Rapport
Les compromis de Kerry, un moyen pour
briser l’Intifada d’Al-Quds et embellir
l’occupation !
CPI
Photo:
CPI
Mardi 10 novembre 2015
Al-Quds occupée – CPI
Benyamin Netanyahou, le premier
ministre israélien, avait fait des
promesses à John Kerry, ministre
américain des affaires étrangères, et à
Abdallah II, roi de Jordanie.
Vingt-quatre heures plus tard seulement,
le terrain a démenti les promesses de
Netanyahou ; et on a bien compris que
ces promesses n’ont été données que pour
gagner du temps et embellir son image
devant les médias et l’opinion publique
internationale.
Sur le terrain, aucun
changement
Les occupants sionistes continuent
leurs exécutions sur les terrains des
affrontements. Quotidiennement, ils
ouvrent le feu sur des jeunes
palestiniens, filles et garçons, sous
prétexte qu’ils voulaient attaquer des
colons ou des soldats. La martyre Danya
Jihad Irchid a été assassinée le
dimanche, le lundi le jeune martyr Raïd
Jaradat.
On remarque sans aucun doute que les
occupants sionistes font tout pour que
les suspects perdent la vie
sur-le-champ ; ils interdisent aux
ambulances palestiniennes de s’en
approcher, afin que la victime perde les
dernières gouttes de sang et la vie
ensuite.
En outre, Netanyahou se montre
satisfait de la position jordanienne. Ce
n’est qu’une façon de donner
l’impression que la crise serait
désormais derrière nous et qu’« il ne
reste qu’à faire régner le calme ». Ce
n’est qu’une tentative, parmi d’autres,
visant à duper le monde. Ce n’est qu’un
moyen, parmi d’autres, destiné à
progressivement mettre la main sur la
sainte mosquée d’Al-Aqsa, en commençant
par l’installation de caméras de
surveillance.
En effet, les occupants sionistes ont
l’intention d’installer des caméras,
contrôlées par eux-mêmes, dans le but
d’observer les actifs parmi les fidèles
et les prendre en photo, des photos
utilisées plus tard contre eux. Yoaz
Hendel, ancien conseiller de Netanyahou,
a déclaré, sur la deuxième chaîne
israélienne : « L’installation des
caméras est un intérêt israélien ».
C’est les Jordaniens qui avaient
suggérer cette installation ; ce qui a
rendu l’affaire plus facile et
acceptable, selon le conseiller.
L’étendue de l’autorité
Or, la Jordanie et l’autorité
palestinienne n’ont en vérité aucun
pouvoir dans la ville d'Al-Quds et parmi
ses habitants. Donc ils ne peuvent rien
faire pour imposer l’accalmie, à
l’encontre de la Cisjordanie où
l’autorité de Ramallah, en coordination
avec les occupants, pourra empêcher les
Palestiniens d’atteindre les points de
contact et même disperser les
manifestations par la force.
« Revenir au calme » veut dire, en
fin de compte, pour les occupants
sionistes, « Briser l’Intifada ». Les
opérations de résistance contre
l’occupation sioniste se font désormais
dans la région d’Al-Khalil où les
Palestiniens vivent un état
d’affrontement quotidien avec les colons
extrémistes. Ces opérations sont
effectuées par des Palestiniens
n’appartenant à aucune organisation ou
fraction palestiniennes, par de très
jeunes gens dont l’âge ne dépasse les
vingt ans.
Embellir l’image
d’"Israël"
Actuellement, il est clair que
l’objectif médiatique des occupants
sionistes serait de changer l’image
d’"Israël" face à l’opinion publique
mondiale, d’essayer de dire que
l’Intifada n’est qu’une vague d’actions
causées par « provocation
palestinienne » contre la politique
sioniste menée dans la ville d'Al-Quds
et dans la sainte mosquée d’Al-Aqsa. La
propagande sioniste ne fait que répéter
qu’il n’y aura aucun changement de la
situation actuelle, une situation de
statu quo.
C’est pour cela que Netanyahou a
allégé le ton en ce qui concerne « la
visite des juifs et non-musulmans dans
la mosquée d’Al-Aqsa et que seulement
les musulmans seront autorisés à y
accomplir leurs prières ».
Et au niveau militaire, selon les
journaux hébreux, les services sionistes
de sécurité ne s’attendent pas à ce que
l’Intifada s’arrête suite aux
déclarations de Netanyahou, déclarations
transmises par John Kerry au roi de
Jordanie et au président de l’autorité
palestinienne. C’est pour cette raison
que les forces sionistes d'occupation
continuent à se déployer de façon
intense, à garder les transports
publics, à renforcer le blocus mené
contre les Palestiniens dans la ville
sainte.
Finalement, le journal hébreu Yediot
Ahronot écrit que tous ces accords sont
verbaux ; tout un chacun pourra leur
donner l’explication qu’il veut, n’étant
pas obligatoires selon le droit
international. De plus, les accords ne
sont pas clairs ; ils ne sont pas
rédigés avec des termes légaux précis.
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