Rapport annuel de l’Institution Internationale d’al-Quds -
Beirut
A l’occasion de la commémoration de l’incendie criminelle de la
mosquée al-Aqsa
Résumé exécutif
L’Institution Internationale d’al-Quds
publie un rapport régulier sur les violations à l’égard de la
mosquée al-Aqsa et le développement des mesures de l’occupation
sioniste. Ce rapport est le troisième de la série, il observe
les agressions au cours de la période située entre le 21/8/2008
et 21/8/2009. Il tente de présenter une approche globale du
projet de judaïsation de la mosquée al-Aqsa sur les plans
politique, religieux et juridique, il discute ensuite en détail
tous les actes commis, les excavations, les constructions et les
confiscations, sous et autour de la mosquée, comme il discute
leur parcours et évolution tout au long des années
d’observation, et dévoile ses détails et ses buts à partir des
informations disponibles les plus récentes. L’occupant vise la
fondation d’une ville juive sous et autour de la mosquée, qui en
est le centre, il construit une infrastructure complète pour une
présence juive sous et autour de la mosquée. En troisième lieu,
le rapport traite de la présence humaine juive effective dans la
mosquée al-Aqsa et les tentatives d’intervenir dans son
administration. Il observe les invasions et les déclarations des
personnalités officielles, des extrémistes juifs et des
appareils sécuritaires, examine le parcours et les souhaits de
chacune de ces parties, analyse comment les rôles sont répartis
entre ces parties, qui visent à réaliser un but commun, le
partage de la mosquée entre juifs et musulmans lorsque
l’occasion se présentera, tout comme il observe l’interdiction
persistante des travaux de réfection des parties de la mosquée,
et l’entrave incessante des actions des employés des Awqaf, qui
constituent le nerf exécutif de cette administration, en vue de
paralyser le travail de ce département et l’empêcher
d’accomplir ses tâches, pour limiter son rôle et ses
prérogatives et arracher l’exclusivité musulmane au profit du
département israélien archéologique. Finalement, le rapport
étudie le contrôle de l’entrée à la mosquée, les tentatives de
l’occupation de modifier les règles du contrôle de ses portes,
la limitation du mouvement des fidèles selon les zones
géographiques et l’âge, de façon à ce que le nombre des fidèles
chute de manière inaccoutumée, les jours du vendredi qui ont
correspondu à la période de l’agression contre la bande de Gaza.
Mais le nombre des fidèles s’accroît et décroît, arrivant au
mois de ramadan jusqu’à ces centaines de milliers, indiquant
clairement par là l’impuissance de la poigne sécuritaire de
l’occupation face à la foule humaine considérable des fidèles
vers al-Aqsa les vendredis du mois de ramadan, et notamment le
27 du mois.
1-
Evolution de l’idée de la présence juive dans la mosquée al-Aqsa
a – la position politique
Le projet sioniste a aujourd’hui
dépassé l’étape consistant à essayer de prouver l’existence du
temple sous la mosquée, ayant échoué à le faire, pratiquement,
et ses missions
archéologiques l’ayant clairement déclaré, et il est passé à
celle où il invente cette présence (la sainte Urshalim) selon
deux parcours principaux : entériner « le droit des juifs à
prier dans le mont du temple » et inventer des traces de « la
sainte Urshalim » dans ce mont, quelle que soit la confirmation
de ces allégations, vraies ou fausses.
L’évolution politique la plus marquante au cours de la période
couverte par ce rapport est l’accès du chef du Likoud, Benyamin
Netanyahou, au pouvoir dans l’Etat de l’occupation, suite aux
élections parlementaires au mois de mars 2009, où l’alliance de
la droite a gagné. L’accession de Netanyahou à la tête du
gouvernement signifie le retour à l’adoption politique
officielle et déclarée de l’idée « d’autoriser les juifs à prier
dans la mosquée al-Aqsa », ce qui signifie accorder au projet
« de la création de la capitale sacrée juive » un vif élan,
puisque Netanyahou est l’un des plus fermes à soutenir ce
projet.
L’accession de Netanyahou au rang de premier ministre a été
accomplie dans des conditions propices en ce qui concerne l’idée
du « droit des juifs sur le mont du temple », l’ambiance dans
l’Etat de l’occupation aujourd’hui pousse globalement en
direction de l’achèvement au plus vite du projet de la
construction de la « ville sainte juive », le partage de la
mosquée al-Aqsa et l’entérination du « droit juif » comme fait
accompli. Cela s’accompagne d’une désintérêt arabe et islamique
officiel et une tiédeur populaire, ainsi qu’un recul des
capacités des Palestiniens à affronter les mesures de
l’occupation, à cause de leur division interne et la négligence
par l’autorité palestinienne du dossier d’al-Quds.
Tout ceci se passe avec
l’émergence d’une nouvelle vision américaine qui se comporte
avec la question d’al-Quds comme une ville multi-religieuse ou
une capitale religieuse ouverte à toutes les religions, et dont
les lieux saints devraient être administrés par une partie
internationale commune, sur la base de « l’autorisation aux
fidèles des trois religions d’arriver à leurs lieux saints ».
Cette proposition américaine a été favorablement accueillie
assez rapidement par une certaine partie arabe officielle,
sans réaliser ses dimensions et ses résultats, et nous pensons
que si cette proposition est appliquée, elle ne fera que
reproduire la vision israélienne d’al-Quds, exposée dans le plan
de « Urshalim d’abord », mais sous couvert de la légalité
internationale, cette fois-ci, d’autant que le régime arabe et
islamique officiel est incapable d’imposer ses points de vue
dans la communauté internatioanle, vu sa dispersion et sa
division, et par conséquent, il ne pourra pas imposer ses points
de vue au sujet de l’administration internationale commune de la
ville. Comme nous le voyons, l’acceptation de cette proposition
constituera la perte du seul élément de force arabe et islamique
dans la question d’al-Quds, qui est le droit arabe et islamique
évident et indiscutable sur la ville d’al-Quds, soutenu par le
droit international. De plus, toute tentative d’imposer ce genre
de vision sera capable de déplacer le conflit sur al-Quds d’un
conflit avec l’occupant en un conflit avec l’intérieur arabe et
islamique, d’autant que cette vision fut unanimement refusée par
les savants religieux, et qu’elle n’a aucune chance d’être
appliquée, risquant de se perdre dans les détails.
b – la position religieuse :
La question de la prière dans « le mont du temple » n’est plus
une revendication portée par un petit groupe de rabbins financés
par les juifs et chrétiens sionistes riches. Après avoir été le
centre d’un refus absolu en 1967, puis devenu le centre de
soutien d’une minorité isolée, elle est portée aujourd’hui par
un large courant, le front de ceux qui appellent à accorder le
« droit de prier dans la mosquée al-Aqsa » aux juifs
s’élargissant sans cesse depuis 2000. Il faut remarquer que les
changements de cette attitude religieuse a toujours accompagné
les changements de la position politique relative à la présence
des juifs « dans le mont du temple ».
