Rapport
« La grève de la dignité » : une
révolution des captifs palestiniens
contre l’occupation
CPI
Photo :
CPI
Jeudi 4 mai 2017
Gaza – CPI
Environ 120 Palestiniens internés dans
les prisons de l’occupation sioniste
sous le régime de la « détention
administrative » ont entamé, le 24 avril
2014, une grève de la faim appelée le
combat « des intestins vides ». Cette
grève-là a attiré une gigantesque
solidarité populaire générale, partout
en Palestine. Les jeunes palestiniens se
sont accrochés avec les occupants
sionistes sur tous les points de contact
avec les occupants. La vague de
protestations ne s’est arrêtée que suite
à l’agression sioniste contre la bande
de Gaza, la guerre de l’été 2014.
L’étincelle de l’Intifada
Mais cette fois,
faibles sont malheureusement les
réactions de la rue palestinienne à la
grève menée par plus de 1500 captifs
dans les prisons de l’occupation
sioniste, bien que la grève ait commencé
depuis environ deux semaines. Une
passibilité inédite !
Cette nouvelle
grave de grande ampleur pourrait-elle
être l’étincelle pour faire revivre
l’Intifada d’al-Quds d’octobre 2015 ? A
cette question répond l’écrivain et
analyste Ibrahim al-Madhoun. La position
des captifs palestiniens représente un
défi à l’occupation. Les captifs font
partie intégrante de la révolution
palestinienne contre l’occupation.
Les captifs ont un
grand rôle pour faire bouger la rue
palestinienne, confirme aussi Bilal al-Chobki.
La grève est-elle
suffisante ?
Al-Madhoun, parlant
au correspondant de notre Centre
Palestinien d’Information, confirme que
la cause des captifs est un élément
essentiel de la cause palestinienne. Un
seul captif pourrait déclencher la
situation révolutionnaire. Comment sera
alors la situation « avec des centaines
de captifs en grève ? » se demande-t-il.
Al-Chobki n’est pas
sur la même longueur d’onde. Il ne croit
pas que la grève de la faim des captifs
suffise à elle toute seule à faire
bouger la rue palestinienne. En fait,
les grandes factions palestiniennes sont
occupées à autre chose, bien loin de la
grève et de l’Intifada, dit-il.
Al-Madhoun croit
que la grève a cette fois un point fort,
c’est que Marwan al-Barghouthi, un
leader du mouvement du Fatah et membre
de son comité central, fait partie des
grévistes. Les services de sécurité de
l’autorité de Ramallah seraient gênés de
mater les activités et les
rassemblements soutenant la grève des
captifs. C’est alors le moment de mener
des activités de toutes sortes : sit-in,
manifestations, rassemblements…
Al-Chobki confirme
que les factions palestiniennes sont
appelées à réagir avec la grève de la
faim des captifs de façon active et de
façon à faire bouger la rue
palestinienne. Fermer les écoles et les
bureaux officiels n’est pas, à son avis,
une méthode suffisante pour soutenir les
captifs.
Des observateurs
remarquent de fortes appréhensions chez
les sionistes de voir la rue
palestinienne imiter l’Intifada des
prisons. Par conséquent, les occupants
sionistes essaient de toute leur force
de mater la grève.
La grève de la faim
des captifs palestiniens internés dans
les prisons israéliennes a été
déclenchée le 17 avril par plus de 1500
détenus, grève appelée « la grève de la
liberté et la dignité ». Son comité
médiatique et un groupe de journalistes
et de militants ont finalement appelé à
soutenir les captifs dans leur grève.
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