Centre Palestinien
d'Information
La
Cisjordanie communique à Gaza sa forte solidarité
Photo CPI
28 janvier
2008
Ramallah – CPI
La population de la bande de Gaza, souffrant tant de la prison du
blocus américano-sioniste, a pu faire sauter, le mercredi 23
janvier 2008, une partie du mur de cette immense prison. Les
habitants de Gaza ont ouvert une brèche dans le mur les séparant
des territoires égyptiens. Une brèche de liberté, malgré les
complications, les policiers, les barbelés, les pressions de tous
genres...
Ce peu d'air de liberté
était une source de joie pour les Palestiniens de la Cisjordanie.
Par tous les moyens possibles, ils l’ont exprimée. Ils ont
surtout manifesté leur solidarité avec leurs semblables de la
bande de Gaza.
La
victoire peut arriver en l'espace de peu de temps
Leurs SMS d'invocation
affluent, exprimant la solidarité avec la deuxième partie de la
patrie :
« Ô notre
Seigneur ! Protège Gaza et viens en aide à ses habitants. »
« Ô Celui qui
protégea le Bien aimé (le prophète Mohammed, que Tes
salutations soient sur lui) dans la grotte et qui avait protégé
Ibrahim du feu, protège nos familles de Gaza »...
Nombreux, à titre
d’exemple, sont les messages envoyés par Saber Mohammed,
vendeur de vêtements dans un magasin de la ville cisjordanienne
de Naplouse. Saber confirme qu'il avait tissé beaucoup de liens
d'amitié avec des jeunes de la Bande, pendant ses visites d'avant
ce blocus, si injustement hermétique. Par ses SMS, il félicite
ses copains pour cette destruction des frontières de la prison.
Il les appelle à plus de patience et à plus de résistance, en
leur confirmant que « la victoire peut arriver en l'espace
de peu de temps ».
Au
moyen d’Internet
Les salons de chat et
les messengers ont bien été exploités par beaucoup d'habitants
de la Cisjordanie pour envoyer les messages de solidarité.
« De tout coeur, nous sommes avec toi, ô notre Gaza »...
Cette forte solidarité
a dépassé les simples mots pour aller à des expressions concrètes.
La Palestinienne Ala a envoyé à sa famille 1000 shekels. Une
attribution pour qu'elle puisse acheter ses besoins, avant la
fermeture des frontières. Elle montre sa gratitude à l’égard
du gouvernement de Haniyeh qui avancé un mois aux fonctionnaires
pour augmenter leur pouvoir d'achat, durant cette brèche, un tant
soit peu.
Avis
d’un spécialiste
Autant un Palestinien de
la Cisjordanie est loin, géographiquement parlant, de ses
semblables de la bande de Gaza, autant sa frustration est grande
de ne pouvoir les aider, dit le chercheur Nawwaf Amer.
C'est la moindre des
choses qu'on puisse offrir à nos familles de la Bande, ajoute
Amer. En effet, l'art, la poésie, la prière, le jeûne, les défilés,
les manifestations, et actuellement les SMS font partie du peuple
palestinien. Ce peuple souffrant de tant de frustration essaie
d’exploiter tous les moyens du bord pour la formuler et pour
montrer sa solidarité.
L'unification
Le jeune agriculteur
Ossam Sadiq, habitant de la ville de Tulkarem, était très
content de voir les frontières tomber. Il dit qu'il n'y a pas de
frontières entre les Arabes et entre les Musulmans.
Cependant, il ne cache
pas son appréhension face à la possibilité que l'occupant
pousse vers l'escalade ses agressions, ses incursions, ses
terreurs...
En fin de compte, les
habitants de la Cisjordanie espèrent vivement qu'on dépasse la
ligne rouge établie par les Américains pour empêcher les
rencontres entre les parties de la même patrie, qui est la
Palestine.
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