Centre
Palestinien
d'Information
Rapport
Les étudiants suspendus à Gaza à cause de la fermeture du
passage de Rafah, un avenir incertain

Photo CPI
Lundi 27 avril 2009
Gaza – CPI
Les points de passage de la bande de Gaza
sont toujours fermés dont celui de Rafah. Nombreux sont ceux qui
se trouvent coincés dans la bande de Gaza. Il est vrai qu’ils y
habitent, mais leurs travaux ou leurs études sont à l’étranger.
Conditions économiques déplorables de la Bande vivant sous un
blocus strict obligent.
Les yeux virés vers le point de passage de
Rafah, les étudiants attendent avec impatience son ouverture.
Les jours de leur année universitaire fuient à pas rapides.
L’année fonce à sa fin. Pour très peu, elle sera perdue pour
beaucoup de jeunes, tout rêve pour une vie meilleure avec.
Ces étudiants désespérés ne cessent
d’envoyer des messages de détresse à toute la Nation musulmane,
à toutes ses institutions, à tous ses dirigeants, afin qu’ils
viennent à leur rescousse, afin qu’ils rejoignent leurs classes,
afin qu’ils puissent finir leur année en paix.
Mohammed Abou Al-Aof fait ses études à
l’Université jordanienne. Avec un grand désarroi, il se voit en
train de regretter d’avoir décidé de passer à Gaza pour visiter
sa famille qui lui manquait tellement.
L’avenir paraît incertain pour des centaines
et des centaines d’étudiants palestiniens.
Ce sont les conditions de vie qui nous
poussent à aller étudier à l’étranger. Nous sommes obligés, dit
Abou Al-Aof. Cela n’a jamais été par gaieté de cœur. Nous aurons
un avenir noir, si nous ne rejoignons pas nos universités. Mais
que faire ? Personne ne prête attention à notre infortune !
Je me sens tout à fait perdu, dit de son
coté Mlle Saïda Al-Hadj. Cette étudiante d’une université
égyptienne s’étonne de constater, elle aussi, qu’on parle dans
le vide, qu’ils sont passés à la trappe. Elle pense également à
ces milliers de Palestiniens qui travaillent à l’étranger,
surtout dans les pays du Golfe. Très certainement, ils vont
perdre leur gagne-pain, s’ils n’atteignent pas leurs postes
d’ici peu.
Pour ce qui est de Mme Ridwan, elle a un
garçon qui poursuivait ses études à Londres. L’université lui a
déjà fait part qu’il avait perdu son trimestre. Quelle atroce
décision pour un étudiant en dernière année d’études !
Mon fils est venu pour se marier, dit la
maman inquiète. Mais notre pays devient un piège. Personne ne
pourra deviner ce qui nous attend !
Le rôle de l’UNESCO
Pour sa part, le comité ministériel pour
briser le blocus a appelé l’UNESCO à intervenir afin de sauver
l’avenir de ces centaines d’étudiants piégés dans la bande de
Gaza.
Adel Zaarab, porte-parole du comité, dans un
communiqué dont notre Centre Palestinien d’Information (CPI) a
reçu une copie, confirme que le blocus imposé sur Gaza menace
l’avenir de ces étudiants. En fait, les conditions économiques
ne leur permettent pas de finir leurs études à Gaza.
Du fait que l’éducation est un droit
universel pour tout homme, l’UNESCO aura pour rôle, pour charge,
d’intervenir immédiatement afin de pratiquer toutes les
pressions nécessaires, aussi bien sur les autorités de
l’occupation israélienne que sur l’Egypte, pour obtenir
l’ouverture du passage de Rafah. Ces étudiants doivent rejoindre
leurs classes. Ces travailleurs doivent rejoindre leurs postes.
Ces malades doivent sortir se soigner.
Ils ne sont pas peu nombreux ces étudiants
qui avaient déjà perdu leurs bourses d’études données par des
pays étrangers. Plus d’un ont perdu leur droit à assister à
leurs cours, constate le porte-parole.
Toute la communauté internationale a pour
devoir de faire quelque chose pour ces conditions inhumaines
dont souffrent tous les habitants de la bande de Gaza. Une
catastrophe humanitaire très grave plane sur Gaza. Tous les
éléments, infrastructures de la vie courante sont sur le point
de s’effondrer, si cela n’est pas déjà fait !
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