Rapport
La fronde de la résistance palestinienne
face à la machine de guerre sioniste !
CPI

Photo :
CPI
Mercredi 10 janvier 2018
Naplouse – CPI
Une simple pièce de
cuir ou de tissu, avec deux longs
élastiques fixés à ses deux extrémités,
constitue la larme ancestrale qu’est la
fronde. La première extrémité sera fixée
sur un doigt, l’autre sera laissée libre
pour partir dans le vide au moment où on
veut lancer la pierre renfermée dans le
morceau de cuir. Ce petit outil est
l’arme que les soldats de l'occupation
sioniste redoutent tant et tant, durant
les affrontements, surtout ces derniers
déclenchés après la déclaration du
président américain Donald Trump
reconnaissant la ville d’al-Quds comme
capitale de l’Etat d’occupation. La fronde, appelée
en arabe « al-Miqlaa’ », est un outil
très simple ; elle répond cependant au
besoin des révolutionnaires. Cet outil
peut briser la barrière de la distance.
Leurs petites pierres peuvent atteindre
les lieux où se trouvent les soldats de
l'occupation sioniste armés jusqu’aux
dents.
L’Intifada
actuelle, l’Intifada pour la liberté
d’al-Quds, l’Intifada de la capitale,
déclenchée après la déclaration de
Trump, a poussé la fronde au-devant de
la scène de la résistance. Les jeunes
palestiniens dessinent de beaux tableaux
avec elle.
C’est sur les
points de passages et les points
d’accrochage, sur les entrées des
villes, villages et localités
palestiniens, qu’« Al-miqlaa’ » montre
sa force.
Le jeune Nimr, 20
ans, du camp de Balatta, aime bien
fabriquer cette petite arme, dit-il au
correspondant de notre Centre
Palestinien d’Information. Il utilise un
morceau de cuir très souple, permettant
à la petite pierre d’aller le plus loin
possible. Il confirme que la fronde est
utilisée de plus en plus par les jeunes
Palestiniens qui font face aux forces de
l’occupation sioniste.
La fronde laisse
une distance suffisante entre les jeunes
et les soldats de l'occupation,
suffisante pour ne pas être arrêtés.
Le jeune
Palestinien et la fronde
De jeunes filles
palestiniennes, parées d’un keffieh
palestinien, commencent à avoir recours
à la fronde, la résistance ayant besoin
de tout le monde, de tous les moyens.
Omayma, une jeune
fille de 19 ans, confirme que les jeunes
palestiniens, filles et garçons, n’ont
que des armes primitives populaires,
dont la fronde et la pierre, pour
confronter la machine de guerre de
l’occupation sioniste et ses soldats
armés jusqu’aux dents, avec des armes
modernes en pagaille.
Bien que la pierre
soit un des moyens les plus primitifs,
elle contrarie cependant les autorités
de l’occupation sioniste au point que la
Knesset israélien a approuvé un projet
de loi imposant une peine de trois ans,
minimum, à tout lanceur de pierre.
Puis, le cabinet
restreint pour les affaires sécuritaires
et politiques du mois de septembre
dernier, présidé par Benyamin
Netanyahou, premier ministre israélien,
lui-même, a même publié une décision
permettant aux soldats de l'occupation
d’ouvrir le feu sur les lanceurs de
pierres, s’ils se ressentent en danger.
Finalement, une
petite arme, simple, artisanale,
primitive, devient une arme vraiment
redoutable, lorsqu’elle se trouve dans
les mains de la volonté et de
l’habileté.
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