Centre Palestinien
d'Information
Les
roquettes de la résistance, une débâcle catastrophique pour
l’armée de l'occupation israélienne
Photo CPI
25 décembre
2007
Gaza – CPI
Les roquettes de la résistance,
de fabrication locale, et l’endurance des combattants
palestiniens deviennent la préoccupation majeure du centre de décision
de l’Entité sioniste. Elles ont causé une défaite aussi bien
psychologique que militaire, aussi bien pour les colons que pour
l’armée.
Cette armée sioniste,
comptée parmi les armées les plus fortes du monde, n’a pu
limiter le lancement des roquettes palestiniennes, encore moins
les arrêter complètement. Cela fait six ans que les brigades du
martyr Ezzidine Al-Qassam, branche militaire du mouvement de la résistance
islamique Hamas, avaient commencé à envoyer leurs roquettes. Les
autres factions palestiniennes les ont suivies. Ces roquettes ne
cessent de se développer jusqu’à ce que les politiciens
sionistes les attendent dans la profondeur de leur Entité.
Une
catastrophe
Ehud Olmert, le premier
ministre sioniste actuel, et avant lui Benyamin Netanyahu, et
beaucoup d’autres militaires et politiciens ont confirmé leur
crainte du fait que ces roquettes n’ont pas l’air de s’arrêter
sur le seuil de Sderot ; elles arriveront bientôt à Asqalan
et même à Tel-Aviv. Et quand elles arriveront à cette capitale
économique, ce sera la catastrophe évidente pour les Sionistes.
L’armée de
l'occupation israélienne est fière d’avoir tué plus de 300 résistants
palestiniens dans les derniers mois, d’en avoir tué plus de 5
mille et d’avoir blessé plus de 50 mille personnes du peuple
palestinien depuis le déclenchement de l’Intifada. Tout cela
sans pouvoir affaiblir la résistance. Cette résistance, malgré
toutes les pressions militaires sionistes, a pu développer ses
capacités et ses tactiques. L’occupation israélienne avoue être
désormais face à une véritable armée, non pas à des factions
disparates.
Mais au moment où ces
roquettes deviennent un cauchemar pour les sionistes, ils
deviennent une arme efficace pour défendre le peuple palestinien
et affronter l’agression israélienne perpétuelle, alors que le
président de l’autorité palestinienne Abbas déclare
qu’elles sont sans intérêt !
Défaite
de longue durée
Les Sionistes ont avoué
leur défaite devant les roquettes de la résistance
palestinienne, pourtant fabriquées localement avec des produits
élémentaires. Leurs radars, pourtant si développés, ne peuvent
les découvrir qu’une dizaine de secondes avant leur tombée,
avoue un officier haut gradé de l’armée de l'occupation israélienne.
Cet officier du nom de
Youfal Halmiche confirme qu’"Israël" ne possède
aucune solution pour faire face aux roquettes de la résistance
palestinienne venant de la bande de Gaza.
C’est la chance
seulement qui sauve parfois les Israéliens, constate le même
officier. Une roquette est tombée dans la base militaire de Zakim.
70 soldats ont été blessés, sans faire un mort. Et quand une
roquette tombe sur un bâtiment de Sderot, souvent, elle ne fait
pas de victimes. Mais ces roquettes, bien qu’elles soient élémentaires,
causent des dégâts considérables dans le front intérieur et
dans les rangs de l’armée de l'occupation israélienne qui ne
peuvent y faire face, ajoute l’officier.
Il croit à
l’impossibilité de son armée d’affronter les roquettes de la
résistance palestinienne.
Les
colons et les roquettes
Un sondage récent
organisé par le journal hébreu Yadiot Ahronot, avec la coopération
de l’institut sioniste de Dahaf, indique que la majorité des
habitants de Sderot (64%) préfèrent quitter cette colonie,
croyant que le gouvernement d’Olmert a totalement échoué à
leur garantir la sécurité face aux roquettes d’Al-Qassam. Le
sondage confirme aussi la détérioration de l’état
psychologique de la majorité de ces habitants. 78% d’entre eux
ont reconnu cette détérioration.
