Rapport
La crise du carburant menace
mortellement
les hôpitaux de Gaza
CPI
Photo: CPI
Lundi 5 décembre 2016
Gaza – CPI
La saison hivernale arrive, la crise du
carburant avec. En fait, le manque de
carburant commence déjà à frapper les
hôpitaux de la bande de Gaza. Les
opérations chirurgicales et beaucoup
d’autres missions médicales sont en
retard, un retard mortel pour certaines
maladies. Le travail y survit en
ralenti.
Les hôpitaux de la bande de Gaza sont au
service de plus de deux millions de
personnes. Cependant, il manque beaucoup
d’équipements et de machines pour y
offrir un service correct à ce grand
nombre d’habitants, en plus du manque du
carburant.
Des efforts inlassables
Achraf al-Qodra, porte-parole du
ministère de la santé, a confirmé que
les hôpitaux de la bande de Gaza
pourront s’arrêter à tout moment, à
cause de ce manque.
Dans une déclaration faite à notre
Centre Palestinien d’Information, al-Qodra
ajoute que le ministère fait tout ce qui
est en son pouvoir pour résoudre le
problème du manque de carburant, en
coopérant avec les donateurs.
Certaines institutions privées se sont
montrés prêtes à assurer le carburant
pour les grands hôpitaux, mais pour
trois jours seulement. Les petits
centres médicaux continuent à en
souffrir, souligne al-Qodra.
Il faut prendre les situations des
hôpitaux de la bande de Gaza très au
sérieux, insiste à dire al-Qodra.
Les crises qui frappent la Bande, en
particulier le manque et la coupure de
l’électricité, se succèdent.
Pour ce qui est de la crise de
l’électricité, la bande de Gaza en
souffre depuis de longues années. Ses
maisons souffrent de la coupure du
courant plusieurs heures par jour. Cette
coupure est causée par la quantité
insuffisante de carburant qui entre dans
la bande de Gaza et l’incapacité des
lignes électriques.
La crise des hôpitaux
Le ministère palestinien de la santé
dans la bande de Gaza a lancé un appel
de détresse, un appel à une action
immédiate et responsable destinée à
fournir aux hôpitaux les quantités de
carburant nécessaires pour venir à terme
de la coupure du courant.
Les hôpitaux pourront s’arrêter à tout
moment, et ensuite les choix seront très
durs, dit al-Qodra.
A noter que les hôpitaux du ministère de
la santé de la bande de Gaza compensent
le manque de courant par leurs propres
générateurs qui fonctionnent au diesel.
Ils ont besoin de quelque 420 mille
litres de diesel mensuellement lorsque
l’électricité est coupée huit heures par
jour. Si ces heures sont plus
importantes, cette quantité de diesel
sera consommée beaucoup plus rapidement.
Un cycle infernal.
Dans une déclaration précédente, al-Qodra
avait confirmé à notre Centre
Palestinien d’Information que les
générateurs de l’hôpital pédiatrique du
Martyr Mohammed ad-Dorra, qui est au
service de plus de quarante mille
personnes, commencent à s’arrêter les
uns après les autres. Les équipes de
l’hôpital et les familles continuent à
lancer des appels de détresse pour
assurer le carburant et la vie des
malades.
Depuis des années, la bande de Gaza
souffre de l’électricité et sa coupure.
Le courant n’arrive aux maisons
palestiniennes que huit heures par jour,
dans le meilleur des cas.
Actions d’urgence
Le ministère de la santé pourrait
recevoir une quantité de carburant de
façon urgente. Toutefois, cette
quantité, aussi grande soit-elle, ne
pourra faire marcher les hôpitaux que
cinq jours seulement, dit al-Qodra, avec
une voix de détresse et un sentiment
amer d’incapacité.
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