Centre Palestinien
d'Information
Rapport
Israël espionne les Etats-Unis, une affaire qui remonte
à la surface encore une fois
Photo CPI
28 mai
2008
Washington – CPI
Récemment, les détails d'un nouveau scandale
d'espionnage israélien a été connu par le public. Et beaucoup de
politiciens, d'hommes de médias et d'hommes d'affaires
s'étonnent de voir des opérations (israéliennes) d'espionnage
sur un pays considéré comme le plus grand parrain d'Israël, dans
toute son histoire. Les relations américano-israéliennes sont si
fortes qu'elles atteignent un haut niveau de coordination
stratégique. Ils sont alors vraiment incompréhensifs, ces
scandales ! Que veut-on connaître de plus (sur les Etats-Unis) ?
En effet, Israël obtient les armes
américaines dernier cri. Elle a le droit à tous les détails
militaires concernant les Arabes et leur armement. Elle a aussi
le droit à toutes les informations ramassées par les appareils
américains d'espionnage. Par ailleurs, l'armement nucléaire des
deux pays n'est pas au point de confrontation pour qu'Israël ait
besoin de chercher des informations supplémentaires chez son
partenaire !
Pourquoi alors cet espionnage ?
Admettons qu'il faille cet espionnage. Reste
à savoir pourquoi il se fait par des Juifs américains. Cela
n'attire pas les regards douteux vers eux ? Vers leur
appartenance à l'Amérique ? Et si Israël se rend compte qu'aux
Etats-Unis, il y a différents courants forts qui n'aiment ni les
Sionistes, ni Israël, n'est-il pas dans son intérêt de ne pas
les donner les arguments qu'ils cherchent pour les attaquer ?
Toutes ces interrogations sont posées par
plusieurs analystes dont Marcos dans Haarts et Doran Rezeblom.
Cependant, chacun d'eux arrive à un résultat différent.
Le premier croit qu'une imbécilité totale
écrase les premiers rangs des appareils israéliens de
renseignements. De son côté, le deuxième croit que les officiers
(israéliens) des renseignements, dont ceux du bureau appelé « Lekam »,
souffrent d'un grave manque de confiance en eux-mêmes. C'était
ce manque qui les avait poussés à ce jeu dangereux : espionner
le grand partenaire américain. En fait, ils souffrent du fait
qu'ils soient mis sur la marge de l'activité d'espionnage. Ils
ne sont qu'un petit chiffre par rapport aux « Mossad », « Shabak»
et « Amane ». Ils voulaient alors se faire valoir, en mettant le
pied dans ce chemin prohibé.
En retournant un peu en arrière, nous voyons
que « Lekam » avait été mis en place, en 1957, pour trouver des
informations technologiques utiles pour le ministère israélien
de la sécurité, pour ramasser toutes les informations possibles
sur les armements avancés dans le monde entier, ainsi que sur
leur distribution. En 1981, Ariel Sharon, devenu ministre de la
sécurité dans le cabinet de Manihem Biguen, remarque que les
appareils de la sécurité ne l'estiment pas suffisamment. Il
renforce alors « Lekam » et le prépare pour être un appareil
international indépendant et soumis complètement à son ordre. A
l'époque, Sharon a tout fait pour mettre son copain Ravi Etienne
(ministre des affaires des personnes âgées dans le cabinet
actuel d'Olmert) à la tête de l'appareil du « Mossad », en vain.
Il l'a alors mis à la tête dudit appareil de « Lekam ». Et ils
travaillaient, main dans la main, pour renforcer cet appareil et
lui donner un poids important dans les activités israéliennes
d'espionnage.
Toutefois, Sharon s'est vu obligé de quitter
le ministère de la sécurité, après la publication du rapport du
conseil d'enquête dans les massacres de Sabra et Shatila. Le
rapport lui a attribué une responsabilité importante dans cette
affaire. Pour sa part, Etian a non seulement continué ses
activités, mais il a de plus renforcé son appareil. Ces
jours-là, il a engagé Jonatan Boulard (pour espionner les
Etat-Unis). Cette affaire lui a interdit d'entrer aux
Etats-Unis, jusqu'à nos jours.
Enfin, la découverte d'un deuxième espion
(israélien) laisse les yeux américains non seulement se
focaliser sur Etienne, mais également sur tous les gouvernements
israéliens successifs.
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