2% seulement des
habitants de cette colonie de Sderot croient satisfaisante la
prestation de leur gouvernement, contre 86% qui la trouvent
mauvaise.
Le sondage révèle un
point remarquable : la montée du nombre de ceux qui
appellent à une négociation avec le mouvement du Hamas quant au
lancement des roquettes. Ce nombre monte à 14% des personnes sondées,
contre un chiffre insignifiant auparavant.
Casse-gueule
En dépit du souhait
d’un grand nombre d’Israéliens d’entamer une opération de
grande envergure contre la bande de Gaza, l’ancien chef des
services de renseignements, actuel membre du conseil restreint de
sécurité du gouvernement israélien Emi Eilon dit : « Avant
toute grande opération militaire dans la bande de Gaza, nous
devons savoir comment en sortir ! ».
Dans des déclarations
radiodiffusées, Emi Eilon dit : « Nous ne devons pas
entrer à Gaza comme nous sommes entrés au Liban. Le but de
l’opération militaire est de limiter le plus possible le nombre
de roquettes lancées de la Bande en direction des territoires
israéliens… Le but de l’opération est aussi de combattre les
chefs des mouvements du Hamas et du Djihad Islamique ».
Eilon ajoute :
« Si l’armée pénètre dans la Bande, en premier lieu, le
nombre de roquettes lancées vers Israël connaîtra une montée
considérable ».
Il appelle alors à un
renforcement des éléments pragmatiques à l’intérieur de la
bande de Gaza, non seulement en Cisjordanie.
Les données des
derniers affrontements violents de l’armée de l'occupation israélienne
avec les résistants palestiniens qui ont eu lieu jeudi dernier,
le 20 décembre 2007, dans la zone d’Al-Maghazi, au centre de la bande
de Gaza, viennent confirmer les avertissements d’Emi Eilon. Les
soldats reconnaissent qu’ils avaient participé à de « réels
combats, avec des combattants bien entraînés ».
De son côté, l’envoyé
militaire de la deuxième chaîne israélienne, qui avait
accompagné les forces de l’occupation israélienne pendant
l’invasion de la bande de Gaza, ce jeudi-là, et qui avait
accueilli les témoignages de soldats de l’occupation qui y
avaient participé, a aussi confirmé ce fait. Les soldats l’ont
informé que ce qui s’est passé à Al-Maghazi est tout à fait
différent de toutes les opérations que l’armée de
l'occupation israélienne avait auparavant pratiquées dans la
bande de Gaza.
« C’était un
vrai combat, avec tout ce que ce mot peut signifier », les résistants
l’ont exécuté avec force, avec un feu dense, des armes
lourdes, du jamais vu. Ils ont même utilisé des effigies
d’hommes armés de lanceurs RPG, pour tromper les soldats de
l’occupation israélienne, disent ces derniers.
3500
roquettes
Une étude sioniste du
phénomène des roquettes montre qu’il est devenu le souci
majeur de l’Entité sioniste. En effet, pendant les deux dernières
années, plus de trois mille cinq cent roquettes et obus de
mortier ont été lancés en direction d’objectifs à l’intérieur
des territoires palestiniens occupés en 1948, confirment des
sources militaires israéliennes.
La moitié de ces
roquettes ont été tirées depuis juin dernier, depuis le moment
où le mouvement du Hamas a pris le contrôle de la bande de Gaza,
indiquent les sources.
Enfin, les sources des
services de renseignements israéliens mettent en exergue le développement
de la fabrication et de l’emmagasinage en grande quantité de
ces roquettes palestiniennes. Des capacités qui n’existaient
pas auparavant. Les roquettes palestiniennes sont désormais plus
précises, de longue portée, et causent de grands dégâts.
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