Rapport
Au cœur de la ville d’al-Khalil :
la famille d’Abou Imad défie la
colonisation
CPI
Rapport du
CPI
Jeudi 5 janvier 2017
Al-Khalil (Hébron) – CPI
Les occupants sionistes, leurs
agissements, leurs forces, leurs colons
ne peuvent briser le moral de la famille
palestinienne d’Abou Imad Aref Jaber.
Jaber habite au cœur de l’ancien bourg
d’al-Khalil. Son cas est exemplaire,
dans cette guerre entre les habitants
originaires et les occupants. Les
occupants font tout pour judaïser,
coloniser et s’emparer de la ville. Les
habitants luttent pour leur survie, jour
et nuit, pour mettre en échec ces plans
insistants de judaïsation, de
colonisation.
Les habitants palestiniens refusent la
défaite, dans cette guerre menée par les
occupants sionistes, leurs colons et
leurs soldats, à l’intérieur du cœur de
la ville d’al-Khalil. Le Palestinien
Aref Jaber croit en une victoire finale
contre ces occupants.
Prologue
L’histoire d’Abou Imad Jaber et de son
quartier avait commencé lorsque les
occupants sionistes ont interdit
l’entrée de toute voiture palestinienne,
même les ambulances et les véhicules de
pompiers, dans ce quartier entourant le
saint sanctuaire d’al-Ibrahimi et dans
les quartiers avoisinants. Ainsi, les
habitants palestiniens n’ont alors
d’autre choix que de porter leurs
affaires et marcher sur de longues
distances, pour atteindre leurs maisons.
Aref Jaber, 50 ans, parle de sa propre
histoire :
« Ma famille de dix personnes et moi
habitons dans une petite maison au
milieu du quartier Jaber. Avec le temps,
la famille grandit, et se rétrécit par
conséquent la maison. »
Contre vents et marées, il a décidé
d’agrandir sa maison :
« C’est alors que j’ai décidé de
construire un étage. Je ne pensais pas
que cette construction serait le début
d’une guerre affreuse, un défi difficile
de plusieurs mois. »
Transport des produits de construction
Après avoir eu l’autorisation de
construction, Jaber s’est vu obligé de
porter les produits sur ses épaules ou
sur un âne. Mais les soldats de
l’occupation sioniste commencent à
mettre des bâtons dans les roues ; ils
confisquent l’animal pour plusieurs
heures, à titre d’exemple.
Une décision militaire
Les murs s’étaient hissés. On voulait
construire le plafond, lorsque la
famille a été surprise de voir un groupe
de colons, épaulés par des soldats et
des policiers israéliens, venir lui
délivrer une décision considérant le
quartier comme zone militaire où la
construction serait interdite.
C’est auprès des tribunaux israéliens
qu’Abou Imad a lutté contre cette
décision. Les soldats ont continué leurs
agressions. La maison a été envahie à
plusieurs reprises, et plusieurs enfants
ont été interpellés.
Une fin victorieuse
Ainsi, terminer la construction est
devenu un vrai défi. Les soldats ont
tout le temps viré vers la maison pour
contrôler tout mouvement. La famille
faisait pareil et a trouvé un trou dans
le mouvement des soldats sionistes
pendant lequel elle a pu continuer la
construction, aidée par des voisins et
des amis.
La famille d’Abou Imad a enfin pu finir
sa maison et y hisser le drapeau
palestinien. Le lendemain, les colons et
les soldats de l'occupation sioniste
sont devenus fous en se voyant devant le
fait-accompli. Ils ont attaqué et frappé
la famille.
Toutefois, finir la construction ne
signifie guère la fin des souffrances.
Le combat qui vient de commencer
consiste à équiper la maison et il
pourra prendre des jours, des mois, des
années même.
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