Rapport
Le député Hatem Qaficha en "Détention
administrative" sioniste, un record
absolu
CPI
Photo: CPI
Mardi 3 février 2015
Al-Khalil – CPI
Les occupants
sionistes enferment les députés du
peuple palestinien dans leurs prisons.
Et cela n’est pas un simple hasard. En
fait, sachant que ces députés sont les
véritables représentants d’un peule qui
cherche sa liberté, ils les persécutent
depuis leurs élections en 2006. Ils les
enferment sous ce régime excentrique de
"Détention administrative".
Parmi ces députés se
trouve Dr. Hatem Qaficha. Il est
enfermé, sous ce régime depuis longtemps
et il y a été enfermé à plusieurs
reprises. Il a passé 141 mois de sa vie
dans les cellules de l’occupation
sioniste, un record absolu.
Détermination sans faille
Le député Qaficha,
originaire de la ville d’Al-Khalil
(Hébron), a été élu en 2006,
représentant l’arrondissement
d’Al-Khalil au Conseil Législatif
Palestinien. Depuis cette date, les
occupants sionistes l’ont enfermé. Il
n’a respiré l’air de la liberté que
pendant quelques malheureux mois.
L’histoire du député
Qaficha avec la " Détention
administrative" a commencé en 1990 où il
a été enfermé pour quatre mois. Depuis
cette année 1990, il enchaîne des
périodes de "Détention administrative".
A neuf reprises, il a été emprisonné.
En 1992, il a été
expulsé, avec 417 personnalités du
mouvement du Hamas et du mouvement du
Djihad Islamique, vers Marj Azzouhour,
au sud du Liban, où il est resté un an
tout entier.
En 1995, il a encore
une fois été en "Détention
administrative" pour cinq mois.
En 1996, l’année de
la mise en place de l’autorité
palestinienne selon l’accord d’Oslo, il
a été emprisonné et a laissé 27 mois de
sa vie derrière les barreaux de la
"Détention administrative", sans que
cette nouvelle autorité ne puisse faire
quelque chose.
En 2002, avec le pic
de la résistance durant l’Intifada d’Al-Aqsa,
les occupants sionistes l’ont transféré
en "Détention administrative" pour une
période de 13 mois.
En juillet 2006, les
autorités de l’occupation sioniste ont
arrêté 47 députés et ministres
appartenant du mouvement du Hamas. Ils
ont été jugés en tant que bras
parlementaire du mouvement du Hamas.
Qaficha était parmi eux et il a été
enfermé pour 21 mois.
Puis en 2010, la
"Détention administrative" a pris 26
mois de sa vie.
Et le 4 février 2013,
pour une neuvième fois, les autorités de
l’occupation sioniste ont interpellé le
député Qaficha et l'ont transféré vers
la "Détention administrative". Il y
souffre encore.
Ainsi, il a passé
onze ans et neuf mois de sa vie dans les
prisons de l’occupation sioniste.
Souffrance
multiple
Le député Qaficha,
comme la plupart des Palestiniens, n’a
pas eu de marge de liberté pour mener
une vie normale. Deux de ses filles se
sont mariées, sans pouvoir participer à
leurs cérémonies.
Son fils Anas a été
emprisonné et par l’autorité de Ramallah
et par les occupants sionistes.
Prison et
maladies
Les enfermements à
répétition dans les prisons sionistes et
la négligence médicale ont eu raison de
la santé de notre député. Plusieurs
maladies l’ont attaqué dont le diabète,
un mal de dos, des ulcères d’estomac.
Le député Qaficha a
besoin d'un soin quotidien, intensif et
continu et d’une opération sensible à la
colonne vertébrale.
Les occupants
sionistes le persécutent, remettent
toujours ses soins à plus tard, ne lui
permettent pas de prendre ses
médicaments à leur temps, ne lui donnent
pas leur accord pour de nouveaux
examens, mettant ainsi son état de santé
en péril.
L’autorité de
Ramallah ne fait rien pour libérer les
députés palestiniens. Et l’Etat
d’occupation fait fi des demandes de
libération des parlements étrangers,
continue à violer le droit international
et garde encore quinze députés du peuple
palestinien dans ses geôles.
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