Centre
Palestinien
d'Information
Rapport
Le village de Bil’in,
une résistance exemplaire contre l'arrogance sioniste

Photo CPI
Vendredi 25 décembre 2009
Ramallah – CPI
Le village de Bil’in se trouve à 16
kilomètres à l’ouest de la ville de Ramallah. Il est d’une
superficie de 400 hectares. Le mur discriminatoire de
séparation, d’une longueur de deux kilomètres et d’une largeur
de 50 mètres, a rongé 230 hectares de ses terrains.
En 2006, 1700 personnes y habitaient. Quatre
grandes familles : Yassine, Al-Khattib, Abu Rahma et Bernatt.
Durant l’année scolaire 1959-1960, une école
de garçons a ouvert ses portes pour la première fois. Jalil Al-Charqawi,
Chrétien du village d’Aboud, était le premier instituteur et le
premier directeur.
Quelques années plus tard, une école de
filles a vu le jour, dirigée par la Chrétienne Nahida.
Aujourd’hui, le village possède un collège
mixte. Des dizaines de gens porteurs de diplômes de hauts
niveaux se trouvent parmi ses habitants.
Les martyrs du village
Le village de Bil’in a donné son premier
martyr en juin 1967 ; il revenait d’une opération de résistance.
Et en avril 1974, les forces israéliennes d'occupation ont
démoli quelques maisons du village et ont arrêté plusieurs
habitants.
Les institutions
Le village de Bil’in possède plusieurs
institutions : le conseil du village, le club des jeunes, le
comité populaire. On se moquait du village ; actuellement, il
est le symbole de la résistance et un nœud de circulation pour
les villages entourant.
En effet, le village de Bil’in attire
aujourd’hui l’attention de chercheurs, d’hommes de médias,
d’officiels. Beaucoup de solidaires et de chercheurs se ruent
vers le village. Des Musulmans comme des Chrétiens. Tous ceux
qui cherchent la justice. Le village connaît des rencontres, des
réunions, locales et internationales. La résistance contre le
mur discriminatoire de séparation fait du village un symbole
national et international. Symbole d’une résistance populaire
pacifique.
La résistance est un droit
Dire Bil’in, c’est dire résistance contre le
mur de séparation discriminatoire. C’est une résistance
pacifique qui n’exclut bien évidemment pas le droit à la
résistance contre l’occupation, par tous les moyens dont l’arme,
un droit assuré par toutes les religions, lois, conventions et
autres.
La résistance du village de Bil’in fait
partie de la résistance du peuple palestinien, depuis la grande
grève de 1936 contre le mandat britannique jusqu’à nos jours, en
passant par, entre autres, les manifestations de 1967 et 1987,
et surtout celles du début de la grande Intifada, en l’an 2000.
Le mur de séparation discriminatoire
Les manifestations populaires se sont levées
dès que ce mur de séparation discriminatoire a commencé à
s’ériger. Non seulement dans le village de Bil’in, mais partout
en Palestine.
La résistance populaire est si intense
qu’elle a pu pousser l’injuste affaire du mur jusqu’à la cour
internationale de justice de La Haye. Ce tribunal a donné son
verdict contre ce monstre, le 9 juillet 2004, une victoire pour
le peuple palestinien. Le tribunal a appelé à le faire tomber et
à compenser les agriculteurs palestiniens dont la terre, les
arbres et les récoltes gravement endommagées par ce maudit mur.
En effet, non seulement le mur a détruit la
terre, mais il s’est mis de plus entre les habitants du village
et leurs oliviers. Les décisions internationales restent en tout
cas lettre morte. Les autorités de l’occupation israélienne
appellent à l’application de ces décisions quand cela leur
arrange.
Ces autorités continuent à opprimer les
villageois avec ce mur, avec des balles réelles, avec des bombes
lacrymogènes, par tous les moyens.
Pour leur part, les habitants du village de
Bil’in continuent à montrer une résistance historique face aux
occupants israéliens. Toute résistance donnera sûrement ses
fruits.
Les rapports
du CPI
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