Rapport
Le manque de médicaments menace
les malades de Gaza
CPI
Photo: CPI
Dimanche 3 mai 2015
Gaza – CPI
Mme Hadja Om Ahmed ne peut plus
bouger toute seule. Son petit-fils
l’accompagne au petit matin pour
l’amener pratiquer la dialyse, nettoyage
des reins effectués tous les jours
depuis plusieurs années.
La sexagénaire Al-Ghaf est paralysée.
Elle roulait sur un fauteuil roulant,
vers la division des reins de l’hôpital
d’Al-Chifaa de la bande de Gaza, lorsque
le correspondant de notre Centre
Palestinien d’Information (CPI) l’a
rencontrée. Avec un grand sourire, elle
l’a reçu, défiant ses douleurs et les
difficultés de la dialyse.
En outre, Mme Al-Ghaf souffre du
transport. Conséquence du manque de
carburant, les ambulances ne peuvent
plus transporter les malades, ce manque
s’ajoute à la pénurie de certains
médicaments dont le Recormon.
Le manque de Recormon
Les divisions des reins des hôpitaux
de la bande de Gaza souffrent d’une
pénurie dangereuse de médicaments dont
le Recormon, une injection nécessaire au
malade qui subit l’opération de dialyse,
processus de lavage de ses reins.
A savoir que le Recormon est un
produit injecté au patient souffrant
d’un sang pauvre en qualité. Cette
pauvreté affecte la vie du malade.
Sinon, la banque centrale du sang devra
avoir une réserve de sang de façon
constante et renouvelée.
Abdallah Al-Qichaoui, directeur de la
division du lavage des reins de
l’hôpital d’Al-Chifa de la bande de
Gaza, souligne que de telles divisions
souffrent d’une pénurie très grave de
médicaments et de machines médicales,
médicaments et machines interdites
d’entrée dans la bande de Gaza par les
occupants sionistes.
Dr Al-Qichaoui confie au
correspondant du Centre Palestinien
d’Information (CPI) que la crise de la
pénurie de médicaments se ressent
partout. A cette pénurie vient de
s’ajouter le manque de tubes sanguins (blood
lines).
Ces tubes sont vraiment nécessaires
durant les opérations de lavage des
reins. Rien d’autre ne pourra les
remplacer.
Le ministère de la santé répond
toujours par « inexistant », dit Al-Qichaoui
à notre envoyé.
Dr Al-Qichaoui appelle le
gouvernement palestinien de Ramallah à
assumer ses responsabilités et assurer
les fournisseurs médicaux nécessaires au
travail sanitaire. Il appelle aussi à
éviter au secteur de la santé tous les
conflits politiques.
Une cinquième période
Actuellement, les machines médicales
utilisées pour le lavage des reins ont
quatre temps par jour. La division des
reins de l’hôpital d’Al-Chifa pense à en
ajouter un cinquième.
Les machines sont en marche dix-huit
à vingt heures par jour. Ce travail
quasi permanent met à mal les machines
et affecte leur rendement.
Les conditions médicales se
détériorent au moment où les malades ont
besoin d’un lavage quotidien de leurs
reins avec des machines et des outils
médicaux modernes. Quand le monde
entendra-t-il les cris des médecins et
des malades de la bande de Gaza ?
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