Rapport du CPI
La Cisjordanie
vers une troisième intifada ?
CPI
Photo: CPI
Vendredi 25 mai 2012
Al-Khalil – CPI
Les affrontements
entre les jeunes palestiniens et les
forces sionistes d'occupation, en
Cisjordanie, peuvent se transformer à
tout moment en une intifada, une
troisième intifada, disent des sources
politiques et médiatiques.
Bien que les
caractéristiques de ce qui se passe
actuellement soient différentes de
l’atmosphère de l’intifada d’Al-Aqsa de
l’an 2000, dans la forme comme dans le
fond, des observateurs croient que les
éléments d’une explosion à venir sont
là, mais ils sont gelés jusqu’au moment
où l’intifada éclatera pour répondre aux
violations incessantes de l’occupation.
Affrontement sans
attaque
On dit que l’attaque
est la meilleure défense. Et durant
l’intifada d’Al-Aqsa, après chaque
attaque de la résistance contre les
colonies, les occupants sionistes
étaient dans un désarroi total.
Pareillement, lorsque les occupants
attaquent, ce sont les résistants qui se
trouvent désorientés.
Actuellement, le
problème est que les Palestiniens sont
sur la défensive ; c’est pour cette
raison que les colons augmentent leurs
attaques contre les villages, les
maisons, les mosquées, les fermes et les
véhicules. De plus, les arrestations
sont pratiquées même dans les villes qui
sont normalement sous l’autorité
palestinienne !
L’analyste Dr. Abdou
Assattar Qassem dit à notre Centre
Palestinien d’Information (CPI) que ce
qui se passe actuellement en
Cisjordanie, ce ne sont pas de vrais
affrontements avec les occupants
sionistes. Ce sont les colons qui
attaquent les Palestiniens, encouragés
par l’argent comme par les armes pour
terroriser les Palestiniens. Et les
services de sécurité de l’autorité de
Ramallah enchaînent les mains des
Palestiniens qui ne peuvent même pas se
défendre, sans parler des fardeaux
économiques. Parler d’une troisième
intifada n’est que des paroles en l’air.
Le problème, ajoute
Qasser, c’est que les résistants
palestiniens font toutes sortes de
sacrifices, mais malheureusement,
beaucoup ne comprennent pas que ces
sacrifices sont pour eux, pour leur
cause. Un état de méfiance règne entre
les factions palestiniennes, et si cela
continue, les agressions des occupants
et leurs colons ne feront qu’augmenter.
Une ligne de
conduite en échec
En cette année 2012,
les violations de l’occupation sioniste,
dans la ville d'Al-Quds et en
Cisjordanie, sont plus grandes et plus
dangereuses que celles de l’an 2000 où
l’intifada d’Al-Aqsa a ébranlé les
occupants et frappé leur économie.
Le député Bassem Az-Zaarir
croit de son côté que l’atmosphère de
l’Intifada est très différente de celle
qui règne actuellement. A l’époque, le
mouvement du Fatah et l’autorité avaient
décidé de participer à l’Intifada ; il y
avait également eu un accord entre la
population et les factions
palestiniennes. Toutes ces factions ont
donné des martyrs, ainsi que le service
palestinien de sécurité.
Mais maintenant,
ajoute Az-Zaarir en se confiant au
correspondant du Centre Palestinien
d’Information (CPI), l’autorité interdit
toute action et sème la peur au sein de
la population. Les conditions sont
largement différentes.
Finalement, tout
Palestinien s’attend à un changement de
la vie politique actuelle chargée de
mots ennuyants comme Conseil de
sécurité, Organisation des Nations
Unies, déclaration de l’Etat,
condamnation de la colonisation, des
assassinats, des arrestations, des
destructions, des confiscations. Aucun
Palestinien ne se sent en sécurité, même
dans sa maison ; à tout moment, on peut
être le sujet d’une agression des
colons, d’une décision de déportation,
d’une démolition. Tout cela à cause d’un
abandon de la politique de l’équilibre
des terreurs.
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