Centre
Palestinien
d'Information
Rapport
Les conditions catastrophiques des familles victimes de la
guerre agressive israélienne

Photo CPI
Mardi 27 octobre 2009
Gaza – CPI
33 membres de sa famille de Mme Amani As-Sammouni,
24 ans, sont tombés en martyre, en une semaine seulement. Ils
nous ont quittés durant la guerre agressive israélienne menée
contre Gaza.
Mais pas plus loin que le mois dernier, à la
fin du mois béni de Ramadan, son père est mort de chagrin.
Quelques jours après, c’est son oncle que le désespoir a tué,
après avoir perdu sa femme, sa terre, sa maison.
Ils sont auprès de leur Saigneur. Cependant,
ceux qui restent ne peuvent les oublier. Ils souffrent le
martyre suite à leur départ de cette façon inopportune. Ils
souffrent également de la perte de leurs biens. Du passé, il ne
reste que des souvenirs. Même les souvenirs, les occupants
israéliens les ont rasés, en rasant avec leurs tracteurs les
terrains palestiniens. Bien que le gouvernement palestinien de
Gaza soit venu à leur aide, cette aide ne suffit même pas à
construire une seule chambre. Comment faire face au froid de
l’hiver qui commence ?
Plus envie de vivre !
Son père Salih Al-Maymouni, 52 ans, voulait
profiter de la somme d’aide pour restaurer le vieux puits,
nécessaire pour reprendre le travail. Mais la mort a été rapide.
Le père part, laissant derrière lui une femme et trois enfants
qui doivent continuer une vie plus que difficile.
Avec tous ces malheurs, cette famille n’est
pas la moins chanceuse. Il y a des familles entières qui ont
perdu tout goût de vivre après avoir vécu des scènes atroces
pendant la guerre agressive israélienne menée au début de
l’année. Quelques-uns de ces cas de désespoir sont mentionnés
par le rapport de Goldstone.
Mais le rapport n’a pu tout mettre en
document, comme le cas de ce jeune Nahid Al-Ar, 26 ans. C’est un
témoin vivant du massacre perpétré par les chasseurs de
l’occupation israélienne. Les occupants israéliens ont tiré
leurs missiles sur une charrue tirée par un âne et portant sa
famille fuyant la guerre. Ainsi, il a perdu son père, son frère,
ses sœurs, sa femme et son fils âgé de quatre ans seulement.
Pire, les Israéliens ont interdit aux ambulances de les
secourir. Ils restent exposés au soleil pendant des jours et des
jours. On trouvera plus tard le reste d’un enfant dévoré par les
chiens.
La mère de Nahed a perdu la voix, après
toutes ces scènes. On pense que les morts ont eu plus de chance
de quitter ce monde, où il est impossible de vivre, après avoir
perdu les siens, ses biens, que de vivre grâce à quelques aides.
Le monde s’est réveillé pour voir tous ces
morts, tous ces blessés, tous ces handicapés, tous ces crimes
commis pendant la guerre agressive israélienne menée contre
Gaza. Des crimes que tous les médias du monde entier ont
transmis. Il y a un appel à poursuivre les criminels de guerre
pour les juger devant des tribunaux internationaux.
Ces appels seront-ils entendus ? Ou les
occupants israéliens resteront des hors-la-loi, continuant à
profiter de cette injuste et incroyable immunité ?
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