Rapport
La magnifique vallée palestinienne de
Qana
face à la colonisation !
CPI
Photo: CPI
Dimanche 12 avril 2015
Silfit – CPI
Il n’a pas suffi aux sionistes de
construire huit colonies sur les flancs
de la vallée de Qana, à l’ouest du
village de Dir Astiya, à l’ouest de
Silfit. Il ne leur a pas suffi non plus
de transformer une bonne partie de ses
terrains bien fertiles en zone protégée,
un prélude pour mettre ensuite la main
dessus. Il ne leur a pas suffi tout
cela, ils commencent à gêner les
touristes palestiniens et les empêcher
d’atteindre leurs sources d’eau. Ils
prétextent que ces sources seraient à
eux.
Mme Amel Qoqash, présidente de la
municipalité de Dir Astiya, extériorise
ses craintes de voir les colons
sionistes fermer la vallée de Qana et
mettre la main sur ses terrains et ses
sources, en profitant de l’absence de
toute réaction sur le terrain contre la
colonisation.
Elle remarque à notre Centre
Palestinien d’Information (CPI) que les
sionistes visent à annexer plus de
terrains au profit de leur expansion
coloniale. Ils visent aussi à empêcher
les habitants de la vallée de profiter
de leurs sources et de l’eau pluviale.
Ils visent également à les empêcher d’y
travailler et construire leurs maisons.
Concurrence illégitime
Madame la maire ajoute que voir les
colonies et leurs colons sur les flancs
de la vallée de Qana est très désolant.
Ces colons nous gênent dans nos biens,
nos sources d’eau, nos terrains. Ils
voudraient nous priver de notre unique
soupape, l’unique soupape du département
de Silfit. Les égouts de la colonie
d’Ariel ont déjà transformé la belle
vallée Al-Mattoui, à l’ouest de la ville
de Silfit, en lieu irrespirable.
La population palestinienne est
sortie en manifestation et a organisé un
sit-in contre la colonisation. Nous
continuons notre résistance contre les
politiques coloniales, jusqu’au départ
des colons, jure-t-elle.
De plus, les occupants sionistes
interdisent aux Palestiniens de la
région de pratiquer leur métier
d’agriculteurs. Ils sont allés jusqu’à
déraciner quelque deux mille plantes et
oliviers, sous prétexte que la zone est
protégée. Ils leur interdisent de
travailler leur terre. Ainsi, dans peu
d’années, rien ne restera pour les
Palestiniens.
La présence
palestinienne
En ce beau temps, en ce temps tiède,
en ce temps printanier, les Palestiniens
viennent en nombre se promener dans la
vallée de Qana, se balader, errer.
Ils voudraient y passer un temps
agréable, profiter de la beauté de la
nature, de la beauté de ses forêts, de
la beauté de ses arbres.
Ils défient les dangers, les
occupants et les colons et viennent en
nombre dans leur vallée de Qana, de
partout en Cisjordanie, dit pour sa
part, au correspondant de notre Centre
Palestinien d’Information (CPI),
l’agriculteur Ahmed Abdallah de Dir
Astiya.
Parfois, des colons armés viennent
menacer et chasser les randonneurs, en
particulier autour des sources d’eau.
Souvent, les Palestiniens tentent de ne
pas s’approcher de ces colons armés
jusqu’aux dents.
Le tourisme palestinien
en danger
La colonisation est de plus en plus
devenue un véritable obstacle au
tourisme intérieur palestinien, dit de
son côté le chercheur Khaled Maali.
Récemment, ajoute-t-il, les occupants
sionistes ont transformé un point avancé
en une vraie colonie, c’était à la fin
de l’année 2014. Il s’agit du point d’Ayel
Mtan. C’est la huitième colonie autour
de la vallée de Qana, la vingt-quatrième
dans le département de Silfit. Il
souligne enfin que la superficie de la
vallée est de quelque 1100 hectares.
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