Centre Palestinien
d'Information
Rapport
Grande injustice dans les prisons israéliennes : le cas
du député Zaydan en est un échantillon
Photo CPI
26 octobre
2008
Ramallah – CPI
Sous caution, un juge israélien avait ordonné
la libération du député du Conseil Législatif Palestinien Abdul
Rahman Zaydan. Cependant, le procureur général israélien l’a
transféré dans cette fameuse « Détention administrative », sans
chef accusation, ni jugement. Tout espoir se fond pour sa
famille qui gardait espoir de le voir bientôt. La famille se
voit indignée de constater la négligence, au niveau local comme
international, que connaît la cause de ces députés palestiniens
enfermés dans les prisons israéliennes.
Des arrestations successives
Abdul Rahman Zaydan, 47 ans, a travaillé au
Koweït pendant cinq ans (1985-1990) comme ingénieur. En
Cisjordanie, il supervisait plusieurs projets de construction,
dans plusieurs villes. En 1993, les Israéliens l’ont arrêté et
enfermé dans leurs prisons durant quatre ans. En 1997, ils
l’enferment, avec cette « Détention administrative ».
En 2006, il a été élu député du Conseil
Législatif Palestinien. Et Ismaël Haniyeh, premier ministre
palestinien, lui a confié le portefeuille de ministre des
travaux publics. Et après l’enlèvement par les Israéliens d’Issa
Al-Djaïri, ministre du gouvernement local, il a assumé ce
portefeuille également.
Et le 13 novembre 2006, Abdul Rahman Zaydan a
été enlevé par les forces israéliennes d'occupation. Un mois
plus tard, il a été relâché pour des raisons de santé. Deux
jours plus tard, il a été opéré. L’occupant le met encore une
fois dans ses prisons où il est toujours enfermé.
L’occupation israélienne essaie toujours de
trouver des prétextes juridiques pour laisser les députés
palestiniens dont Abdul Rahman Zaydan dans ses prisons. Elle les
accuse toujours d’être membres d’un mouvement ennemi qui est la
liste parlementaire « Changement et réforme », une liste qu’elle
considère comme le bras du mouvement du Hamas.
Les députés ont beau nié les allégations de
l’occupant. Rien à y faire. Les tribunaux israéliens continuent
à ordonner leur détention, pendant deux ans. Des tribunaux qui
tenaient des séances figuratives contre toutes les lois et les
traditions aussi bien locales qu’internationales.
Om Younes, la femme du député Abdul Rahman
Zaïdan, se pose la question sur la raison de ce silence
médiatique quant au sujet de l’emprisonnement des députés du
peuple palestinien. Pourtant, il y a des députés qui sont
enfermés dans les prisons israéliennes, depuis plus de trois
ans. Dr. Azzam Salhab. Nazar Ramadan. Fathi Qar’awi. Et d’autres
encore. Pourquoi on ne parle pas de leur cas ?
Un pas en avant
Dans cette ambiance de silence, l’union
mondiale des parlementaires vient d’accepter la Palestine parmi
ses membres. Elle a même envoyé deux de ses membres pour
défendre les députés du Conseil Législatif Palestinien enlevés
par les autorités de l’occupation israélienne. Les remercier, ce
sera la moindre des choses, affirme la femme d’Abdul Rahman
Zaydan.
Cette action représente un pas en avant.
Pourvu qu’ils en fassent de même, les Arabes ! Pourvu que les
Palestiniens réagissent et fassent quelque chose pour leurs
députés !
La femme du député Abdul Rahman Zaydan
exprime son souhait de voir les Palestiniens de l’étranger se
rassembler dans des comités dotés d’avocats internationaux. Ces
comités auront pour charge d’exposer le cas des parlementaires
enfermés dans les prisons de l’occupation israélienne, devant
les parlements du monde entier. Ainsi, ils feront pression sur
l’Entité sioniste d’occupation afin qu’elle les libère.
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