Centre Palestinien d'Information

Rapport

Echange de prisonniers: les Israéliens ne réussissent pas à extorquer la résistance palestinienne

Photo CPI

Lundi 30 mars 2009

Les occupants israéliens ne se suffisent pas de mettre en échec l’affaire de l’échange de prisonniers, ils se dirigent de plus vers les captifs palestiniens pour pratiquer plus de terreurs contre eux, pour leur infliger des mesures inhumaines supplémentaires.

Ils font tout pour mettre en échec les efforts de l’Egypte donnés dans ce domaine. Puis ils veulent porter au Hamas la responsabilité de cet échec.

Tous ces agissements ne reflètent que l’incapacité des Israéliens à extorquer le mouvement du Hamas et à libérer leur soldat Chalit selon leurs conditions, 1000 jours après son arrestation.

Nouvelles arrestations

Les forces israéliennes d'occupation ont mené une nouvelle campagne d’arrestations contre des personnalités, députés et ministres palestiniens, appartenant au mouvement du Hamas. Tout cela pour plus de pressions sur le mouvement afin d’en finir avec le dossier du soldat Chalit.

Parmi les personnalités arrêtées se trouve Dr. Nasser Al-Chaïr, vice-premier ministre et ministre de l’éducation, dans le cabinet d’Ismaël Haniyeh, premier ministre palestinien.

Et à Ramallah, les Israéliens ont interpellé le membre du Hamas Rafat Nacif, ainsi que les députés Aymen Draghma, Abdou Al-Jabbar Faqha et Mazen Ar-Rimawi.

Dans la ville d’Al-Khalil (Hébron), ils ont mis la main sur les députés Azzam Salhab et Nazar Ramadan, et dans la ville de Bethléem, ils ont mis la main sur le député Khaled Tafich.

En parallèle à ces arrestations, Ehud Olmert a mis en place une commission chargée de renforcer l’étau sur les prisonniers politiques appartenant aux mouvements du Hamas et du Djihad Islamique.

Pas de concessions

On ne baisse pas les bras, quoi que les occupants fassent. Le Hamas reste sur sa position forte. Ces arrestations ne changeront rien. « Leur soldat détenu par le Hamas ne verra pas la lumière tant que nous ne verrons pas nos captifs », dit Mochir Al-Misri, leader dans le Hamas et parlementaire. Leurs agissements ne donneront rien. Ils jouent avec le feu et avec la vie de leur soldat. Ces agissements ne montrent que la faillite et l’échec des occupants israéliens à atteindre leur soldat.

Ni déportation ni accalmie

La député Mme Mona Mansour souligne que ce n’est pas la première fois que les occupants israéliens pratiquent des pressions, dont des assassinats, sur le mouvement du Hamas, en vain.

Par ailleurs, Salah Al-Bardawil, personnalité du Hamas, accuse les Israéliens de l’échec des négociations d’échange de prisonniers, parrainées par l’Egypte. Elles n’ont connu cet échec cuisant que par leurs tergiversations à répétition.

Et pour compliquer encore plus les négociations, ils ajoutent de nouvelles conditions qu’ils savent déjà inacceptables : déporter un certain nombre de captifs palestiniens à l’extérieur de leur patrie, lier la transaction à une trêve, dit Al-Bardawil.

Al-Bardawil a exhorté les Egyptiens à prendre une position ferme vis-à-vis de tous ces atermoiements israéliens. Ces derniers font tout pour mettre en péril les efforts Egyptiens.

Même la presse israélienne commence à parler de ces déclarations mensongères de leur premier ministre Olmert. Elle agige alors de lui l’arrêt de ses démonstrations héroïques faites sur le dos de Chalit.

La presse israélienne

L’écrivain israélien Jadoun Livi a publié, dans le journal hébreu Haaretz, un article sous le titre « La défaite d’Olmert face au Hamas ». Il souligne que le mouvement du Hamas avait dès le départ exigé la libération de mille captifs palestiniens. Et depuis ce moment-là, il n’a pas changé sa position.

Olmert ne fait que mentir en disant que le Hamas augmente le plafond de ses exigences. Cependant, le Hamas reste toujours sur sa position depuis mille jours. Le mouvement ne fait que s’engager dans une lutte humanitaire des plus formidables, dit l’écrivain.

Par ailleurs, le journal hébreu Yediot Ahronot a appelé, lui aussi, le premier ministre Olmert à arrêter de duper l’opinion publique israélienne. L’échec de l’échange de prisonniers fait du tord à "Israël" et au Hamas. Mais plus à "Israël" qu’au Hamas, souligne le journal.

"Israël" devra reconnaître sa défaite lors de sa guerre contre la bande de Gaza. Le gouvernement israélien devra admettre que la libération du soldat Chalit ne se fera ni par des pressions pratiquées sur le mouvement de la résistance islamique Hamas, ni par une opération d’une force spéciale de l’armée israélienne, remarque Yediot Ahronot.