A la fin du mois d’août 2008,
parallèlement à la commémoration de « la destruction du temple »
chez les Juifs, les milieux juifs dans l’Etat de l’occupation
ont assisté à une nouvelle recrudescence de la discussion autour
du « droit des juifs à prier dans le mont du temple » entre les
deux camps, d’une part les juifs religieux non nationalistes, ou
les non sionistes, les haridim, et à leur tête les rabbins
Ovadia Yousif, Shalom Eliahou et Hayim Kivinski, et d’autre
part, les juifs religieux nationalistes, ou les sionistes, et à
leur tête le rabbin Moshe Tendler, suite à la visite de ce
dernier à la
mosquée al-Aqsa, en juillet 2008, dans une tournée filmée,
appelant les juifs à visiter le lieu. Les trois rabbins ont
répondu à cette visite en envoyant une lettre au rabbin « du mur
occidental et des lieux saints », lui demandant de renouveler
l’interdiction religieuse pour les juifs d’entrer à la mosquée
al-Aqsa, « le mont du temple », et que cette interdiction soit
généralisée à tous les juifs, afin de ne pas « souiller la
pureté du mont », considérant que l’entrée des juifs « au saint
des saints », même sans intention, est considérée comme un
interdit majeur dans la législation juive.
Alors que le premier camp rassemble près de vingt députés au
parlement, l’influence du second camp est plus décisive sur le
gouvernement ; c’est lui qui gère l’ensemble des affaires des
« lieux saints juifs » à al-Quds, soit le mur d’al-Bouraq, les
excavations, la synagogue qui l’entoure, la « ville de David »
et autres lieux. Cela est dû, à notre avis, au fait que le
second camp, qui soutient la prière des juifs dans « le mont du
temple » est plus organisé et jouit d’un financement plus large
de la part des riches sionistes, juifs et chrétiens, aux
Etats-Unis, alors que le premier camp compte, pour son
financement, sur le soutien local et celui de l’Etat de
l’occupation. Hors de cette discussion, l’association « les
gardiens du mont du temple » et plusieurs associations
similaires moins importantes ont poursuivi leurs activités pour
construire les éléments du « temple » juif et préparer ses
nécessités et ses costumes.
Le résultat du sondage d’opinion mené par le quotidien hébreu
Yediot Aharonot le 30/7/2009 est formel sur la suprématie des
partisans de « la construction du temple » dans la société
sioniste d’aujourd’hui, puisque 64% des habitants de l’Etat de
l’occupation soutiennent la reconstruction de « troisième
temple ». Les juifs religieux, évidemment, sont les plus
partisans de cette idée, leur pourcentage ayant atteint 98,5%
parmi eux, alors que le soutien des juifs laïques à cette idée
est de 47%. Quant au public général (qui ne se définit ni
religieux, ni laïque), son soutien a atteint 91%.
c – la situation juridique
Immédiatement après l’occupation de la mosquée al-Aqsa en 1967,
le parlement de l’occupation a émis une loi qu’il a nommée loi
de « la protection des lieux saints », qui interdit aux juifs
d’entrer dans la mosquée. Les groupes extrémistes ont essayé de
récuser cette loi, mais en vain. La situation juridique commence
à changer, parallèlement aux situations politique et religieuse.
En 1993, la cour suprême de l’Etat occupant émet une résolution
où elle considère que le « mont du temple » est le lieu le plus
sacré pour les juifs, il est le cœur de l’Etat d’Israël et une
partie prenante de ses terres, ce qui signifie qu’il est soumis
à sa loi, qui garantit à tous les citoyens la liberté de culte
et d’accès aux lieux saints, sans distinction.
La cour a de nouveau confirmé sa résolution et son développement
le 23/6/2003 lorsqu’elle permet à des juifs de visiter la
mosquée al-Aqsa et d’y prier, considérant qu’il s’agir de leur
« droit naturel » et finalement, au mois d’octobre 2005, elle
émet une résolution permettant au groupe « les gardiens du
temple » d’y prier entre sept heures du soir et neuf heures du
matin, lorsque le nombre de fidèles musulmans est relativement
réduit dans la mosquée.
La période couverte par notre rapport n’a pas assisté à une
évolution significative sur le plan juridique, la situation
étant restée telle quelle, les juifs, du point de vue juridique,
sont autorisés à entrer dans la mosquée et d’y prier,
individuellement ou en petits groupes, et en groupes élargis à
des moments précis. La police de l’occupation a continué à
interdire les entrées massives des groupes et les prières en
public, au moment où se trouvent les fidèles musulmans, en vue
d’empêcher toute réaction risquant d’embraser la région.
Tant que la position politique
évolue dans le sens d’assurer tout ce qui est nécessaire pour
entériner « le droit des juifs sur le mont du temple »,
accompagnée du développement de la position religieuse et tant
que les organisations juives extrémistes continuent leurs
actions, en suscitant des problèmes et des antécédents avec la
police de l’occupation, pour l’entraîner au-devant de
la Cour dans le but d’émettre de nouvelles
résolutions, qui confirment encore plus la présence juive dans
la mosquée, l’évolution des décisions de
la Cour en faveur de la présence juive dans al-Aqsa,
loin d’être impensable, semble plutôt inévitable.
2 – Les excavations et constructions sous et autour de la
mosquée al-Aqsa
A – les excavations
Le projet de construction de la « ville sainte juive » dans la
mosquée al-Aqsa et aux alentours a assisté au mois de février
2008 à une évolution significative et inhabituelle, consistant à
déplacer ce projet de la phase de silence et de dissimulation à
celle de la déclaration et de l’adoption semi-officielle, de
sorte que l’architecte de la municipalité, Yoram Zamouch a
publiquement annoncé le plan « Urshalim d’abord » qu’il avait
préparé. L’année 2009 a vu la proclamation des détails de ce
projet, et ses activités sont entrées dans le cadre de
l’adoption officielle claire, et au début de son application
pratique. Le plan de « Urshalim d’abord » vise principalement
à :
-
Accélérer le
processus de développement du bassin sacré, en vue d’attirer des
dizaines de millions de touristes par an, pour faire connaître
le patrimoine historique des juifs » (construction de la ville
sainte juive).
-
« Etablir un
pont de confiance et de travail en commun avec les responsables
de l’administration des Awqaf musulmans et chrétiens dans le
bassin, et par conséquent, mettre en place une autorité composée
d’un appareil n’appartenant pas à une nationalité ou une
orientation religieuse, visant à ouvrir le site entièrement aux
touristes et pèlerins, quelles que soient leurs nationalités ou
religions » (permettre officiellement aux juifs de participer à
l’administration de la mosquée al-Aqsa et d’y accéder).
Selon ce plan, l’exécution du projet sera officiellement confiée
à une grande compagnie qui sera fondée au nom de « al-Quds
d’abord », et coûtera environ 2 milliards de shekels (400
millions de dollars), et comportera la fondation de 15 projets
principaux pour judaïser al-Quds, 9 visant la mosquée al-Aqsa,
et son exécution durera six ans, ce qui signifie qu’elle
s’achèvera en l’an 2014, selon les premières estimations.
Comme l’a vu la première phase
couverte par le rapport, les travaux ont commencé dans 5
nouveaux sites d’excavations, 4 au sud de la mosquée et un à
l’ouest. Un site a été équipé à l’ouest dans une excavation
précédente, pour que le nombre de sites d’excavation, autour
de la mosquée al-Aqsa, s’élève à 25, douze actifs, et 13
achevés. Du point de vue géographique, onze de ces sites se
trouvent au sud de la mosquée, et 13 à l’ouest et l’un au nord.
