Rapport
Les élèves de la Cisjordanie,
proies faciles pour les colons sionistes
!
CPI
Photo: CPI
Dimanche 1er février 2015
Ramallah – CPI
Le 24 janvier
dernier, le deuxième trimestre a
commencé pour les élèves de la
Cisjordanie. Ont commencé aussi leurs
souffrances, sur le chemin de leurs
écoles. En fait, ils sont obligés de
parcourir des routes déviatrices,
cahoteuses, en mauvais état. Les élèves
souffrent, leurs familles s'inquiètent.
En fait, innombrables
sont les crimes commis par les colons
sionistes sur ces routes construites sur
les terrains palestiniens, au service de
leurs colonies. Ces routes n’apportent
que la mort, des blessures et des
arrestations pour les hommes, les femmes
et les enfants palestiniens de la
Cisjordanie. Récemment, l’adolescente
Malak Al-Khattib, 14 ans, y a laissé la
vie. Avant elle, la fillette Inas Dar
Khalil a été heurtée et tuée par un
colon. Deux de ses camarades y ont été
grièvement blessées.
Tout
mouvement est suspect !
Ces routes
déviatrices sont toujours parcourues par
les patrouilles de l’armée de
l’occupation sioniste, se plaint Ali Al-Khattib,
le père de l’enfant arrêtée Milak. Les
enfants ne peuvent rien y faire. Tout
mouvement, tout cours, tout jeu est
considéré par les colons et les soldats
sionistes comme une opération contre eux
et contre leur occupation. Le père
exprime son étonnement de voir sa
fillette, qui portait son habit d'école
au moment de son interpellation,
emprisonnée depuis plus de deux mois,
sans qu’on ne dise quelque chose ou ne
fasse quelque chose.
Khalil Al-Tofakji ,
expert géographique, confirme pour sa
part qu’elles causent la mort de
nombreux Palestiniens chaque année, ces
routes déviatrices. Ces routes
déviatrices d’environ quatre-vingts
kilomètres causent aussi l’isolement et
la confiscation de grands terrains
palestiniens.
Une année
meurtrière
L’année 2014 a connu,
pour elle toute seule, l’interpellation
de plus de six cents enfants
palestiniens dont une vingtaine
souffrent toujours dans les cellules de
l’occupation sioniste. La plupart sont
victimes de ces routes déviatrices. Ces
agissements sont de graves violations de
tous les droits, violations qui doivent
être stoppées, en faisant des pressions
sur les autorités de l’occupation
sioniste, dit Aïd Qattich, membre du
mouvement international pour défendre
les enfants.
De son côté, Fouad
Al-Khafach, directeur du centre Ahrar
pour les études des captifs et des
droits de l’homme, fait savoir que les
enfants emprisonnés sont l’objet de
plusieurs sortes de tortures, aussi bien
physiques que psychologiques, tortures
qui laisseront très certainement des
séquelles durables sur leur vie future.
Plus d’un accident de
circulation se produit sur ces routes
déviatrices, disent des données
statistiques palestiniennes. Les
victimes de ces accidents sont souvent
ces enfants palestiniens qui se rendent
à l'école.
Ces enfants, petits
et innocents, sont des proies faciles
pour les colons et leur colossale armée.
Ces enfants sont le sujet de heurts, de
blessures, d’arrestations, entres autres
actes malveillants de ces occupants, dit
le chercheur Khaled Maali.
La route
de la mort
La route déviatrice
la plus dangereuse reste celle qui coupe
le village de Hawara, souligne Maali.
Les villageois l’appellent la route de
la mort. Beaucoup d’enfants y ont laissé
la vie. Les autorités de l’occupation
sioniste refusent de la restaurer et d’y
mettre des passages piétons afin de
baisser le nombre d’accidents.
Sous la protection de
leur police et leur armée, les colons
sionistes renversent assez souvent les
Palestiniens, volontairement. L’impunité
les encourage à continuer leurs actes
criminels.
Les
rapports du CPI
Le sommaire des massacres à Gaza 2014
Les
opinions du CPI
Les dernières mises à jour
|