Rapport
Des ONG
palestiniennes sous chantage américain !
CPI
Photo: CPI
Mercredi 26 juin 2013
Ramallah – CPI
L’agence américaine de développement
(USAID) avait signé des accords avec
plusieurs institutions civiles
palestiniennes pour financer plusieurs
projets de développement dans les
territoires palestiniens ; mais cette
agence vient de stopper soudainement son
financement. Une sorte de chantage parce
que ces institutions se sont engagées
dans les campagnes de boycott de
l’entité sioniste et de toutes les
activités ayant un lien avec cette
entité.
Le
début
L’avocat palestinien
Salah Aoda dit au correspondant du
Centre Palestinien d’Information (CPI)
que tout a commencé lorsque le Centre
d’observation des institutions civiles
palestiniennes, un centre lié à
l’association appelée « Les victimes du
terrorisme palestinien dans la société
palestinienne », s’est mis à focaliser
ses jumelles sur toutes les institutions
palestiniennes civiles qui travaillent
sur le front du boycott, pour boycotter
les occupants sionistes localement et
mondialement.
L’année dernière, ce centre sioniste
a remué ciel et terre contre des
institutions palestiniennes qui
reçoivent des financements américains et
qui participent en même temps à des
activités de boycott de l’entité
sioniste, a-t-il ajouté.
Suite à cette
tempête, plusieurs institutions civiles
palestiniennes, dont le Réseau des
organisations civiles palestiniennes et
l’Institution Al-Damir (la Conscience),
ont été attaquées par les forces
sionistes d'occupation. Leurs sièges ont
été inspectés et dévastés, leurs
contenus ont été confisqués. C’était le
11 décembre 2012.
Démocratie et chantage
Omer Nassar est actif
dans le travail de boycott et contre la
colonisation. Il souligne que les
assauts donnés à ces institutions
étaient pour chercher les noms des
institutions participant dans le boycott
et leurs activités.
C’est une sorte de piraterie de la
part de l’entité sioniste qui se veut
démocratique, dit-il. Il souligne que
les occupants sionistes ont pratiqué cet
acte car ils sont en colère. Partout
dans le monde, le boycott commence à
faire ses effets. Dans toutes ses
formes, économique, académique,
culturelle, le boycott commence à peser
lourd.
Chantage financier américain
Les occupants
sionistes ont lancé des attaques et les
Américains viennent pour les compléter
en gelant leur financement. On dirait
qu’il faut être sioniste pour mériter un
financement, s’étonne l’avocat Aoda.
Sohad Al-Misri est
une féministe active. Elle s’étonne
aussi de cette piraterie américaine,
parce que ces institutions avaient
honoré leurs contrats et avaient œuvré
pour le bien des projets des contrats.
Cependant, l’arrêt du financement
américain leur a donné un coup de
massue, dit-elle.
Un
acte immoral
Cette position américaine n’est pas
du tout morale, dit-elle ; l’agence
américaine doit des dizaines de milliers
de dollars à ces institutions qui ont
mené leurs projets à terme
honorablement.
Il faut désormais boycotter tout
financement américain immoral, posant
des conditions à l’encontre de l’intérêt
national.
Le problème, souligne l’activiste,
c’est que l’agence américaine de
développement ne peut être jugée qu’aux
Etats-Unis. A l’extérieur des
Etats-Unis, elle est à l’abri de toute
poursuite judiciaire.
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