1 – Les excavations dans la partie méridionale
Ces excavations au sud de la
mosquée al-Aqsa visent à fonder ce qui s’appelle « la ville de
David », qui est une ville s’étendant, selon les allégations
sionistes, du complexe de la source de Selwan jusqu’aux murs
nord de la mosquée al-Aqsa. La partie principale responsable des
excavations au sud de la mosquée est l’association El-Aad (vers
la ville de David). Cette période couverte par le rapport a vu
le début de l’action dans 4 nouveaux sites d’excavations au sud
de la mosquée al-Aqsa, alors que le travail se poursuit dans
trois autres, le nombre des sites d’excavations au sud de la
mosquée s’élèvant à 11, 7 actifs et 4 achevés.
2 – Les excavations de la partie occidentale
La partie occidentale de la
mosquée al-Aqsa est considérée comme le nerf principal de la
ville juive que l’occupant construit sous la mosquée. Il s’y
trouve tous les lieux de visite, et par elle passe la route qui
relie le sud de cette ville à Silwan au nord, près de la Via
Dolorosa, et s’y trouve également la plupart
des entrées de cette ville. L’association « protection du
patrimoine du mur occidental » est la principale responsable des
excavations de cette partie, et l’association Atarit Kohinim
s’est récemment activée dans cette partie.
Au cours de la période couverte
par le rapport, le travail a commencé dans un seul nouveau site
à l’ouest de la mosquée, et un nouveau site a été ouvert dans le
bas du mur occidental de la mosquée, consistant à rénover une
excavation déjà présente. L’ensemble des sites d’exacations
s’élève à 13, dont 4 actifs et 9 achevés. Parmi les excavations
les plus importantes dans la partie occidentale, le réseau de
souterrains du mur occidental, dont les travaux ont conduit le
28/7/2009 à la chute d’un pin âgé de 300 ans dans la zone située
en face de la porte Qatanin, près de la fontaine Qaytabay. Si
cela s’avère vrai, c’est le plus proche point du Dôme du Rocher
auquel sont parvenues les excavations jusqu’à aujourd’hui, et
par conséquent, il n’est pas exclus que les excavations
atteignent le bas du Dôme du Rocher, dans les prochains mois.
3 – les exacavations dans la partie nord
Les excavations de la partie nord sont centrées dans l’angle
nord-ouest de la mosquée al-Aqsa, et précisément dans la zone de
l’école Umariya, qui jouxte la via dolorosa. L’occupation
prétend que « le bassin al-qabbara », ou de l’oiseau, se trouve
sous l’école ‘Umariyya. A notre avis, le souterrain qui est
creusé dans cette partie formera l’entrée nord de la ville juive
sous la mosquée, et l’occupation a choisi l’école Umariya
donnant sur la via dolorosa précisément pour relier la ville
juive à cette route, et unifier les tournées touristiques, entre
sites chrétiens et sites juifs, en vue de faire apparaître comme
si ces derniers font partie prenante de la ville d’al-Quds, pour
entériner l’idée d’un patrimoine judéo-chrétien commun dans la
ville.
B – Construction et confiscation des terres autour de la
mosquée
L’Etat de l’occupation vise, par la construction et la
confiscation des terres dans la mosquée al-Aqsa et ses environs,
à ajouter le caractère juif autour d’al-Aqsa, assurer la
présence juive dans la mosquée en faisant des bâtiments des
points de départ en direction de la mosquée, et leur utilisation
comme centres de rassemblement pour investir la mosquée, ou pour
masquer les travaux d’excavation, ou pour accentuer la présence
sécuritaire dans la mosquée.
Malgré 42 ans de mainmise sur la mosquée al-Aqsa et la vieille
ville, l’occupation sioniste continue à agir avec grande
précaution, s’agissant de construire dans ses places et son
environnement, ce qui est dû au complexe de la peur qu’elle
ressent envers la mosquée al-Aqsa, depuis la création de son
Etat, à cause des violentes réactions palestiniennes, arabes et
islamiques à chacune de ses tentatives de se retrouver
publiquement dans la mosquée et ses environs, à commencer par la
révolte d’al-Bouraq, en 1929 jusqu’à l’Intifada al-Aqsa, en
2000. Bien que ce complexe de peur ait retardé et limité en fait
l’action des sionistes, ce mur de dissuasion est en train de
s’écrouler à cause des faibles réactions aux agressions
successives et inhabituelles contre la mosquée.
1 – plan de domination de la partie sud-ouest de la mosquée
Le 15/2/2004, une partie de la route reliant la place al-Bouraq
à la porte al-Maghariba s’effondre au cours d’une tempête de
neige, à cause des excavations faites en-dessous et
l’interdiction permanente de sa réfection. Les autorités de
l’occupation empêchent sa reconstruction et installent à sa
place un pont en bois, puis au mois de février 2007, elles
détruisent la route, préparant l’élargissement du lieu, conçu
pour la prière des femmes dans place al-Bouraq, et
l’établissement d’un pont en fer à la place du pont en bois
permettant l’entrée des blindés et un grand nombre de soldats de
l’occupation à la mosquée al-Aqsa. L’Etat de l’occupation confie
le projet de construction du mur, à « l’association pour la
protection du patrimoine du mur occidental » qui a commencé le
travail en réparant les salles musulmanes découvertes en vue de
les utiliser, au lieu de les détruire, comme lieux pour la
prière des femmes, et finalement, à et en construisant le pont
suspendu reliant la place al-Bouraq à la porte al-Maghariba.
Dans un précédent historique, des
personnalités indépendantes des Palestiniens de 48, et sur une
initiative personnelle, ont présenté une requête au tribunal
central de l’occupation à al-Quds, le 16/6/2008, pour faire
cesser les travaux d’excavation et de constrution sur la colline
al-Maghariba. C’est la première fois qu’un Palestinien et arabe
se dirige vers un tribunal de l’Etat de l’occupation pour régler
un conflit concernant la mosquée al-Aqsa. Un grand nombre
d’institutions et de personnalités maqdisites et palestiniennes,
ont affirmé leur refus formel de présenter ce genre de requête
qui entérine le pouvoir de l’autorité de l’occupation sur la
mosquée al-Aqsa, et à notre tour, nous considérons que cette
requête est une erreur historique à l’encontre de la mosquée et
de la nation, et appelons ses auteurs à la retirer immédiatement.
2 – Plan de domination du pourtour de la porte Silsila, à
l’ouest de la mosquée
Le 12/10/2008, l’association « Atarit Kohinim » inaugure
officiellement la synagogue de Hammam al-Ayn « la tente
d’Isaac » dans le quartier Bab el-Wad, à l’ouest de Souk al-Qattanin.
Ainsi, l’occupation a fait un pas en avant de taille en vue de
contrôler le pourtour de bab al-Silsila, à l’ouest de la
mosquée. Il a fixé ses assises dans le lieu, s’est trouvé un
centre pour organiser et administrer les activités des colons
contre les Palestiniens habitant aux alentours, et contre la
mosquée al-Aqsa, ce qui fera de la synagogue Hammam al-Ayn et de
son pourtour un centre de tension et d’agressions contre les
Palestiniens et leurs propriétés, au cours des mois et années
prochaines.
