Rapport
Dans les prisons sionistes,
les maladies se multiplient face à un
soin inexistant
CPI
Photo: CPI
Mardi 9 juin 2015
Gaza – CPI
Les autorités de l’occupation
sioniste appliquent la politique de la
négligence médicale contre les captifs
palestiniens enfermés dans leurs
prisons. Les captifs en souffrent le
martyre. Leurs simples maladies se
transforment au fil des jours, des mois,
voire des années, sans vrai soin, en
maladies chroniques, parfois mortelles.
Le martyr et ex-détenu Madji Hammad, ses
maladies, devenues chroniques dans les
prisons sionistes, l’ont tué peu après
sa sortie de prison.
En fait, dans les prisons de
l’occupation sioniste, plusieurs
maladies ont attaqué et dévoré Madji
Hammad, libéré selon le dernier accord
d’échange de prisonniers entre la
résistance palestinienne et les
occupants sionistes, sans recevoir le
soin adéquat ; il recevait des
médicaments ne correspondant pas à son
cas. Peu après sa sortie de prison, ces
maladies l’ont tué, confirme Tofiq Abou
Naïm, directeur de l’association des
captifs et ex-captifs, au correspondant
de notre Centre Palestinien
d’Information (CPI).
Une politique
préméditée
L’état de beaucoup de captifs
palestiniens, dévoile Abou Naïm, s’est
beaucoup détérioré, à cause de cette
politique de négligence médicale. A
cause de cette politique, un captif
pourra perdre la vie, à tout moment,
dit-il.
Par ailleurs, la Croix-Rouge n’assume
pas son vrai rôle envers les captifs,
dévoile-t-il. Cette agence
internationale ne fait qu’observer
l’état du captif malade. Elle ne fait
rien pour le soigner et pour assurer les
médicaments dont il a besoin.
Les femmes captives
également
Les souffrances des captives
palestiniennes ne sont pas inférieures à
celles des hommes, confirme l’ex-captive
Fatima Az-Zaq au correspondant de notre
Centre Palestinien d’Information (CPI).
Elle accuse les institutions
palestiniennes, privées et officielles,
de participer à la politique de
négligence médicale de laquelle
souffrent tous les captifs palestiniens
dans les prisons de l’occupation
israélienne.
Fatima Az-Zaq déclare :
« Nous n’appelons pas à libérer les
captifs ; nous avons l’honneur d’assumer
notre rôle dans la résistance ; nous
voulons cependant l’amélioration des
conditions de vie à l’intérieur des
prisons, en particulier en ce qui
concerne les femmes qui ont bien
évidemment leur particularité ».
Les occupants sionistes appliquent la
politique du « soin inconnu et de
l’assassinat à petit feu ». Elle appelle
l’autorité de Ramallah à demander aux
pays qu’elle visite de pratiquer toutes
les pressions possibles sur les
occupants sionistes afin qu’ils
améliorent les conditions de détention à
l’intérieur des prisons de l’occupation
israélienne.
Statistiques
1200 Palestiniens souffrent des
prisons de l’occupation israélienne et
de différentes maladies. 170 d’entre eux
sont dans un état grave, souligne le
chercheur Ryad Al-Achqar, porte-parole
du centre des captifs de la Palestine.
La maladie de l’atrophie musculaire
commence depuis peu à se répandre parmi
les captifs. Déjà 5 détenus en
souffrent. Il y a aussi 27 captifs
souffrant du diabète chronique.
En outre, 30 captifs souffrent de
certaines maladies touchant le cœur,
souligne-t-il, 6 autres d’insuffisance
rénale.
Et depuis des années, 16 captifs sont
toujours hospitalisés à la clinique
d’Ar-Ramla. Leur état ne s’améliore
guère, ne recevant pas les soins
nécessaires.
En fait, indique enfin Al-Achqar, les
occupants sionistes ne donnent aux
malades que quelques pilules sédatives
pour toutes les maladies, même les très
graves.
Les
rapports du CPI
Les
opinions du CPI
Les dernières mises à jour
|