Centre Palestinien
d'Information
Rapport
Gaza raconte les histoires de sang, de corps
déchiquetés, de dévastations…

Photo CPI
Jeudi 29 janvier 2009
Gaza – CPI
Les mots ne sont pas capables de décrire, de
raconter les histoires de la bande de Gaza meurtrie par plus de
trois semaines d’une affreuse guerre menée par les occupants
israéliens, les histoires de familles totalement anéanties, de
quartiers et même des villes détruites. Chaque coin possède une
histoire à lui seul. Chaque enfant a sa propre histoire, chaque
femme, chaque homme, chaque vieillard.
Des scènes qui parlent d’elles-mêmes
On dirait un tremblement de terre qui a tout
balayé. Les habitants de la bande de Gaza regardent leurs
maisons complètement ou partiellement détruites, avec un
étonnement sourd. Des milliers de tonnes d’explosifs ont frappé
Gaza, cette surface de terre aussi densément peuplée.
Le visage exprime l’exaspération, mais les
yeux de ce sexagénaire ne veulent pas laisser les armes couler.
Il se met debout devant de ce qui était sa maison. De plusieurs
étages était cette maison. Maintenant, il en voit le toit par
terre.
L’envoyé de notre Centre Palestinien
d’Information (CPI) a essayé de lui adresser la parole. Il
voulait lui demander comment la maison a été explosée… Où sont
les siens ? Néanmoins, peut-on prononcer mot devant ce spectacle
d’une telle gravité ? On l’entendait répéter le verset : « Allah
nous suffira, Il est le meilleur garant ».
Quelles scènes !
L’envoyé rencontre un enfant qui jouait sur
les décombres de leur maison. Il cherchait un jouet, un cahier
ou toute autre chose. La scène a été retransmise par les caméras
du monde entier. Chacun interprétait à sa manière ce que
cherchait l’enfant. Et les organisations des droits de l’homme,
où sont-elles pour cet enfant, et pour ses semblables ?
Auront-elles la conscience tranquille devant de telles scènes ?
Le quartier Az-Zaytoun, à l’est de la ville
de Gaza, a reconnu de violents combats entre les résistants
palestiniens et les forces israéliennes d'occupation. Dans ce
quartier, l’odeur de la mort est partout, les corps déchiquetés,
les maisons détruites par les tonnes d’explosifs israéliens. Les
engins de l’armée israélienne avaient même transformé des
maisons résidentielles en des chemins pour éviter le feu de la
résistance.
Mise à mort
Abou Ashraf a préféré raconter l’affreux
spectacle qu’il avait vu, au lieu de parler de sa maison
démolie, ainsi que de sa ferme qui lui avait coûté toute son
économie. Il a vu les forces israéliennes d'occupation
assassiner un Palestinien devant ses yeux.
En fait, il a vu les soldats israéliens
appeler l’adolescent Mohammed Joha, pour lui tirer dessus dès
qu’il a eu le visage tourné. Une balle l’a touché au cœur. Les
soldats israéliens ont interdit à qui que soit de s’approcher de
son corps. L’enfant a alors perdu le sang, puis la vie.
Enfin, ajoute-t-il, le corps de l’adolescent
martyr est resté à terre pour trois jours durant. Les forces
israéliennes d'occupation ont interdit aux secouristes et aux
ambulances de la Croix-Rouge de s’approcher de lui.
Avaient-elles peur de lui, même le corps inerte ?
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