3 – Plan de contrôle du cimetière al-Rahma, à l’est de la
mosquée
Le projet de judaïsation de l’est
de la mosquée al-Aqsa est l’un des principaux éléments du plan
« al-Quds d’abord », que l’occupation a commencé au début de
cette année, et où elle essaie de judaïser l’est de la mosquée
en assurant son contrôle sur les terres du cimetière al-Rahma,
qui jouxte le mur oriental d’al-Aqsa
pour les transformer en
jardin biblique qui serait dénommé jardin de la « pente des
prodigues ». L’occupant a entrepris d’importants pas au cours
des années passées, et au cours de la période couverte par le
rapport, l’occupation a continué à viser le cimetière. La « cour
suprême » de l’Etat a accepté une requête présentée par des
personnalités et institutions juives pour confirmer que le
cimetière de la porte al-Rahma est un jardin public, et a
autorisé de cerner le cimetière par 1800m2 de barbelés pour
empêcher les musulmans d’y entrer et de creuser de nouvelles
tombes dans la zone quadrillée. Les parties responsables des
jardins de l’Etat ont aussitôt commencé à agir, transformant
effectivement 200m2 de la zone visée en jardin public.
4 – Plan pour renforcer la domination sécuritaire sur la
mosquée al-Aqsa
Le 7/3/2009, le comité local d’organisation et de construction
dans al-Quds, a approuvé l’installation d’un nouveau centre de
police, près de l’entrée des souterrains du mur occidental, au
nord de la place al-Bouraq, d’une superficie de 140 m2. Ce
centre sera, après sa construction, le quatrième centre de la
police de l’occupation dans la mosquée al-Aqsa et ses alentours.
3 – Assurer la présence juive à l’intérieur d’al-Aqsa et
intervenir directement dans son administration
A – Invasion de la mosquée al-Aqsa et déclarations hostiles
L’incursion menée par Ariel Sharon, l’ancien premier ministre de
l’occupation, dans la mosquée al-Aqsa le 28/8/2000, a représenté
un tournant dans l’obsession des sionistes relative à leur
présence directe dans la mosquée al-Aqsa, et a constitué un
véritable point de départ pour entériner « le droit historique
juif » de leur présence dans la mosquée.
Concrètement, leur présence a
commencé au moyen de l’entrée individuelle des extrémistes juifs
à la mosquée, accompagnés par des policiers. Ces tentatives ont
été couronnées de succès par l’émission d’une résolution par
la Cour
suprême le 23/6/2003 sur le droit des juifs à visiter « le mont
du temple » et d’y prier. Les extrémistes sont alors passés à
une phase plus avancée où les organisations extrémistes
appelaient à des incursions collectives dans la mosquée menées
par des groupes comprenant entre 30 et 50 personnes. Ces
tentatives furent couronnées par la décision du tribunal en
octobre 2005 qui autorisa la célébration des cultes collectifs
dans la mosquée, au moment où le nombre des fidèles musulmans
dans la mosquée est faible, et aujourd’hui, les organisations
juives extrémistes sont passées à une phase supérieure, qui est
celle des invasions collectives pendant la présence des fidèles
musulmans, espérant créer un précédent et que les conditions du
« droit des juifs » à se trouver dans la mosquée soit acquis
pour tout le temps.
Cette polémique entre extrémistes et tribunal se déroulait avec
le soutien, la participation et l’aide de personnalités
officielles importantes. Ces incursions visaient, en même temps,
à faire de la présence juive dans la mosquée une question
quotidienne, à laquelle les gens s’habituent et qui se trouve
dans le domaine du « naturel ».
Les appareils sécuritaires, à leur
tour, ont considéré que les jugements promulgués par « la Cour suprême » ont donné l’occasion pour
modifier leurs tâches aux alentours de la mosquée. Elles mettent
au point, le 9/6/2005, ce qu’elles ont appelé « l’espace
sécuritaire », qui permet aux forces de l’occupation de
surveiller tous les mouvements à l’intérieur de la mosquée al-Aqsa
et ses environs, tout comme elles ont constitué une unité
d’intervention rapide à l’intérieur de la mosquée, qui a déjà
mené plusieurs manœuvres.
1 – Incursions et déclarations des personnalités officielles
Le nombre des incursions sur la
mosquée al-Aqsa, de la part des personnalités officielles, au
cours de la période couverte par ce rapport, est de 5, la plus
dangereuse ayant été celle du ministre de la sécurité intérieure
de l’Etat de l’occupation, Ishaaq Aharonovitch, considéré
pratiquement comme la personnalité sioniste officielle la
plus élevée ayant pénétré la mosquée, depuis son occupation
jusqu’à nos jours. La seconde évolution dans ce domaine
concerne le jour où s’est tenu au parlement de l’occupation la
discussion et l’étude des « moyens d’entériner le contrôle et la
souveraineté israélienne sur le mont du temple ».
Les personnalités officielles ont continué à couvrir l’effort
insistant des organisations juives extrémistes, que ce soit en
soutenant cet effort à prouver « le droit juif sur le mont du
temple », par une pratique concrète dont le degré s’élève
d’année en année, ou en faisant entrer l’idée de « la domination
sur le mont du temple » dans la vie publique officielle, afin
qu’elle soit objet de discussions et de recommandations, prélude
à être objet d’une décision.
2 – incursions et déclarations des extrémistes juifs
Le rapport a dénombré trente
incursions des extrémistes juifs, ce qui veut dire que la
moyenne annuelle des incursions a été multiplié par 4, en
comparaison avec le rapport précédent. Les incursions au cours
de cette période se sont caractérisées par les provocations
manifestes, leur durée et leur succession pendant de longues
heures, et par leur insistance sur de nouveaux points, au nord
de la mosquée, comme les portes Ghawanmé, Hatta et al-Nazer, et
elles se manifestent sous la forme de manifestations précises,
au cours de l’année. La proportion de ceux qui sont arrêtés par
les soldats de l’occupation est en baisse, et par conséquent, la
degré d’affrontements entre les attaquants
juifs et les fidèles musulmans est beaucoup plus élevé.
Quant aux déclarations des organisations extrémistes juives,
elles montrent leurs buts et intentions en toute clarté, ne
prennent aucun détour ni diplomatie, elles appellent à « libérer
le mont du temple des musulmans » et à « détruire la mosquée al-Aqsa »,
menaçant qu’elles allumeraient un feu qui « incendierait la
ville sainte avec ses habitants », si elles sont interdites de
pratiquer leurs rites collectifs dans « le mont du temple ». La
discussion publique tourne, entre leurs deux pôles, autour « du
meilleur moyen » d’assurer la présence juive dans « le mont du
temple », et les opinions exprimées vont de l’appel incessant à
détruire la mosquée et la construction du temple sur ses ruines,
ou le recours à une solution plus applicable et mieux présentée
aux musulmans, consistant à partager la mosquée entre musulmans
et juifs.
