Rapport
L’enfance palestinienne, opprimée,
arrêtée,
emprisonnée et assassinée !
CPI
Photo :
CPI
Vendredi 1er décembre 2017
Al-Khalil – CPI
Entre les ruelles du quartier d’al-Jawabira,
du camp de réfugiés palestiniens d’al-Aroub,
au nord de la ville d’al-Khalil, un
groupe d’une centaine de soldats de la
force israélienne de Jaffani avançait.
Avec leurs équipements, leur caméra
fixée sur leur casque, leurs fusils
munis de rayons lasers, on pouvait
croire que tous ces soldats venaient
pour mettre la main sur un grand chef de
la résistance palestinienne.
Cette grande force s’est cependant
arrêtée face à une maison d’un mur
penché et un tas de fer-blanc abritant
deux semblants de chambres. Sur les murs
de fer-blanc, les jeunes palestiniens
avaient tagué « L’intifada continuera »
avec un jeune homme masquée.
Les soldats trop
équipés ont rempli les ruelles du camp,
les fusils orientés vers toutes les
directions. Puis l’officier a plusieurs
fois frappé à la porte en fer-blanc. Le
sexagénaire Khalil al-Jawabira a enfin
ouvert la porte, demandant ce qui se
passait. L’officier a répondu, haletant
: « Où est ton fils Mohammed ? » « Que
voulez-vous de lui ? Mohammed, serait-il
un général ! Mohammed dort. »
Les soldats de
l’occupation ont violement poussé le
père et envahi la maison, puis la
chambre où sept enfants dont Mohammed
étaient couchés. Ils ont tiré l’enfant,
laissé les autres pleurer sous leurs
pauvres couvertures.
L’officier demande
à Mohammed sa carte d’identité. Le petit
a répondu, moqueur, qu’il n’a que douze
ans et qu’il ne possède une telle carte.
L’officier lui impose de prendre ses
chaussures et son esprit. Il lui dit
qu’il est sous arrestation, l’accusant
d’avoir jeté des pierres sur une tour de
contrôle de l’armée de l’occupation.
Avec l’innocence
d’un enfant, mais avec une pleine
confiance, Mohammed dit :
« Arrestation,
arrestation, pas de problème. Mais
laisse-moi aller faire mon examen de
mathématiques. Par Dieu, s’il te plaît,
laisse-moi le faire ; je ne voudrais pas
échouer. Je viendrai vers la prison de
moi-même. »
L’officier a ri et
l’a tiré par le bras. Les soldats l’ont
pris hors des ruelles du camp et l’ont
enchaîné et jeté dans une de leurs
jeeps.
Ce n’est pas une
histoire fictive ; c’est une histoire
vraie reflétant l’état de l’enfant
palestinien. Les Palestiniens perdent le
sens de l’enfance face à l’holocauste
sioniste pratiquée contre leur vie, leur
existence, leurs rêves.
Assassinat délibéré
Les forces de
l’occupation sioniste ont effectué plus
de deux mille opérations d’assassinats à
l’encontre de l’enfance palestinienne en
Cisjordanie et dans la bande de Gaza,
depuis l’an 2000 jusqu’à la moitié de
2017, confirme un rapport du Mouvement
mondial pour la défense des enfants en
Palestine.
Depuis novembre
2015 jusqu’à la moitié de 2017, les
forces de l’occupation sioniste ont tué
63 enfants en Cisjordanie. De plus,
elles confisquent leurs corps, souligne
le rapport.
Par ailleurs, les
autorités de l’occupation sioniste
enferment un grand nombre d’enfants
palestiniens dans leurs prisons. 380
enfants en 2016 seulement. Ils sont
l’objet de toutes sortes de tortures et
de pressions psychologiques. 64% des
enfants libérés ont besoin de
traitements psychologiques, dit le
psychologue Sarhan al-Badawi.
Le Dr Badawi
confirme enfin que son Centre des
enfants pour l’information sanitaire,
main dans la main avec l’UNICEF, a mis
en place un programme pour traiter de
tels enfants, à l’intérieur comme à
l’extérieur.
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