Rapport
Après 67 années d’occupation,
les jeunes sionistes préfèrent quitter
"Israël" !
CPI
Photo: CPI
Dimanche 10 mai 2015
An-Nassira – CPI
Un jeune sioniste sur trois aimerait
quitter l’entité sioniste et aller vivre
dans un autre pays, dévoile un nouveau
sondage israélien.
En effet, l’institut Al-Quds pour les
études sionistes avait effectué un
sondage auprès d’un grand nombre
d’Israéliens. Le site hébreu Walla en a
publié des détails, le vendredi 24 avril
2015. Le sondage indique que 70% de ces
8,3 millions d’habitants d’"Israël",
dont 80% sont des juifs, préfèrent
rester vivre en "Israël", si tous les
conforts sont assurés. Les autres 30% de
ces habitants préfèrent aller vivre
ailleurs dans tous les cas.
Les raisons principales de ce désir
de migration chez ces sondés sont
variées : le coût élevé de la vie, la
situation déplorable de la sécurité, la
déception de ces hommes politiques. Ce
désir de quitter "Israël" vient d’être
déclaré en ces jours où l’entité
sioniste célèbre sa création, il y a 67
ans.
La migration des jeunes
Selon ce sondage, la proportion de
ces Israéliens qui voudraient quitter
l’entité sioniste s’élève à 36% chez les
gens âgés de 30 à 49 ans, contre 18%
chez les personnes dont l’âge dépasse
les 65 ans.
L’enquête donne quelques
explications. La plupart des sionistes
sont généralement satisfaits de leur
armée, mais ont peu de confiance en leur
justice, en leur éducation, dans les
médias, encore moins le gouvernement.
En dépit de cela, beaucoup (82%) se
montrent fiers d’être "Israéliens", bien
que les médias hébreux parlent depuis
plusieurs mois de « l’Israélien
affreux », sauvage, agressif, à
l’intérieur et à l’extérieur de son
pays.
Dans cette 67ème
anniversaire de l’Etat hébreu, 52%
seulement des Israéliens pensent que
leur Etat restera vivant. 31% des jeunes
croient qu’"Israël" ne pourra continuer
à exister.
Le départ des cerveaux
Un tiers des diplômés d’un doctorat,
dévoile le sondage, qui travaillent dans
le domaine de la recherche ou dzans des
universités, trouvent des postes à
l’étranger avec des conditions bien
meilleures qu’en "Israël".
Le professeur Ytshaq Ben Ysraél,
président du comité de la recherche et
du développement, attire l’attention sur
les conséquences de la migration des
cerveaux israéliens de la recherche
scientifique, un domaine vital pour
l’économie de l’entité sioniste et son
avenir.
Les étudiants israéliens qui
terminent leurs études supérieures à
l’étranger ne retournent plus en
"Israël", ne trouvant pas le travail
qu’ils souhaitent.
Tomir Sorik fait son doctorat, dans
la capitale allemande Berlin. Il pense y
rester après la fin de ses études. Il
croit que les jeunes israéliens
cherchent des postes avec de bonnes
conditions, en plus de la sécurité et du
calme.
Un état de tension
Il y a un état permanent de tension
en "Israël", à cause de ses guerres à
répétition. Les jeunes israéliens
préfèrent aller vivre loin des sirènes
et du danger permanent.
Désormais, l’immigration n’est plus
un tabou chez les jeunes. En outre,
beaucoup d’entre eux disposent de
passeports occidentaux.
Le rabbin antisioniste Elyahu Kofman
ne s’étonne pas de voir les juifs
quitter "Israël". "Israël" est né en
confisquant la terre des autres ; il est
alors naturel de voir l’agressivité
s’accroître entre les Israéliens
eux-mêmes, de voir l’effondrement de
leur Etat dans peu de décennies.
Le rabbin conclut enfin qu’"Israël"
ne tombera pas par les armées, mais par
le départ des juifs occidentaux qui
cherchent le confort et la sécurité et
par la croissance du nombre d’arabes et
de juifs haredim.
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