3 – Incursions et déclarations des appareils sécuritaires
Les forces de l’occupation, au cours de la période couverte par
le rapport, ont mené 8 incursions, ce qui signifie que les
agressions des appareils sécuritaires sur la mosquée al-Aqsa ont
augmenté par deux fois, au cours de la période, par rapport aux
années 2006-2008. Les incursions ont visé à rassembler le plus
grand nombre de photos et de clichés visuels des parties
couvertes de la mosquée, à empêcher les activités organisées à
l’intérieur de la mosquée, et à commettre intentionnellement ce
qui souille la mosquée ou à protéger et couvrir ceux qui
commettent de tels actes.
L’orientation la plus
significative et la plus grave des appareils sécuritaires a été
d’entreprendre des manœuvres vives qui préparent le partage de
la mosquée et la fermeture de ses places sud-ouest, comme celle
qui s’est déroulée le 11/6/2009, expérience menée sur le terrain
par la fermeture des places où se trouvaient les fidèles,
pendant de longues heures. La manœuvre menée le 18/8/2009
confirme cette orientation, au cours de laquelle la police
israélienne s’est entraînée à grimper sur les murs sud sud-ouest
de la mosquée à partir de l’extérieur, pour monter sur les toits
des bâtiments, en préparation pour une intervention rapide au
cas où les fidèles musulmans ferment les portes de la mosquée.
Ces manœuvres sécuritaires confirment que la décision de
partager la mosquée a mûri chez les décideurs israéliens, elle
attend juste l’occasion propice pour être appliquée dans les
mois ou les années suivantes.
Il semble que les équipes
d’experts qui ont accompagné les incursions sécuritaires
prenaient des mesures et des échantillons du sol et de la
structure, préparant les plans architecturaux détaillés pour
modifier le lieu tel qu’il est proposé par le plan « Urshalim
d’abord », qui envisage de faire des parties sud de la mosquée
une partie de la ville juive sacrée.
B – l’intervention durecte
dans l’administration de la mosquée
Le département des Awqaf d’al-Quds
est dépendant du ministère des Awqaf, lieux saints et affaires
musulmanes en Jordanie, organisme qui supervise officiellement
la mosquée al-Aqsa et les Awqaf d’al-Quds, et qui a le droit
exclusif de l’administrer, de s’en occuper, de le réparer et
d’arranger ses affaires, et ceci, conformément au droit
international, qui considère
la Jordanie comme étant
le dernier pouvoir local ayant supervisé ces lieux saints avant
leur occupation, et selon l’accord de paix jordano-israélien
signé en 1994 et connu sous le nom d’accord de « Wadi Araba ».
Les Awqaf d’al-Quds dépendaient du ministère ottoman des Awqaf
jusqu’à l’occupation britannique de la ville, où le conseil
islamique supérieur, présidé par le mufti d’al-Quds, Hajj Amîn
al-Hussaynî, a assumé la charge de superviser la mosquée al-Aqsa
et l’ensemble des lieux saints jusqu’en 1948. Ensuite, les Awqaf
d’al-Quds sont passés sous la direction du ministère jordanien
des Awqaf, lors de l’occupation de la partie occidentale d’al-Quds
en 1948, jusqu’à présent.
Avec l’accentuation de la tendance sioniste, sur les plans
théorique et pratique, à assurer « le droit juif sur le mont du
temple », la limitation du rôle des Awqaf islamiques et
l’intervention dans ses prérogatives et spécialisations sont
devenues une question essentielle, voire inévitable, et cela se
déroule selon trois parcours :
1 – interdiction de rénover et
intervention dans le travail du département des Awqaf :
Les autorités de l’occupation
imposent, depuis 2000 une interdiction stricte de faire entrer
des matériaux de construction et de réfection. Les autorités de
l’occupation avaient précédemment interdit les Awqaf de réparer
la colline al-Maghariba, jusqu’à ce qu’elle s’effondre à cause
des excavations et des facteurs naturels, le 15/2/2004, comme
elles leur a interdit, tout au long de ces années, de réparer
les fissures dans le mur sud-ouest, et continuent à interdire
jusqu’à présent la réfection du mur méridional, ou
d’entreprendre de grands travaux de réfection dans les places,
ce qui limite le rôle des Awqaf, à présent, à entreprendre juste
des travaux urgents de réparation.
Cette interdiction de réfection
vise d’une part à causer des dommages et laisser s’effondrer des
bâtiments de la mosquée, et d’autre part, à trouver la
justification, auprès des médias, pour l’intervention de
l’autorité archéologique israélienne, sous le prétexte que les
Awqaf n’accomplissent pas les travaux nécessaires dont a besoin
la mosquée, en vue de briser la contrôle exclusif des Awqaf et
mettre la mosquée dans le cadre des prérogatives des autorités
sionistes. La municipalité d’al-Quds avait déjà considéré les
places de la mosquée comme des « jardins publics » soumis à ses
prérogatives.
Cette politique a été suivie au
cours de la période couverte par le rapport, où les autorités de
l’occupation ont empêché les travaux de dallage de certaines
places de la mosquée al-Aqsa, et ont agressé les bénévoles qui
essayaient d’entrer à al-Aqsa portant les dalles et les
matériaux de construction. De plus, l’autorité archéologique du
gouvernement de l’occupation a mené elle-même des travaux de
réfection et de modification dans le mur al-Bouraq, bien que le
département des Awqaf avait déjà réparé ce mur.
Malgré ces entraves, le
département des Awqaf islamiques a réussi le 24/8/2008 à
inaugurer un centre de réparation des documents dans la mosquée
al-Aqsa, et a terminé les travaux d’embellissement du plafond en
bois dans la seconde allée du dôme de la mosquée al-Qibali.
2 – Entraves au déplacement des fonctionnaires des Awqaf :
Les évolutions qui ont eu lieu au cours de la période couverte
par le rapport confirment certainement qu’une politique
spécifique vise les fonctionnaires des Awqaf, car ils sont les
bras exécutifs du département des Awqaf, qui est visé par la
modification de ses prérogatives et de sa supervision.
L’évolution la plus grave à ce propos a été l’arrestation de
l’imam de la mosquée al-Aqsa, sheikh ‘Ali Abbassî, à l’aube du
9/7/2009, et son bannissement de la mosquée al-Aqsa, bien que
sheikh Abbassî dirige la prière des fidèles dans la mosquée
depuis de longues années, et qu’il y a un siège permanent. De
plus, l’entrave au déplacement des fonctionnaires des Awqaf, au
cours de la période du rapport, a insisté sur les gardiens de la
mosquée et les équipes techniques et des ingénieurs.
Concernant les gardiens, les autorités de l’occupation adoptent
depuis des années, la politique d’arrestation ou
d’emprisonnement, ou bien interdisent à certains gardiens de la
mosquée d’intervenir pour stopper les incursions ou empêcher les
extrémistes juifs d’entrer dans la mosquée, en vue de les
neutraliser et en faire un exemple pour leurs collègues
gardiens.Cette politique s’est poursuivie au cours de la période
du rapport, le chef des gardiens d’al-Aqsa, Muhammad Ismaïl
al-Turk, ayant été interdit d’entrer dans la mosquée.
