Rapport

L’école de Khan al-Ahmer,
un repère résistant face à l’occupation sioniste

CPI

Photo du CPI

Lundi 1er mai 2017

Al-Quds occupée (Jérusalem) – CPI

Sur une colline habitée par les bédouins, les Arabes d’al-Jahaline, dans la banlieue de la ville d’al-Quds (Jérusalem), se trouve l’école mixte de Khan al-Ahmer. Avec son bâtiment simple et ses moyens du bord, l’école Khan al-Ahmer fait face aux occupants sionistes, à leurs mesures et à leurs tribunaux.

L’école contient neuf classes et abrite cent soixante-dix élèves, filles et garçons, et l’équipe d’enseignantes. La plupart des enseignantes viennent d’al-Ayzariyya, Anata, Ramallah et Abou Dis.

Selon le doyen des Arabes d’al-Jahaline, l’école a été construite en 2009. Elle sert cinq quartiers bédouins. Avant sa construction, les élèves étaient obligés d’aller dans les écoles d’al-Ayzariyya et Ariha, avec tous les problèmes que cela engendre pour les enfants et leurs familles.

Le doyen souligne que les enfants allaient à l’école à pied, au péril de leur vie. Beaucoup ont été le sujet d’accidents de la route. Beaucoup de collégiens ont été le sujet d’agressions de la part de colons, toujours sur le chemin de la route.

Les moyens du bord

M. al-Jahaline indique que l’école essaie d’appliquer des programmes complets, défiant le manque de tout. Toute l’école n’a que treize ordinateurs. Elle n’a pas un laboratoire et pas même une petite cour pour jouer. Puis, les institutrices n’y restent pas longtemps, l’école étant loin de leurs résidences. 

Mais en dépit des faibles possibilités de l’école et des conditions difficiles dans lesquelles vivent les élèves, l’école est fière de voir une de ses élèves obtenir le premier prix du roman.

L’école de Khan al-Ahmer est mise par les occupants sionistes sous la juridiction sioniste, sous prétexte qu’elle a la malchance de se trouver dans une zone classée C.

L’élève Nasrine Aïd Khamis souligne que l’école ouvre ses portes à six heures du matin, avant de fermer à midi. L’école n’est pas loin de sa maison, mais elle est loin pour certains élèves. Sa classe mixte abrite une vingtaine d’élèves, garçons et filles.

Les habitants de la région d’al-Djahaline espèrent ne pas rester avec cette seule école, mais avoir d’autres écoles et d’autres classes, surtout pour les collégiens. Ils espèrent également avoir des cabinets médicaux. Ils espèrent finalement avoir leurs droits, confirment-ils.

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