Rapport
Le barrage d’Al-Fahos met des bâtons
dans les roues de l’économie
palestinienne
CPI
Photo: CPI
Vendredi 1er janvier 2016
Al-Khalil (Hébron) – CPI
Les Palestiniens considèrent la ville
d’Al-Khalil (Hébron) comme la base de
l’économie palestinienne, sur tous les
niveaux. Le niveau industriel. Le niveau
commercial. Le niveau financier. Elle
fait 40% du PNB (Produit National Brut).
Jawad Al-Syyid Al-Harbawi, directeur
du bureau des relations publiques de la
Chambre du commerce et de l’industrie du
département d’Al-Khalil, avait préparé
un rapport et notre Centre Palestinien
d’Information (CPI) en a reçu un
exemplaire.
Les pertes du département
d’Al-Khalil, à cause des fermetures
répétées du point de passage de Fahos
pendant les mois d’octobre et novembre,
ont atteint 5,5 milliards de shekels,
constate Al-Harbawi. Ces fermetures
empêchent les gens d’arriver à leurs
lieux de travail, à leurs mines, à leurs
carrières, à leurs ports. Et cela cause
des pertes considérables à l’économie du
département d’Al-Khalil en particulier
et à l’économie palestinienne en
général.
La zone industrielle
Au sud de la ville d’Al-Khalil, la
zone industrielle d’Al-Fahos est
installée près de la route déviatrice
numéro 60 d’où partent les immenses
camions.
La zone industrielle contient quelque
150 fabriques de pierre et plusieurs
fabriques d’acier, de briques, entre
autres. Toutes les matières premières et
tous les produits finaux passent par le
barrage d’Al-Fahos.
Les poumons de
l’économie
Ce barrage est les poumons de
l’économie de toute la région par
lesquels passent des centaines de
camions avec leurs immenses remorques.
La fermeture de ce point de passage
oblige ces camions à prendre des chemins
secondaires, cassés et non goudronnés.
L’alternative est très lourde et très
coûteuse.
Hadj Khidr Ar-Rajbi, 54 ans, est
membre du conseil industriel du
département d’Al-Khalil. Il confirme que
les autorités de l’occupation sioniste
ferment le point de passage de Fahos,
sans raisons valables, dans l’intention
de paralyser l’économie palestinienne.
Elles savent que ces quelque 1500
camions de 20, voir 50, tonnes, ne
pourront emprunter de petits chemins
sableux, dangereux et trop longs.
Destruction de
l’économie palestinienne
Ar-Radbi fait part de ses inquiétudes
au correspondant de notre Centre
Palestinien d’Information (CPI) : « Les
fermetures à répétition du point de
passage de Fahos ont détruit notre
économie et paralysé nos usines, en
particulier celles de la pierre et du
marbre. C’est une politique programmée
d’avance et ce sont nous qui payons le
prix de cette politique ». Beaucoup
d’usines se sont vues obligées de mettre
la clé sous la porte, à cause de ces
fermetures répétées.
Punition programmée
Pour sa part, l’homme d’affaires
Abdou Ar-Rahman Abou Isnina, 63 ans, a
confirmé que la fermeture de ce point de
passage cause une perte estimée à dix
millions de dollars quotidiennement. A
titre d’exemple, le voyage via ce point
coûte quelque 500 dollars, cependant il
coûtera 1500 en cas de fermeture.
Par ailleurs, lorsque le point est
ouvert, plus de 3000 camions arrivent à
la zone industrielle, 500 seulement en
cas de fermeture.
A noter enfin que les autorités de
l’occupation sioniste avaient fermé le
point de passage de Fahos, depuis le
début de l’Intifada d’Al-Quds. Elles
l’ouvrent que de temps à autre pour des
périodes très courtes, presque
insignifiantes.
Les
rapports du CPI
Le
dossier Hamas
Le dossier soulèvement octobre 2015
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