Quant aux équipes techniques et des ingénieurs, elles ont besoin
d’entreprendre des expériences et de prendre des mesures
détaillées intérieures et extérieures pour préparer des projets
d’ingénierie précis. Ces équipes sont quasiment interdites de
prendre des mesures ou d’entreprendre des expériences sur le
pourtour externe d’al-Aqsa, et faire entrer des appareils et du
matériel à l’intérieur est fortement contrôlé et doit avoir
l’aval de l’occupation. Ce qui signifie, sur le plan pratique,
l’empêchement des Awqaf à mettre au point des projets détaillés
de construction et de rénovation de la mosquée, ce qui, avec le
temps, le montrera comme étant incapable d’administrer et de
prendre soin de la mosquée. Ce qui servira de justification,
devant les parties internationales, et notamment l’UNESCO, pour
intervenir et « sauver » ce patrimoine humain avant qu’il ne
soit détruit par « l’incapacité des Awqaf » et accordera aux
autorités de l’occupation la couverture internationale pour
intervenir dans l’administration de la mosquée.
Les graves conséquences à
l’entrave du mouvement des équipes techniques et des ingénieurs
dépendant des Awqaf, s’appliquent essentiellement sur les
excavations de la colline al-Maghariba et le projet de pont de
remplacement, où la
Jordanie n’a pas réussi jusqu’à présent à
présenter un projet architectural complet du pont, à cause de
l’interdiction faite à ses équipes techniques d’utiliser le
matériel ou même de prendre des photos, bien que deux visites
sur le terrain aient eu lieu, depuis le 6/2/2007. Le comité du
patrimoine de l’Unesco a étudié l’affaire d’al-Maghariba lors de
ses réunions tout au long des années 2008-2009, et le
représentant de l’occupation a présenté des projets complets,
alors que la Jordanie
n’a pas pu présenter des projets alternatifs au projet
israélien, d’où la menace de voir adopté le projet israélien
lors des prochaines réunions.
Bien que le rôle du département
des Awqaf musulmans à al-Quds ait été restreint de façon
dramatique au cours des années passées, et bien que la période
couverte par le rapport a assisté à des points culminants
inhabituels au niveau de la restriction ou du déni de ce rôle,
de manière à nous faire dire que nous traversons aujourd’hui
une phase décisive où nous assistons au démantèlement du droit
exclusif musulman sur la mosquée, qui serait arraché aux
prérogatives des Awqaf jordanien, à tout jamais, au profit du
département archéologique israélien. Le département des Awqaf et
ses responsables dans le ministère jordanien des Awqaf a évité
la confrontation politique avec l’Etat de l’occupation
concernant ces graves développements, au niveau des entraves à
la rénovation au mouvement de ses fonctionnaires. Il y a un
besoin urgent, aujourd’hui, à entreprendre des actions
politiques urgentes et fermes pour mettre fin à ces
interventions israéliennes, et protéger le droit exclusif
musulman sur la mosquée, et le droit exclusif de sa supervision
par les Awqaf jordanien.
3 – Maîtrise de l’entrée à la mosquée et entrave au
déplacement des fidèles :
Officiellement, le département des Awqaf musulmans dans al-Quds
est la partie responsable de la supervision de toutes les portes
de la mosquée al-Aqsa et le responsable du contrôle de ceux qui
y rentrent, il détient les clés des quatorze portes de la
mosquée, à l’exclusion de la porte al-Maghariba, dont
l’occupation détient les clefs depuis 1967. Le mardi 18/8/2009,
un grave précédent a eu lieu, avec la tentative de changer les
règles du contrôle des portes de la mosquée, lorsque les forces
de la police israélienne ont cassé les serrures de la porte
al-Nazer, dans la partie nord ouest de la mosquée, installant
une nouvelle serrure dont elle a gardé les clefs. Mais la
riposte du département des Awqaf musulmans a été, cette fois-ci,
exceptionnelle et immédiate, lorsqu’il a pris l’initiative de
casser la serrure installée par la police, aidée par les fidèles
qui se sont massés à l’endroit et a installé une nouvelle
serrure dont il a gardé les clefs.
En 2000, une nouvelle mesure importante a été prise pour
maîtriser l’entrée à la mosquée, où l’autorisation d’entrer des
touristes a été transférée, du département des Awqaf, aux mains
de l’occupation et de l’autorité archéologique israélienne, ce
qui a signifié la suppression des entraves relatives à la pudeur
et le respect de la sacralité du lieu, qui étaient imposées aux
touristes, à qui est présentée l’histoire de la mosquée al-Aqsa
du point de vue juif, qui la considère « accidentelle et
étrangère » sur le « mont du temple », tout comme ce changement
couvre l’entrée de groupes importants de juifs qui ne portent
pas la nationalité israélienne, sous prétexte d’être des
touristes.
De plus, l’occupation domine entièrement l’environnement de la
mosquée, elle impose des entraves particulières sur l’entrée à
la ville ancienne, par toutes ses portes, elle installe des
barrages fixes et d’autres volants pour la police de
l’occupation à toutes les entrées de la ville, à l’intérieur et
aux alentours, pour empêcher l’entrée des fidèles musulmans à la
mosquée, ces entraves sont soit géographiques, soit liées à
l’âge.
Géographiquement, les habitants de
la bande de Gaza et de
la Cisjordanie
et tous ceux qui ne portent pas des cartes bleues, parmi les
habitants des zones situées autour d’al-Quds, sont formellement
interdits d’entrer à la mosquée al-Aqsa. Quant aux catégories
d’âge, les autorités de l’occupation empêchent, depuis le début
de l’intifada en 2000, tous ceux qui sont âgés de moins de 40
ans parmi les hommes d’entrer à la mosquée, le vendredi, et
cette interdiction a évolué au début de 2009, parallèlement à la
guerre menée par l’occupation contre Gaza, où elle a été
élargie pour comprendre les habitants de
la Palestine occupée en 1948, et
l’âge étant parfois relevé pour atteindre 55 ans, la prière du
vendredi 9/1/2009 a été la moins suivie dans la mosquée depuis
des décennies, le nombre de fidèles ne dépassant pas le chiffre
de 3000.
La capacité des Palestiniens à
accéder à la mosquée oscille d’une période à l’autre. Si le
nombre des fidèles a juste atteint le chiffre de 3000 lors de la
prière du vendredi 9/1/2009, il a atteint, au mois de ramadan,
un chiffre exceptionnel, et notamment la nuit du 27 ramadan en
2008, où le nombre de
fidèles a atteint, selon les estimations de la presse, le
chiffre de 500.000, ce qui est dû au fait que la poigne
sécuritaire de la police de l’occupation est incapable
d’affronter la marée humaine impressionnante déferlant vers la
ville, vers l’ancienne ville, par toutes ses portes. Ce qui
confirme, et l’expérience le prouve formellement, que la marée
humaine à l’intérieur de la Palestine reste l’arme la
plus efficace pour la protection de la mosquée dans la situation
actuelle.
