Rapport
2014, année d’une colonisation qui
dévore la terre palestinienne et change
la géographie
CPI
Photo: CPI
Mercredi 7 janvier 2015
Al-Quds occupée (Jérusalem) – CPI
Depuis l’occupation de la Palestine
et la construction de l’entité sioniste,
cette entité n’épargne rien pour une
mainmise malveillante sur la terre
palestinienne. Elle a trouvé dans ces
semblants de négociations un bon
prétexte pour créer une nouvelle réalité
du terrain. Et 2014 est la plus mauvaise
année dans toute l’histoire de la
Palestine. La ville occupée d’Al-Quds
(Jérusalem) est défigurée. La
Cisjordanie souffre d’une colonisation
sans merci.
La colonisation
En Cisjordanie et dans la ville d'Al-Quds,
le nombre de colonies sionistes s’élève
à 205. Il y a aussi 257 nouveaux points
avancés. Ils dévorent plus de 20 mille
hectares de la terre palestinienne. Et
sous le prétexte de la sécurité, ces
colonies enferment plus de 43500
hectares de terrains.
Et pour ce qui est du nombre de
colons sionistes, il s’élève à 750 mille
personnes. Et les routes déviatrices
mises au service de ces colonies sont
d’une longueur de quelque 980
kilomètres. Elles dévorent plus de 30
mille hectares.
Il faut ajouter ces camps de l’armée
de l’occupation sioniste installés sur
les territoires palestiniens pour
protéger ces colonies, quelque 6000
hectares, sans parler des barrages
militaires qui coupent les territoires
palestiniens en morceaux.
Le mur de séparation
discriminatoire
Sur une longueur de 780 kilomètres,
le mur de séparation isole environ 72400
hectares de terrains palestiniens, la
plupart riches en arbres fruitiers. Ce
mur isole aussi 96 groupes résidentiels
dont 43 totalement.
Le total des terrains palestiniens
perdus par la colonisation, les routes,
le mur de séparation et les espaces
fermées pour la sécurité des colonies
s’élève à plus de 1860 kilomètres
carrés, 33% de la superficie de la
Cisjordanie.
Colonisation systématique
Dr. Mohammed Abouchi, expert dans les
affaires de la colonisation et du mur
discriminatoire, confirme à notre Centre
Palestinien d’Information (CPI) que
l’expansion de la colonisation est une
opération programmée, aussi bien en
Cisjordanie que dans la ville sainte d'Al-Quds.
Cette expansion est destinée à relier la
ville d'Al-Quds aux régions de la Vallée
du Jourdain et de la Mer Morte.
En fait, ajoute-t-il, l’expansion de
la « Grande Jérusalem » et la
confiscation de terrains palestiniens,
dans les régions appelées "zone E1",
sont systématiques, basées sur les
points coloniaux avancés installés
illégalement par les organisations
sionistes.
2014, une année affreuse
Le nombre de confiscations en
recrudescence en 2014 et les pratiques
dévastatrices de colons font de cette
année la pire année que les territoires
palestiniens aient connue.
L’année 2015 serait encore plus
mauvaise, si l’autorité palestinienne ne
faisait rien pour contrecarrer les actes
de colonisation. S’adresser à la cour
internationale de la justice et
s’attacher au traité de Rome, à titre
d’exemple.
Démolir au détriment de la
colonisation
Au service des projets de judaïsation
et de colonisation, les occupants
sionistes ont démoli des dizaines
d’établissements et de bâtiments
palestiniens. Depuis le début de l’année
2014 jusqu’à la fin d’octobre, environ
600 établissements ont été détruits.
Puis 15 mille arbres dont 80% d’oliviers
ont été cassés, brûlés ou totalement
déracinés.
Remarquons enfin qu’en Cisjordanie
comme dans la ville occupée d’Al-Quds
(Jérusalem), dans la même période, 107
mosquées et 31 églises ont été le sujet
d’agressions de toutes sortes.
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