez eux, prisonniers
chez eux. Ils ne peuvent se rendre ni en
Cisjordanie ni dans les territoires
situés derrière la ligne verte. Une vie
d’enfer, note Qabha.
Une
fête d’enfer
Mme Manar Qabha
travaille dans la ville de Jénine. Elle
passe quotidiennement par le barrage de
Bartaa. Elle se plaint de ces occupants
sionistes qui perturbent leur vie pour
la simple raison des fêtes juives.
« C’est leur fête et
c’est nous qui en payerons les frais.
Derrière le mur de séparation
discriminatoire, c’est la vie d’enfer.
Et même cette vie, ils ne la veulent pas
pour nous. Ils pratiquent toutes leurs
pressions afin de nous chasser de nos
territoires », conclut Mme Manar.
Tout cela se vérifie
aussi pour des dizaines de milliers de
Palestiniens : la fête juive de Yom
Kippour les enchaîne et les enferme dans
leurs domiciles.
« Est-il logique de
ligoter des dizaines de gens et de
restreindre leur mouvement quand les
juifs sont en vacances ? Où sont les
organisations des droits de l’homme face
une telle punition collective ? » se
demande le Palestinien Djamel Al-Khattib.
Un
vrai cauchemar depuis 2003
C’est depuis 2003 que
les Palestiniens habitent derrière le
mur de séparation discriminatoire. Ils
ne peuvent aller et venir qu’en passant
par les barrages sionistes et le portail
du Mur. Sur ces barrages, les
Palestiniens ont le droit à toutes les
humiliations qui s’intensifient durant
les fêtes juives.
Al-Khattib appelle
les organisations juridiques et
humanitaires à venir en aide aux
villageois et à trouver une solution à
cette interdiction de circulation qui
entrave la vie de tous les villageois.
Une vie presque inexistante derrière le
mur discriminatoire de séparation, pour
la seule raison que les villageois ne
veulent en aucun cas quitter leur terre.
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