4
– les recommandations
Face à ces résultats, nous
affirmons que l’indicateur principal duquel tient compte
l’occupant dans ses mouvements en direction de la mosquée
al-Aqsa est le calcul des gains et pertes. L’avancée sans
précédent à tous les niveaux est principalement due à l’absence
de réaction de colère chez les Palestiniens, à laquelle
l’occupant s’était habitué chaque fois qu’il agressait al-Aqsa,
et l’absence de réactions au niveau arabe et islamique, officiel
et populaire. Nous affirmons que le succès ou l’échec de
l’occupation à réaliser le rêve « d’Urshalim sainte » est entre
nos mains, nos réactions envers cette question vont pouvoir
déterminer la vitesse de sa réalisation, chaque fois que nos
mouvements sont plus importants et plus efficaces et s’élèvent
vers des niveaux supérieurs, nous déplaçons ce rêve hors du
champ du possible.
Sur cette base, nous posons les recommandations suivantes entre
les mains de tous ceux qui sont concernés par la mosquée, son
sort et son avenir, et proclamons, en tant qu’institution civile
consacrée à al-Quds, notre disposition à coopérer avec tous ceux
qui veulent agir pour protéger et soutenir la mosquée al-Aqsa,
par tous les moyens possibles.
A – recommandations aux masses arabes et musulmanes
Les manifestations et rassemblements populaires ne sont pas des
moyens inutiles, au contraire, ce sont des facteurs importants
dans la lecture de l’indicateur du gain et de la perte, chez
l’occupant. Nous appelons toutes les parties actives à des
réactions géantes, massives, organisées, pour adresser un
message clair lors de toute agression future contre la mosquée,
et appelons à ce que ce mouvement soit unitaire et uniquement
consacré au soutien de la mosquée, et dépourvu de toute
utilisation politique interne. Comme nous appelons à agir sur le
long terme en relevant la prise de conscience grâce à la
connaissance de la mosquée et de sa situation, car c’est la
seule garantie pour agir et bouger pour le soutien à la mosquée.
B – Recommandations aux masses palestiniennes
Notre peuple dans les terres occupées en 1948 constitue la
première ligne de défense, avec la population ferme et tenace
d’al-Quds, qui agit et réagit aux menaces qui visent
quotidiennement la mosquée. Nous louons leurs efforts et les
appelons à les intensifier, et accroître les projets populaires
pour la protection de la mosquée, et notamment ses parties
sud-ouest, face à la porte al-Maghariba et ouest, face à la
porte Silsila. Quant à notre peuple en Cisjordanie et dans la
bande de Gaza, nous les supplions pour que rien ne les détourne
de porter attention sur la situation dans la mosquée al-Aqsa,
pour laquelle a été déclenchée la deuxième intifada, alors
qu’aujourd’hui, la situation est beaucoup plus grave qu’elle ne
l’était en 2000.
C – recommandations aux forces et organisations de la résistance
Les forces de la résistance sont un acteur important, sinon
essentiel, dans la lecture de l’indicateur de gain et de la
perte chez l’occupant, elles déterminent son comportement avec
la mosquée. Par conséquent, nous appelons les forces de la
résistance, dans ses différentes composantes, à exercer leur
rôle en déterminant l’orientation de l’indicateur du gain et de
la perte. Tout comme nous les appelons à adopter une stratégie
commune qui dépasse la réaction spontanée aux événements, et
faire face de manière organisée et progressive aux menaces que
nous avons décrites, et qui visent la mosquée. Tout comme elles
sont appelées à déterminer leur position vis-à-vis de la vision
proposant que la mosquée al-Aqsa soit un espace ouvert à toutes
les religions, et celle qui appelle à l’accès de toutes les
religions à leurs lieux saints dans al-Quds, placée sous
contrôle international.
D – Recommandations à l’Autorité palestinienne
Pour faire face à ce qui se déroule aux alentours de la mosquée,
face au grave danger qui menace le sort de la mosquée al-Aqsa,
et l’adoption officielle par le gouvernement de l’occupation des
actions visant son partage et l’entérination de la présence
juive, nous appelons l’Autorité palestinienne, dans les termes
les plus fermes, à refuser toute concession à propos de
« l’arrêt des agressions contre al-Aqsa » considéré comme une
condition préalable entre les mains de tout négociateur. Face
aux déclarations citées par le rapport de quelques responsables
de l’Autorité, qui se disent prêts à transférer la souveraineté
sur al-Quds à une partie tierce, et approuver la vision d’Obama
sur al-Quds, nous appelons les responsables de l’Autorité à
revoir cette vision et ses conséquences, de manière réfléchie,
d’autant que du point de vue pratique, elle ne sera qu’une
reproduction du plan de l’occupation visant la judaïsation de la
ville, plan connu par « Urshalim d’abord », sous couverture de
la légalité internationale. Le principe d’arracher le droit
exclusif musulman sur la mosquée a été accueilli, et le sera
aussi, par un large refus musulman au niveau des savants
religieux, et ne sera en aucun cas accepté par les masses de
cette nation, la tentative de l’imposer ne fera que déplacer la
bataille sur al-Quds, d’une bataille contre l’occupant vers une
bataille interne.
De même, tout en sachant que la formule par laquelle est née
l’Autorité lui interdit toute possibilité de se trouver ou
d’influer effectivement sur al-Quds, et les entraves
supplémentaires posées par les arrestations lors de tout
mouvement dans al-Quds, nous appelons cependant l’Autorité à
trouver des alternatives créatives pour agir dans al-Quds, même
s’il s’agit de moyens non traditionnels, selon la conception
ministérielle et bureaucratique.
E – Recommandations au gouvernement jordanien :
L’occupation cherche par tous les moyens à resserrer l’étau sur
les Awqaf musulmans dans al-Quds, en les empêchant toute
réparation et rénovation, en entravant le mouvement de ses
fonctinnaires de manière à les empêcher d’accomplir leurs
tâches, il invente des prétextes pour l’intervention du
département archéologique israélien dans les travaux d’entretien
et de construction, ce qui signifie une tentative d’arracher le
droit exclusif musulman sur la mosquée. Face à ce défi
historique, nous appelons le gouvernement jordanien à mener
l’affrontement politique avec l’occupant, à proclamer un refus
ferme, de haut niveau, pour toute entrave au travail des Awqaf,
ou toute intervention dans son travail, et à affirmer le refus
formel et définitif de toute tentative d’arracher cet droit
exclusif musulman sur la mosquée, et toute tentative d’arracher
le droit exclusif de sa supervision par les Awqaf jordanien,
mais cet effort exige de mettre à disposition tous les outils
diplomatiques et institutionnels possibles.
Tout comme nous appelons le gouvernement jordanien à adopter les
efforts populaires et non gouvernementaux arabes et musulmans,
qui souhaitent le voir prendre en charge la protection exclusive
musulmane de la mosquée, et à protéger et maintenir son rôle, à
ne pas se comporter dans un esprit de compétition, ces efforts
peuvent appuyer la position des Awqaf jordanien, le soutenir et
le compléter. Ces institutions peuvent apporter beaucoup, elles
sont les parties qui peuvent traduire la considérable énergie
émotionnelle des masses de la nation arabo-islamique en un
véritable soutien à al-Aqsa, à ses défenseurs et sa population.
