Rapport
La frappe du Hezbollah apporte de l’eau
au moulin de la résistance contre
l’occupation
CPI
Photo: CPI
Dimanche 8 février 2015
Beyrouth – CPI
L’opération de la résistance menée
par le parti libanais Hezbollah,
mercredi dernier, le 28 janvier 2014,
contre des objectifs sionistes,
représente une nouvelle étape dans
l’équilibre des forces entre la
résistance, aussi bien libanaise que
palestinienne, et l’occupation sioniste.
Cette frappe participe à consolider la
« force de dissuasion » de la
résistance, face à toute nouvelle
agression, en plus du renforcement de
l’axe de la résistance en général,
disent des observateurs.
Ce mercredi, les combattants du
Hezbollah ont pu viser des patrouilles
sionistes, dans la zone occupée des
fermes de Chabaa, dans le Sud libanais.
Neuf soldats sionistes y ont laissé la
vie. Et probablement, un soldat est
tombé dans la captivité.
Renforcement de la résistance
L’homme politique et ancien député du
parlement jordanien Layth Chbélat a
salué cette opération. « C’est une
opération de qualité », dit-il.
« Elle pourra rapprocher les
constituants de l’axe de la
résistance », croit-il.
Dans des déclarations faites à
l’agence Quds Press, il insiste à dire
que tout acte de résistance est bien
venu. Et ce qui s’est passé représente
une charnière ; les occupants sionistes
ne resteront pas les bras croisés et les
résistants ne resteront pas bouche bée.
Il difficile de lire l’avenir,
surtout avec une situation dans la
région très complexe, ajoute Layth
Chbélat. Cependant, cette opération est
un pas sur le bon chemin. Elle
renforcera l’unité des forces de
résistance, « le Hezbollah, le Hamas et
l’Iran », bien que cette unité ait même
commencé avant l’opération, pense-t-il.
Layth Chbélat a saisi l’occasion pour
appeler à laisser de côté les conflits
internes et secondaires, afin d’être
unis face au défi principal :
l’occupation sioniste.
La force de l’occupation en
berne
Monir Al-Maqdah, responsable du bras
armé du mouvement du Fatah au Liban,
pense de son côté qu’on attendait
l’opération du Hezbollah, en réplique à
l’attaque menée par les forces sionistes
d'occupation contre un certain nombre de
chefs du Hezbollah, dans la région
syrienne d’Al-Qonaytira, quelques jours
auparavant.
Et comme réponse à l’opération du
Hezbollah, "Israël" frappera plutôt au
mont syrien du Golan, souligne-t-il.
Pour lui, "Israël" applique un plan
consistant à garder le Golan comme une
zone tampon. "Israël" voudrait élargir
cette zone, afin qu’elle atteigne Daraa.
"Israël" ne travaille pas selon une
stratégie action-réaction, mais selon un
plan bien programmé. "Israël" mène tous
les dix ans une opération militaire de
grande envergure pour assurer son
existence.
L’Etat d’occupation frappera
certainement fort, essentiellement en
Syrie, dans le but d’élargir la zone
tampon. En fin de compte, ajoute-t-il,
« le but d’"Israël" et des Etats-Unis
dans cette guerre menée contre le
terrorisme est de redessiner la carte du
Moyen-Orient ».
Mais finalement, "Israël" n’est plus
ce qu’il était. La situation sioniste
est déplorable. La nouvelle génération
ne voudrait pas mourir. On a remarqué
comment beaucoup de sionistes avaient
laissé tomber la nationalité
israélienne, après la dernière guerre
contre la bande de Gaza, en été 2014, et
étaient retournés dans leurs pays
d’origine. Les occupants sionistes n’ont
pas réussi dans leur guerre contre
Gaza ; et en Syrie et au Liban, ils
marchent sur un champ de mines. Beaucoup
de surprises les attendent, résume Monir
Al-Maqdah.
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