Rapport
L’art solidaire avec le Mouvement
Islamique
CPI
Photo: CPI
Samedi 2 janvier 2016
Om Al-Faham – CPI
Marcher dans le noir est une
entreprise risquée et inconnue. Mais une
petite lumière à la fin du tunnel donne
toujours l’espoir. Rassembler le blanc
et le noir est une manière de montrer la
distance entre la justice et
l’injustice, la joie et la tristesse,
l’espoir et le désespoir. Les couleurs
ont leurs indications, disent des
spectateurs.
En effet, dans une tente hissée pour
soutenir le Mouvement Islamique depuis
plus d’un mois, sur une colline de la
ville d’Om Faham, à l’intérieur des
territoires occupés en 1948, une
exposition de dessins est organisée
contre la décision d’interdire le
Mouvement Islamique dirigé par le cheikh
Raïd Salah, décision prise par le
ministre israélien de la guerre.
L’exposition abrite des tableaux,
peints par des artistes en herbe,
envoyant des messages directs et clairs.
Les couleurs du drapeau palestinien, en
particulier le rouge, sont
envahissantes, ainsi que les yeux, les
larmes, l’enfance. Beaucoup de
sentiments sont exprimés par des
débutants. Cette exposition mérite
vraiment d’être visitée.
Douleur, résistance,
patience
Hamza Abou Chaqra est un participant
de l’exposition. Il dit que les artistes
qui participent veulent exprimer leur
soutien au Mouvement Islamique, par les
couleurs.
Il remarque qu’un fil conducteur
relie les tableaux : souffrance,
conflit, cri contre la décision de
l’interdiction du Mouvement Islamique.
Le noir et le blanc, ainsi que le rouge
brillant, sont présents pour exprimer un
confit intérieur.
Et pour son tableau, il dit qu’il a
dessiné le Dôme du Rocher, le cheikh
Raïd Salah. En effet, dès qu’il
mentionne la sainte mosquée d’Al-Aqsa,
le cheikh sera automatiquement présent
dans l’esprit, dit-il. Il y a ajouté une
tête de cheval. Pour lui, le cheval
arabe représente le symbole de la force
et de la patience, de l’amitié et de
fidélité. Il y a aussi ajouté une paire
de pigeons blancs, le symbole du calme
et de la paix, du voyage nocturne du
Prophète (que la paix soit sur son âme).
Par son tableau complexe, il a voulu
représenté tous ses symboles sacrés.
Une poignée de
détermination
Et devant un tableau d’une solide
poignée de main et le nom du Mouvement
Islamique s’arrête Yehya Sotteri, de la
ville de Nassira. Ce tableau lui inspire
la résistance et la forte détermination,
et les noir et blanc présentent le juste
et l’injuste.
Pour sa part, Mahmoud Jabbarin admire
le tableau « La liberté ». Au fin fond
d’une page noire, une petite lumière
réagit. Il est sûr qu’elle grandira dans
un jour à venir pour que tout le monde
vive dans la lumière, dans la paix, dans
un monde libre et juste.
Une décision noire
Mostafa Jamil admire le dernier
tableau et dit que le soleil de l’Islam
est brillant. Il admire un autre tableau
où un arbre est dessiné en noir pour
dire que la décision d’interdire le
Mouvement Islamique est sombre, sans
pour autant pouvoir cacher le soleil de
l’Islam et de la société palestinienne.
L’Islam est profondément enraciné dans
la terre, et ses branches sont au ciel,
dit-il.
Il confirme que la décision est
sombre, injuste, abusive ; le noir est
utilisé naturellement dans les tableaux.
Mais l’espoir est toujours là et rien
n’arrêtera la diffusion des principes et
des idées du mouvement.
En résumé, il ajoute que l’exposition
comporte de beaux tableaux exprimant des
sentiments forts, des sentiments de
douleurs et d’espoirs en même temps.
Les
rapports du CPI
Le
dossier Hamas
Le dossier soulèvement octobre 2015
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