F – Recommandations aux gouvernements arabes et islamiques :
A partir des premières indications
officielles suggérant la disposition de quelques responsables
arabes à accepter le transfert de la souveraineté sur al-Quds à
une partie tierce, ce qui signifie de fait qu’ils ont accepté la
vision d’Obama à propos d’al-Quds, nous les appelons comme nous
avons appelé les responsables de l’Autorité palestinienne, à
revoir cette vision et ses conséquences de manière réfléchie,
d’autant que, sur le plan pratique, elle constituera une
reproductin du plan de judaïsation de la ville d’al-Quds, par
l’occupation, plan connu sous l’appelation « Urshalim d’abord »,
sous une couverture légale internationale et que le principe
d’arracher le droit exclusif musulman sur la mosquée a été, et
sera affronté par une refus islamique large au niveau des
savants religieux, et ne sera, en aucune manière, accepté par
les masses de cette nation, et la tentative de l’imposer ne
signifie en fait que déplacer le conflit sur al-Quds
d’une bataille avec l’occupant vers une bataille interne.
Comme nous appelons les gouvernements arabes et islamiques à
cesser d’agir avec la question de la mosquée al-Aqsa comme s’il
s’agissait d’une affaire interne palestinienne ou jordanienne,
ou une affaire du ressort du comité al-Quds issu de
l’Organisation de la conférence islamique, et les appelons à
agir dans le cadre d’une stratégie claire et précise pour
empêcher le partage de la mosquée, au moins, si elles ne peuvent
la libérer, comme nous les appelons à soutenir et à appuyer le
rôle que le régime jordanien se doit d’adopter en tant que
légataire des lieux saints et à constituer un front de pression
commun avec tous les acteurs internationaux, sur l’Etat de
l’occupation, au moins au sujet d’al-Quds.
G – Recommandations aux organismes et organisations
internationales
La Ligue
arabe et l’Organisation de la conférence islamique s’accordent
sur une position claire à propos de la mosquée et le droit
historique arabe et islamique à son égard. Elles ont formé,
chacune d’elle, des bureaux ou des conseils supposés assumer la
responsabilité du soutien à al-Quds et les lieux saints, et
notamment l’OCI, fondée suite à l’incendie de la mosquée al-Aqsa
en 1969, et dont est issu le comité al-Quds supposé mener un
mouvement officiel et méthodique pour la protection d’al-Quds. A
partir de là, nous appelons à une action commune et efficace
entre les deux organisations, et demandons au comité d’al-Quds
d’assumer son rôle supposé, utilisant les résolutions
internationales qui confirment le droit historique sur al-Quds
et al-Aqsa dans toutes les institutions internationales. Après
avoir rappelé les principales résolutions du conseil de sécurité
en relation avec la mosquée et leur contenu, après avoir
souligné que le conseil de sécurité pratique en vérité une
politique préférentielle dans l’application de ses résolutions,
et que les Nations-Unies sont incapables de les faire appliquer,
nous appelons à réaliser au moins le minimum, et appelons
l’UNESCO et les institutions concernées à maintenir la mosquée
al-Aqsa et al-Quds à la tête des sites du patrimoine mondial
menacé, à archiver tout ce qui est détruit de ce patrimoine
humain par les autorités de l’occupation et à agir effectivement
en s’y opposant par les moyens disponibles.
H – Recommandations aux parties agissant en faveur d’al-Quds
Les institutions civiles et les organismes d’al-Quds sont
appelées à considérer que l’effort pour protéger la mosquée
al-Aqsa et les lieux saints est prioritaire parmi leurs actions,
et sont appelées à considérer que les prochaines années sont des
années de mobilisation générale pour le soutien et l’appui aux
projets de protection de la mosquée al-Aqsa, sur les plans
financier, médiatique et la mobilisation populaire, et pour
donner tout ce qui est nécessaire pour assurer la réussite de
ces projets qui donnent les moyens aux fidèles d’être présents,
tout au long de la journée, dans la mosquée al-Aqsa, ou les
projets qui assurent les travaux de réfection, réparation et
rénovation. Ils sont également appelés à consacrer des efforts
en direction d’intenses relations publiques, pour inciter les
organisations, organismes et Etats à bouger dans ce sens, élever
le niveau de pression sur l’occupation et influer sur ses
intérêts.
I – Recommandations aux personnalités religieuses
Face à cette grave vision proposée aujourd’hui, consistant à
transformer la mosquée en un lieu d’adoration pour les croyants
des différentes religions, le devoir des savants de la nation
consiste à montrer l’attitude légale correcte vis-à-vis de cette
question et vis-à-vis du principe d’arracher le droit exclusif
musulman sur la mosquée. De plus, la mosquée al-Aqsa est une
cause large pouvant rassembler les musulmans, quelles que soient
leurs écoles et confessions, au moment où nous avons le plus
besoin de cette unité, et où la mosquée a largement besoin de ce
soutien et de cet appui.
J – Recommandations aux organismes et organisations juridiques
La question de la mosquée al-Aqsa est rattachée à celle de la
liberté de culte et de croyance, garantie par les traités des
droits de l’homme. Il est donc inconcevable de se comporter avec
comme s’il s’agissait d’une question religieuse relevant des
seules références religieuses. Ces organisations et organismes
sont appelés à activer cette question à différents niveaux
juridiques et internationaux, pour accroître la pression et
assiéger les actions de l’occupation contre la mosquée al-Aqsa.
H – Recommandations aux médias
A partir des remarques concernant la faiblesse de la couverture
médiatique relatives aux affaires d’al-Quds et de la mosquée al-Aqsa,
sur les plans quantitatif et qualitatif, par les médias arabes
et islamiques, qui ne leur accordent pas la priorité même
lorsqu’ils ont la possibilité de les suivre, cette faiblesse ne
fait exception que pour un nombre très limité de médias qui font
effectivement de la question d’al-Quds leur priorité, nous
appelons à réserver un intérêt principal pour couvrir les
nouvelles d’al-Quds et de la mosquée al-Aqsa, et à mettre au
point les outils nécessaires, et garder cette affaire parmi les
affaires essentielles dans tous les moyens d’information, que ce
soit dans les dialogues ou les documentaires, pour souligner
dans la conscience que tous les sacrifices et les acquis pour
affronter le projet de l’occupation doivent se concentrer,
finalement, pour changer en mieux la situation d’al-Quds et de
la mosquée al-Aqsa.
Résumé en chiffres
Les excavations sous et autour de la mosquée al-Aqsa
Type d’excavations
|
Nombre
|
Excavations achevées
|
13
|
Excavations actives
|
12
|
Total
|
25
|
Présence juive dans et autour des places de la mosquée
Type d’agressions
|
Nombre de fois
|
Constructions
|
6
|
Confiscation
|
2
|
Bâtiments construits précédemment
|
4
|
Total
|
12
|
Invasions de la mosquée al-Aqsa
N°
|
Parties
|
Invasions au cours de la période actuelle (du 21/8/2008
au 21/8/2009)
|
Invasions au cours de la période précédente (du
21/8/2006 au 21/8/2008)
|
Taux de changement (en comparaison avec la moyenne
annuelle)
|
1.
|
Personnalités officielles
|
5
|
3
|
+333%
|
2.
|
Extrémistes
|
30
|
12
|
+500%
|
3.
|
Appareils sécuritaires
|
8
|
6
|
+267%
|
4.
|
Total
|
43
|
21
|
+410%
|
|
|
|
|
|
|