Rapport du CPI

Les villages palestiniens face aux occupants sionistes et leurs colons extrémistes
CPI

Photo: CPI

Mardi 28 août 2012

Les villages orientaux de Yatta, au sud du département d’Al-Khalil, en Cisjordanie occupée, sont devenus un vrai symbole de la résistance, du refus des politiques des occupants sionistes qui veulent tout judaïser et visent à mettre la main sur tout. Cette région refuse de céder aux ordres des occupants, à leurs agressions, à leurs colons qui importunent la population palestinienne afin de l’obliger à quitter sa terre, la terre de ses ancêtres.

Les agressions des occupants sionistes, de leur armée, de leurs colons contre plus de vingt villages et localités, à l’est de Yatta, se font de plusieurs manières. Elles commencent par des menaces et se terminent en frappant les gens, en passant par les assauts donnés aux maisons et aux fermes, l’envoi de chiens sauvages, le vol d’animaux, l’arrachement d’arbres et de plantes.

En outre, les occupants sionistes viennent de délivrer à huit villages des ordres de destruction pour installer à leur place une zone militaire pour l’armée de l’occupation sioniste, ordre du ministre sioniste de la guerre lui-même.

Villages ancestraux

Les villages de l’est de Yatta remontent à des centaines d’années où la construction et le développement sont presque inexistants, à cause de l’interdiction sioniste, à de petites exceptions près.

Les villages orientaux de Yatta sont l’exemple de ces regroupements de Palestiniens encerclés par des extrémistes sionistes, étouffés par les déviations, en particulier celle qui coupe l’est de Yatta en deux, qui servent à relier les colonies orientales à celle d’Al-Khalil, Bethléem et la ville occupée d’Al-Quds. Ces villages subissent tous les jours les mesures des occupants sionistes et les agressions de leurs colons qui font tout pour chasser les Palestiniens de leur terre.

Le correspondant de notre Centre Palestinien d’Information (CPI) a écouté certains Palestiniens qui souffrent de ces actions, qui sont entre le marteau de l’occupation sioniste et ses colons et l’enclume de la négligence de l’autorité de Ramallah.

Hadj Ziyad Younez Mohammed Mokhamera, 59 ans, lui a dit que les agressions de l’armée de l’occupation sioniste et des colons sont systématiques et perpétuelles. C’est une politique officielle dessinée en haut lieu. Les agressions se sont intensifiées ces derniers temps, surtout les agressions nocturnes.

Les colons sionistes, ajoute Mokhamera, concentrent leurs agressions contre les villages et les localités se trouvant près de leurs colonies. Les colons attaquent les maisons, les cavernes. Ils cassent les portes, les fenêtres.

Ils attaquent les bergers, dès qu’ils les voient s’approcher de leurs colonies. Ils attaquent les villages, frappent les bergers et volent leurs moutons.

Même les élèves !

Ismaël Al-Amour, activiste contre la colonisation, dit qu’assez souvent, les élèves, pour se rendre à leurs écoles, prennent les montagnes et les sentiers difficiles, afin d’éviter les colons et leurs agressions.

Les agressions des Sionistes n’ont pas de limites. Les Sionistes poussent les limites pour élargir leurs colonies en mettant la main sur les terrains de Yatta et en poussant leurs habitants vers l’exil.

La justice sioniste !

Et pour ce qui est de la décision du ministre sioniste de la guerre Ehud Barak ordonnant la destruction de huit villages de Yatta au profit de l’armée de l’occupation sioniste, Hadj Ossam Mohammed, 65 ans, dit que la population a besoin de quatre-vingt mille dollars pour porter plainte et prouver son droit sur cette terre pour les vingt années à venir.

Que fait l’autorité de Ramallah ?

Hadj Ossam se plaint des responsables de l’autorité palestinienne qui font fi de leurs souffrances. Le premier ministre Fayyad a visité le village de Sossiya, sans voir les villageois !

« Notre terre est en perdition. L’occupation continue d’avaler la terre. Les paroles et les déclarations à l’intérieur des bureaux climatisés de Ramallah ne suffiront plus, ne protégeront pas la terre. »

A noter que lesdits villages abritent plus de 3500 personnes et qu’ils constituent un barrage face à l’élargissement colonial à l’est de Yatta, au sud d’Al-Khalil.

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