Centre
Palestinien
d'Information
Rapport
Il faut un corps unique pour superviser
la reconstruction du domaine sanitaire de la bande de Gaza
Photo CPI
Mardi 23 juin 2009
Gaza - CPI
Des experts des services de santé ont lancé un
appel pour une coordination totale entre toutes les institutions
de ce domaine. Il faut mettre en place un comité supérieur qui
supervisera tous les services de santé. Il doit faire en sorte
que la même prestation ne soit pas donnée deux fois. Il faut
également réhabiliter le cadre médical spécialisé, améliorer les
services, s’intéresser à la psychothérapie, à l’informatique. Il
faut surtout construire des hôpitaux universitaires afin que les
étudiants puissent acquérir plus d’expérience.
En effet, l’enseignement dans le domaine
médical doit être activé, conseillent les experts. Les cadres de
la santé doivent être envoyés en visite à l’étranger pour
profiter des nouveautés dans le domaine. Des professeurs et
spécialistes doivent être invités pour venir dans la bande de
Gaza, afin de profiter de leurs expériences.
Ces recommandations, entre autres, ont été
données à la fin d’un séminaire organisé par la Maison de
l’expert des conseils et du développement, mercredi 10 juin
2009, sous le slogan de la « Reconstruction du service de santé
de la bande de Gaza ». L’ancien ministre de la santé Dr. Riyad
Al-Zanoun et plusieurs représentants du domaine y étaient
présents.
Le séminaire a été inauguré par Ibrahim
Ridouan, membre du conseil d’administration de l’institution
« L’expérience pour des conseils ».
Un plan ministériel
Youssef Al-Medallal, représentant du ministère
de la santé, a dit, dans le séminaire, que l’objectif de son
ministère est de fournir à la société palestinienne le meilleur
degré de santé physique et psychologique. Le but est d’avoir une
société en bonne santé, une société de production.
Le ministre a défini plusieurs priorités, dans
le chemin de la reconstruction de la bande de Gaza. La première
sera le contrôle administratif dans tous les services du
ministère. La deuxième sera de satisfaire les gens, en
améliorant le rendement du ministère. Et puis tout est fait pour
un travail économique, sans gaspillage.
En outre, le ministre a parlé des obstacles
qui se trouvent devant l’application de ces priorités. Le blocus
économique et politique imposé par les occupants israéliens
depuis des années sur la bande de Gaza en est le premier. Ce
blocus cause un manque considérable dans les produits de
construction, le carburant. Et puis il y a cette dernière guerre
agressive israélienne menée contre Gaza. Elle a dévasté tous les
services de santé, comme d’ailleurs tous les aspects de la vie
dans la Bande.
Les institutions régionales
Pour sa part, Dr. Mohammed Al-Aklouk,
représentant de l’Union des médecins arabes, a parlé des efforts
entrepris par l’Union pour aider à reconstruire le domaine de la
santé. Mettre en place une caisse pour aider les malades afin
qu’ils puissent partir trouver le soin ailleurs en fait partie.
L’Union travaille également pour la construction d’un centre
d’urgence sur les frontières.
L’Union travaille également pour acheminer les
médicaments vers la Bande, via l’Egypte. Elle travaille aussi
pour entraîner les cadres médicaux palestiniens.
Le blocus
Sur le terrain, tous les projets précédant la
guerre se sont arrêtés, dit l’ancien ministre de la santé.
Et le blocus a affecté le travail de beaucoup
d’appareils dont ceux employés pour les radios. En fait, tous
les services sont plus ou moins affectés.
Depuis 1998, les hôpitaux n’ont guère vu leurs
appareils renouvelés. Les pièces de rechanges n’arrivent non
plus pour réparer les appareils existants, dit l’ancien
ministre.
L'enseignement
Mofid Al-Mekhallalati, enseignant à la faculté
de médecine de l’Université Islamique, a parlé du rôle que les
établissements d'enseignement peuvent assumer pour la
reconstruction de la Bande. Il appelle à développer ce domaine
et à construire des hôpitaux universitaires, ainsi qu’à
améliorer les programmes de formation continue de la médecine.
Nous sommes concernés par cette société que
nous devons servir, une société en mal de vivre à cause du
blocus et de la guerre.
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