Rapport
En Cisjordanie, des projets de
développement durable pour embellir
l’occupation
CPI
Photo:
CPI
Mercredi 11 novembre 2015
Jénine – CPI
Partout et dans tous les domaines,
des projets de développement se
déploient, supervisés par des
institutions internationales. Les
objectifs sont parfois réels, mais ne
sont souvent que pour servir
l’occupation sioniste et ses politiques.
Le militant de la société civile Alaa
Zahran souligne que tous les projets ne
sont pas vraiment au service de
l’environnement, mais plutôt au service
de la normalisation avec les occupants
sionistes, même si parfois ils
s’étendent vers de réels développements.
Zahran donne des exemples concrets.
Le village d’Al-Odja se trouve à Al-Aghwar
Al-Wosta, une région des plus riches en
eau. Les occupants sionistes font tout
pour mettre la main sur 95% de ces eaux.
Cette mainmise a beaucoup baissé le
niveau de l’eau dans ce village et les
autres villages de la région.
Dans ce contexte a été mis en place
un projet palestino-sioniste commun. Il
est destiné à traiter les eaux usées qui
vont des territoires de l’autorité
palestinienne vers "Israël". L’eau
devait être traitée pour être réutilisée
dans l’agriculture.
On dupe le monde entier, en diffusant
des photos montrant des agriculteurs
sionistes apprenant à des Palestiniens
comment protéger l’environnement et
comment profiter des techniques modernes
pour recycler l’eau.
C’est une image bien fausse qu’ils
voudraient donner au monde, image de la
bonne coopération palestino-sioniste
dans le secteur de la protection de
l’environnement, confirme Zahran, car
personne ne parle de l’occupation
sioniste qui est la vraie cause de ce
problème d’eau.
Nous avons vraiment besoin de tels
projets de recyclage, au service de
notre peuple et non au service de
l’occupation et de l’argent politique
bien sale.
Au service de
l’occupation
Les projets environnementaux portent
des dimensions dangereuses au service de
la normalisation avec les occupants
sionistes.
A titre d’exemple, l’institut de Wadi
Araba supervise un programme
jordano-palestino-sioniste, financé par
le centre Peres pour la paix. L’institut
organise des programmes pour des
étudiants venant de la Palestine, de la
Jordanie, de l’entité sioniste et
d’autres pays.
Ahmed Al-Guilani est membre d’un
groupe militant pour la protection de
l’environnement, dans le département de
Jénine. Il réaffirme que ces projets
visent à trouver des solutions à des
problèmes environnementaux créés par les
occupants sionistes eux-mêmes !
Le projet de coopération entre
l’Université d’Al-Quds, à Abou Dibs, et
l’université sioniste Eltekhnion est un
autre exemple. Il s’agit d’un projet de
recyclage de l’eau soutenu par les
Français. L’activité principale de ce
projet était d’organiser des rencontres
entre des chercheurs palestiniens et des
chercheurs israéliens, dans des pays
tiers. Ces rencontres profitaient d’une
couverture médiatique exceptionnelle.
Cette couverture montre que le vrai but
du projet reste la médiatisation et la
normalisation, beaucoup plus qu’autre
chose, indéniablement.
Au profit des colons
sionistes
L’Agence américaine de développement
« USAID », a mis en place des projets
pour recycler les eaux usées des villes
palestiniennes, après des plaintes
déposées par les occupants sionistes
quant au niveau de pollution des eaux
souterraines à cause des eaux usées, en
sachant que les Palestiniens ne
profitent pas de leurs eaux
souterraines.
En fin de compte, ces projets
américains se sont concentrés dans le
voisinage des complexes de colonies
sionistes, et non vers les départements
palestiniens. C’est un autre exemple qui
confirme le fait que ces projets
environnementaux ne sont mis en œuvre
que pour servir les occupants sionistes,
leurs colons et leurs agendas.
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